Simone Biles : “Il fallait que je sorte le grand jeu face à Rebeca car je sais à quel point c’est une athlète phénoménale”

Sacrée championne olympique au concours général jeudi soir, le sixième sacre olympique de sa carrière, toute épreuve confondue, Simone Biles a confié en conférence de presse qu’elle n’avait jamais eu l’habitude d’avoir une concurrente comme Rebeca Andrade qui lui mettait autant la pression.

C’est une nouvelle conférence de presse dans la bonne humeur qui s’est tenue jeudi soir après la finale du concours général de gymnastique artistique féminine. Toutes les trois assises sur la même table, face à la presse, Simone Biles, médaillée d’or, Rebeca Andrade, médaillée d’argent et Sunisa Lee, médaillée de bronze, ont tour à tour répondu aux questions des médias présents. Le tout avec beaucoup de connivence, de respect et de sympathie.

C’est dans cette atmosphère détendue que la star américaine de la gymnastique, qui soulève les foules et les stars, est revenue sur sa principale concurrente du moment : Rebeca Andrade.

Ce que je préfère ce sont les concours par équipes, car j’aime cette cohésion d’équipe qu’on y retrouve, c’est plus amusant, on prend plus de plaisir” , a-t-elle commencé par expliquer avant de compléter : “Mais personnellement, ce soir, c’était vraiment très stressant ! Je n’ai jamais connu d’athlète si proche de moi, elle (Rebeca) m’oblige à être sur mes gardes. J’étais fière de concourir avec elle mais c‘est assez inconfortable, je n’aime pas trop ce sentiment. Je n’ai jamais été aussi stressée, je ne veux plus jamais affronter Rebeca (Rires) !”

Une concurrence nouvelle qui a par exemple poussé la superstar américaine a présenté son yurchenko double carpé au saut. “Il fallait que je sorte le grand jeu face à Rebeca car je sais à quel point c’est une athlète phénoménale” , a expliqué la championne olympique. “Je savais que si je faisais ce que je savais faire, ça irait, mais quand j’ai vu mon score s’afficher aux barres, je me suis dit mon dieu heureusement qu’on a fait le double carpé aujourd’hui.” Mais malgré son erreur aux barres, Simone Biles a une nouvelle fois été impressionnante. Epoustouflante. Du Simone Biles des grands soirs.

Le plaisir de la gym, la priorité à sa santé mentale 
Une Simone Biles qui aborde sa gymnastique de manière différente, avec une toute approche. “Désormais, j’essaie toujours de m’amuser dans ma gym” , confie-t-elle. “Avant Tokyo, j’avais beaucoup de chance d’avoir eu la carrière que j’avais eu mais juste avant Tokyo, j’avais tellement peur de me blesser que finalement je me suis blessée… Sauf que c’était une blessure mentale, ce qui est encore plus dur je pense car quand on va chez le médecin pour une blessure physique, il faut attendre 3 à 6 semaines par exemple, mais là il n’y avait pas d’échéancier. Je suis allée voir une psychologue sérieusement tous les jeudis et quand je regarde le chemin parcouru, je me rends compte à que point j’ai grandi depuis Tokyo, depuis Rio même. Je suis très fière de tout le travail effectué. Je suis fière de Simone car elle n’a jamais baissé les bras. Il y a 3 ans, je ne pensais pas retourner un jour sur un tapis de gymnastique mais grâce à l’aide de Cécile (Landi), j’ai pu revenir à la salle. J’ai travaillé dur, et sur le plan mental j’ai veillé à être en forme” , a-t-elle confié avant de conclure que si elle avait un message à faire passer aux jeunes gymnastes qui veulent réussir, ce serait de ne jamais baisser les bras, de continuer d’avancer et de faire de son mieux.

 

 

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