Morgane Osyssek-Reimer, petit à petit l’oiseau fait son nid

Elle vient de disputer ses premiers championnats d’Europe en senior. Tout juste de retour de Münich, Morgane Osyssek-Reimer, finaliste au sol, revient sur sa compétition. L’occasion également d’en savoir un peu plus sur elle, sa carrière, son histoire.

Elle est fatiguée mais a encore des étoiles dans les yeux. Des souvenirs merveilleux et intenses de sa toute première expérience européenne en senior. La deuxième de sa carrière, junior-senior confondus. Six ans après avoir participé aux championnats d’Europe junior à Bern, Morgane Osyssek-Reimer est entrée dans la cour des grandes. Celle qu’elle convoitait depuis tant d’années et qu’elle touchait du doigt avant de s’en emparer pleinement.

Originaire d’Alsace, Morgane Osyssek-Reimer fêtera ses 20 ans en décembre prochain. Pensionnaire de l’INSEP depuis l’été 2017, elle fait partie de ces gymnastes qui se révèle sur le tard. Si elle avait connu des débuts particulièrement prometteurs en junior, avec notamment cette participation aux championnats d’Europe junior à Berne, en 2016, son entrée en senior l’avait ensuite reléguée au second plan. Pourtant, dans l’ombre, l’Alsacienne travaillait avec cette intime conviction que son heure allait arriver.

Sous l’oeil avisé de Nellu Pop, puis de Martine George et Alisée Dal Santo, l’Insepienne a toujours avancer discrètement mais surement. Une discrétion qui collent à sa personne. “Dans la vie de tous les jours, je suis assez discrète” , avoue-t-elle “mais c’est aussi mon parcours qui a fait que j’ai évolué discrètement avec les choses qui se sont faites progressivement.”

Morgane a débuté la gymnastique en baby gym au club d’Haguenau. Rapidement, sa persévérance et son perfectionnisme font la différence. “Morgane a toujours eu des prédispositions acrobatiques mais c’est surtout son état d’esprit qui a tout de suite fait la différence” , se souvient Séverine, sa maman. “Elle avait cette volonté et ce mental qui faisaient qu’elle ne lâchait jamais rien. Je me souviens lorsqu’elle était plus petite, lorsqu’elle n’arrivait pas à faire un élément, elle le répétait, répétait et répétait dans le salon jusqu’à le réussir. Elle ne baisse jamais les bras et a toujours pris les choses très à coeur.”