Omar Mohamed : “C’est une chance pour moi de valoriser l’image de mon pays”

Omar Mohamed (au centre), médaillé d'or au concours général au championnat arabe. Photo DR

Champion d’Afrique au concours général en 2023 et 2024, il brille sur la scène continentale. Aux championnats d’Afrique 2024 à Marrakech, il décroche l’or au concours général individuel et par équipes. Aujourd’hui, il s’apprête à vivre l’ambiance des Jeux olympiques pour la deuxième fois, après Tokyo 2022, où il avait terminé à la 40ème place au concours général. Omar Mohamed a également évolué en Top 12 avec le club de Tremblay en France.

Spot Gym : Vous avez décroché votre sélection olympique lors des championnats d’Afrique, comment vous étiez vous préparé à cette échéance ?
Omar Mohamed :
En début d’année, nous étions en stage en Géorgie et également chez nous en Égypte, au centre olympique. Nous nous sommes préparés de manière intense. Juste après, nous avons participé à la coupe du monde, qui était une compétition qualificative pour les JO. Ce furent des étapes qui m’ont permis de me préparer physiquement et mentalement. Une préparation importante pour atteindre mon but : m’assurer une place et participer aux Jeux Olympiques.

Dans quel état d’esprit étiez-vous ?
Ma préparation s’est faite avec une grande détermination. On sait tous qu’en gymnastique, on travaille dur toute l’année, on se donne à fond, alors que la compétition ne dure que quelques minutes. Pour ma part, je m’en remets à Dieu. Je reste concentré avec une grande confiance en moi.

Qu’est-ce qu’elle représente pour vous cette sélection olympique ?
C’est une responsabilité qui me rend fier, surtout que je vais représenter mon pays, l’Égypte. J’y vais dans un esprit compétitif, je ne vais pas là pour faire de la figuration. C’est une chance pour moi de valoriser l’image de mon pays. Je serai face aux meilleurs athlètes du monde dans cette discipline, j’espère atteindre mes objectifs. En tout cas, j’ai travaillé pour.

Comment s’est organisée l’ultime phase de préparation olympique ?
Après le championnat d’Afrique, on a entamé un stage, avec des contrôles qui se font chaque semaine. On a acquis un nouveau matériel qui a pratiquement les mêmes caractéristiques que celui des JO, afin de s’habituer.

Vous êtes la star de la gymnastique égyptienne, comment gérez vous ce statut ? Qu’est ce qu’il vous apporte ?
En Égypte, je me vois comme un modèle pour les générations à venir. J’essaie de donner une bonne image, j’essaie également d’aider comme je peux en transmettant mon savoir et mon expérience. Quand on a ce statut, on fait attention à son comportement, ses réactions, même sa façon de manger, afin de donner une belle image de l’athlète d’élite qu’on est. Ma joie et ma satisfaction, c’est de voir notre jeunesse relever des défis et réaliser de belles choses, pour eux et pour notre pays. C’est mon plus grand souhait.

Que faites-vous à côté de la gym ? Et quel est votre rythme d’entraînement ?
Il y a quelques années, j’ai suivi une formation académique à la faculté des sports de l’université d’Alexandrie. Cela fait 8 ans que je réside au Caire, loin de ma famille. La pratique de la gymnastique est mon activité principale.

Dans mes entraînements, j’ai un rythme soutenu, environ 8 heures par jour, divisées en trois périodes : deux entraînements le matin et un le soir. Dès 7h00 du matin, je commence par du renforcement musculaire et des étirements, suivis d’exercices gymniques tout au long de la journée. Je m’entraîne toute la semaine et je n’ai qu’un jour de repos.

Quels sont vos objectifs pour ces jeux olympiques de Paris 2024?
Je vais faire de mon mieux pour améliorer mon classement, être parmi les 24 meilleurs athlètes ou parmi les 8 meilleurs aux agrès, et pourquoi pas atteindre le podium. Nous travaillons précisément pour atteindre ces objectifs et pour que mon rêve se réalise.

Vous avez évolué en Top 12 cette saison avec le club de Tremblay en France, que retenez-vous de cette expérience ?
Ma participation au Top 12 m’a permis d’acquérir une plus grande expérience. J’ai découvert que l’on peut pratiquer la gymnastique avec et pour le plaisir, pas seulement pour la compétition. Au club de Tremblay, l’ambiance était bon enfant. Avec mes coéquipiers, nous avions tous le même objectif. Mais étant étranger, je devais m’affirmer et prouver qu’en tant qu’athlète égyptien, je devais faire un peu plus et réaliser des performances. Je devais être à la hauteur de mes responsabilités et de la confiance qu’ils m’ont accordée.

Qu’est-ce que vous a apporté cette expérience ? Et qu’est ce qui a motivé ce choix de matcher dans le championnat français par équipe ?
Je souhaitais avoir plus d’expériences et voir de nouvelles cultures gymniques, m’inspirer de leur façon de faire, de leur façon de réfléchir. J’avais besoin d’un autre regard et d’une autre vision de la gymnastique. J’ai voulu apporter mon expérience d’athlète d’élite et, d’un autre côté, me développer avec eux. Ils ont une approche particulière, c’est qu’ils rendent la pratique de la gymnastique facile et accessible, et c’est cet échange que je recherchais.

 Envisagez-vous de matcher de nouveau en Top 12 la saison prochaine ?
Oui, je compte bien participer au Top 12. Je resterai avec le club de Tremblay dans le but de faire une belle prestation et de nous classer parmi les meilleurs.

Propos recueillis par Fateh Ould Hamouda

 

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