Neuf mois après l’annonce de sa fin de carrière, que devient Carolann Héduit ? Depuis Avoine, où elle réside toujours, elle fait le point sur sa nouvelle vie. L’occasion également pour elle de revenir sur sa carrière, avec les bons et les mauvais moments.

Spot Gym : Carolann, le 3 juin 2024, à quelques semaines des Jeux Olympiques de Paris, tu annonçais ta fin de carrière sur les réseaux sociaux. Comment se sont passés les mois qui ont suivi ?
Carolann Héduit : Je me suis arrêtée en juin, juste après avoir fait la DN1 avec mon club d’Avoine. C’était ma dernière compétition et la dernière fois que je montais sur un agrès. Mais les semaines qui ont suivi, je passais quand même tout mon temps à la salle… je venais aux entraînements mais je ne m’entraînais pas. À ce moment-là, je ne faisais pas d’études et je me suis retrouvée toute seule chez moi, sans rien, donc je suis passée de tout à rien, j’avais besoin d’une transition plus tranquille. J’allais donc à la salle pour m’occuper mais sans m’entraîner, je n’en ressentais pas du tout l’envie. Ensuite est arrivée la période olympique, je dois dire que cette période a été difficile. Même si je savais depuis un moment que je ne ferai pas les Jeux, ce n’était pas évident de les voir faire la compétition sans moi.
Est-ce qu’à ce moment-là, tu as eu l’envie de retourner à l’entrainement ?
Non pas du tout. La page était tournée, je ne voulais pas retourner sur les agrès. J’avais des douleurs un peu partout et puis j’avais ce besoin d’arrêter complètement pour me remettre d’aplomb physiquement et mentalement. Je n’avais plus l’envie en fait et ensuite j’ai démarré les démarches pour faire mon service civique et entraîner.
Comment tu te sentais à cette période-là ?
Beaucoup mieux. En fait, j’ai l’impression que sur la fin, je faisais un peu de la gym par obligation. Pas dans le sens où on m’obligeait à faire de la gym, mais plutôt dans le sens où je m’imposais à moi-même de continuer la saison jusqu’à la fin afin de ne pas laisser tomber mon équipe d’Avoine. Je m’étais engagée et je ne voulais pas arrêter en cours de route. Et puis, je ne voulais pas non plus m’arrêter comme ça, sur rien, ça n’aurait pas été une belle fin de carrière. Déjà que ce n’est pas du tout la fin de carrière que j’aurais souhaité avoir, donc j’avais ce besoin de terminer sur une compétition. Et le faire avec mon club, ça restait malgré tout une belle manière de terminer.
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Super intéressant cet échange!
Quel dommage de voir que la fédération de gym n’offre pas un environnement serein, accompagnant et motivant pour tous les gymnastes. Espérons que cela s’améliorera.
Merci pour cet article!