La NCAA (National Collegiate Athletic Association), le championnat universitaire américain, reprend ce samedi 3 janvier pour 12 semaines de spectacle. Au total, 86 universités vont s’affronter. Décryptage de la compétition des féminines.

Aleah Finnegan (LSU). Photo IMAGO / ZUMA Press Wire

Les gymnastes à suivre cette saison

Il est courant pour les élites américaines, mais pas seulement, de rejoindre le championnat universitaire durant leur carrière. Cette année plusieurs membres ou ex-membres de l’équipe nationale seront présentes :

  • Jordan Chiles (UCLA)  
  • Skye Blakely (Florida)
  • Joscelyn Roberson (Arkansas)
  • Jade Carey (Oregon State)
  • Leanne Wong (Florida)
  • eMjae Frazier (California Bears)
  • Ryley McCusker (Florida)
  • Kayla DiCello (Florida)
  • Kaliya Lincoln (LSU)
  • Zoé Miller (LSU)
  • Olivia Dunne (LSU)
  • Konnor McClain (LSU)
  • Lexi Zeiss (LSU)
  • Grace McCalum (Utah)

Des internationales d’autres pays seront également de la partie : 

  • Ondine Achampong (CAL), gymnaste britannique qui a dû déclarer forfait pour les Jeux Olympiques de Paris après une rupture des ligaments croisés survenue en avril 2024, à quelques semaines des championnats d’Europe de Rimini.
  • Aleah Finnegan (LSU) et Emma Malabuyo (UCLA), toutes deux gymnastes des Philippines et olympiennes à Paris. 
  • Csenge Bácskay (Nebraska), gymnaste hongroise et troisième réserviste pour la finale saut aux Jeux Olympiques de Paris.

Une nouvelle entraîneur entre en piste

C’est l’université de Georgia, 18ème du classement national, qui a reçu une bonne nouvelle cette année avec l’arrivée de Cécile Landi, qui n’est d’autre que l’ancienne entraîneur de Simone Biles. Elle a quitté le World Champion Center (WCC), où elle y entrainait également Jordan Chiles ou encore Mélanie De Jesus Dos Santos, juste après les jeux Olympiques de Paris 2024.

Un spectacle unique et différent des compétitions classiques 

Le championnat universitaire c’est beaucoup plus qu’une simple compétition car il s’agit d’un événement festif et dynamique, aussi bien pour le public que pour les gymnastes.
La NCAA ne faisant pas partie des compétitions FIG, les gymnastes appréhendent la compétition différemment, avec la notion de plaisir qui prime. Grand sourire après chaque mouvement, maquillage pouvant faire référence au monde du spectacle et encouragements à s’en casser la voix, la NCAA est un vrai show d’exception.

Le déroulement du championnat

Une saison de NCAA se déroule généralement de janvier à avril, sur 12 semaines consécutives, et est séparée en trois grandes étapes.

  • La début de saison : toutes les équipes vont participer à des compétitions assez régulièrement dans le but d’établir un classement pour préparer les phases finales. Ces rencontres hebdomadaires peuvent opposer deux équipes ou davantage.
  • Les régionaux : à partir de fin avril/début mars les équipes vont s’affronter lors de compétitions régionales afin d’obtenir le plus de points pour accéder aux demi-finales et à la finale
  • La finale : Les huit meilleures équipent issues des régionaux, se retrouvent en demi-finale, ensuite les quatre meilleures vont en finale pour s’affronter et rentrer avec le titre national de championnes de la NCAA (NCAA Championship).

Les compositions des routines

En NCAA, répondre aux exigences de base en matière de difficulté signifie que la routine d’une gymnaste commence à 9,400. Pour commencer à 10, les gymnastes doivent ajouter des difficultés et des connexions leur permettant ainsi de gagner des points bonus.

À chaque agrès, l’objectif pour chaque gymnaste est de se rapprocher le plus possible de la perfection, c’est-à-dire du PERFECT 10. Les équipes qui ambitionnent d’accéder au NCAA Championship viseront au minimum les 197 points, soit une moyenne de 49.250 par agrès. 

  • Lors d’une chute, la gymnaste sera pénalisée de 0.5 pts. Contrairement au code de pointage FIG, où la déduction pour une chute est de 1 point. 
  • Il existe également une déduction pour un complet trop facile. Cette déduction s’appelle « up to level » qui coûtera -0.1 à la gymnaste pour un complet qui ne respecte pas les exigences. 

Attention, la valeur des éléments en NCAA ne correspond pas forcément à ce qu’on peut retrouver dans le code FIG !

D’autre part, comme il s’agit d’un jugement subjectif, les notes peuvent différer d’une compétition à une autre, ainsi que d’une conférence à une autre. Certaines conférences sont connues pour être plus souples que d’autres en termes de notation.

→ Programme et résultats 


Arthur Ballon, une deuxième saison en NCAA

Chez les masculins, un Français évoluera tout au long de la saison avec l’université d’Oklahoma : Arthur Ballon, ancien pensionnaire de l’INSEP licencié au club d’Orléans. Arrivé aux Etats-Unis à l’été 2023, il débutera son championnat le 12 janvier prochain face à Air Force. Retour sur ses débuts à Oklahoma ↓

Arthur Ballon : “Aux Etats-Unis, la gym et les études sont prises à leur juste considération”

 

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