La saison démarre fort pour Lily Ramonatxo. Lors du Grand Prix de Brno qui s’est tenu le week-end du 15-16 octobre, la jeune gymnaste du pôle de Montpellier a brillé revenant avec quatre médailles. Une bonne occasion pour elle de tester ses nouveaux enchaînements et de remplir son premier objectif compétitif. De retour de République tchèque, Lily nous fait part de son début de saison.
Comment s’est passé le Grand Prix de Brno ?
Le Grand Prix s’est très bien passé, j’étais venue pour tester mes nouveaux enchaînements et entrer en finales, je reviens avec quatre médailles, c’est très positif. Bien sûr, il reste du travail pour améliorer la validité des éléments et augmenter encore les points.
Grâce à ma régularité, je finis deuxième au classement général, derrière la gymnaste russe Ekaterina Vedeneeva qui a participé aux Jeux Olympiques de Tokyo. Le lendemain, en finales, j’ai amélioré mes passages et je décroche le bronze au ballon, l’argent aux massues et au ruban.
Je suis particulièrement contente de mon ruban. Je suis passée dernière de la finale. Mes concurrentes avaient obtenu des notes élevées, mais j’ai fait un très beau passage. Je suis satisfaite de ces résultats.
Comment t’es tu sentie durant cette compétition ?
J’adore les compétitions. J’étais déjà ravie d’y participer, car cela signifiait que j’avais réussi à être prête pour concourir à l’international.
Le week-end précédent, j’avais participé à un tournoi en Espagne qui avait confirmé que j’étais capable de montrer des enchaînements de bonne qualité, même s’il reste beaucoup de travail. C’est dans cette salle aussi que ma tatie, Caro Aubert, ancienne basketteuse professionnelle, avait marqué un trois points sur le timer, donnant la victoire à son équipe en match d’EuroLigue. J’avais deux ans et demi, mais je m’en souviens.
Dans quel cadre as-tu participé à ce Grand Prix ?
La fédération française a proposé à Maëna Millon et moi d’y participer début septembre. C’est une motivation dans la préparation de nos nouveaux enchaînements à ce stade de la saison. Je regrette que Maëna n’ait pas pu venir avec moi au dernier moment.
J’étais sous la responsabilité du Pôle. Les frais ont donc été pris en charge par le pôle de Montpellier et par ma famille. La fédération a quant à elle, mis à disposition la juge française Isabelle de Cossio.
Est-ce différent de représenter le pôle et la France lors de compétitions ?
Dans les deux cas, on souhaite donner la meilleure image de soi, mais concourir pour la France représente un enjeu supplémentaire et collectif. Le stress est plus important et on apprend à le gérer.
Quels changements avez-vous menés pour cette saison ?
J’ai modifié mes quatre enchaînements en changeant deux musiques (cerceau et massues) afin d’augmenter le contenu et les points par rapport au nouveau code de pointage. Nous avons gardé les musiques ballon et ruban qui plaisent beaucoup au niveau international. Sur le cerceau et les massues, nous avons trouvé des musiques plus originales pour mettre davantage en valeur mon style de gymnastique.
D’autres compétitions avec le pôle sont-elles prévues ? Que t’apportent ces compétitions ?
En novembre, je participerai avec le pôle à la Happy Cup en Belgique. Je suis très contente de pouvoir y aller. Cela a été le premier tournoi international que j’ai fait quand j’étais petite.
À la fin du mois, il y aura la revue d’effectif à Thiais.
J’ai besoin de compétitions, cela me permet de progresser et de maintenir la motivation. J’aime la sensation d’adrénaline de la compétition et la possibilité de faire passer des émotions devant un public.
Pourquoi ne pas avoir participé aux championnats du Monde à Sofia ?
Je n’ai pas été qualifiée aux championnats du Monde, car je n’ai pas obtenu ma sélection à la suite du dernier test. J’étais très déçue au regard de mes résultats tout au long de l’année, mais cela fait partie du sport de haut niveau. Je ne suis pas du genre à abandonner donc après la déception, j’ai su rebondir et me remotiver.
Quels sont tes objectifs et ceux de tes entraîneurs cette année ?
L’objectif pour cette année est la sélection olympique aux championnats du Monde 2023 à Valence en Espagne.
