À la suite d’une plainte déposée dernièrement par la mère de deux gymnastes rythmiques au procureur de la ville de Brescia (au nord de l’Italie), les autorités sportives italiennes étudient avec attention les pressions psychologiques infligées aux jeunes gymnastes. L’accusation porte principalement sur des questions d’alimentation et sur l’imposition aux gymnastes d’un poids fixe.
Dans un sport comme la gymnastique rythmique, où les athlètes sont très souvent mineures, les risques d’abus des encadrants ont plus de chances de se produire. C’est pour aborder ce sujet que se sont réunis hier Andrea Abodi, Ministre des Sports et de la Jeunesse, Giovanni Malagò, président du Comité national olympique italien et Gherardo Tecchi numéro 1 de la Fédération italienne de gymnastique.
« Les médailles sont un facteur de fierté nationale, mais il n’y aura jamais de médaille pour couvrir un comportement inapproprié » a déclaré Andrea Abodi à l’agence de presse ANSA.
Le tribunal ordinaire de la ville et le tribunal fédéral ont été sollicités rapidement.
Nombreuses sont les gymnastes qui ont souffert de telles pressions. Nina Corradini, en est un bon exemple. L’année dernière, elle a quitté l’équipe d’Italie ne supportant plus le harcèlement psychologique au sujet de son poids.
« L’entraînement de la gymnastique présuppose une certaine préparation physique. Mais les choses doivent être dites aux athlètes de la bonne manière, sinon cela va trop loin », a justement expliqué Andrea Abodi.
La GR est une discipline très appréciée en Italie et les victoires nationales sont nombreuses notamment ces dernières saisons, que ce soit en individuel ou en ensemble (six titres aux championnats du monde de Sofia et une médaille olympique à Tokyo).
Avec cette affaire, l’Italie emboîte le pas à la Grande Bretagne, qui, le mois dernier, a lancé un plan d’action signalant le nom des entraîneurs dénoncés/interdits dans le but d’oeuvrer pour la sécurité des jeunes athlètes.
