
Il n’y a pas de petits clubs, que de belles histoires… Situé en Essonne, à vingt minutes au sud-est de Paris, le club de Brunoy Pyramide Gymnastique, affilié UFOLEP, a été créé en 1933. Il compte actuellement 300 licenciés.
Pour commencer notre tour des clubs, il nous était impensable de présenter un autre club que celui de Brunoy Pyramide Gymnastique. Ce n’est pas le club le plus prestigieux de France, ni le plus grand, mais c’est celui qui a entraîné la création de Gym and News en avril 2016, à quelques mois des Jeux Olympiques de Rio, avant de devenir Spot Gym au printemps 2022. Et pour ce premier tour des clubs, petite particularité, la narration se fera à la première personne du singulier. Vous allez vite comprendre pourquoi.
Brunoy Pyramide Gymnastique c’est là que moi, Charlotte Laroche, créatrice de Spot Gym, j’ai débuté la gymnastique. J’avais 5 ans. Au début, j’ai commencé dans une toute petite salle, située le long d’une voie de chemin de fer, avec très peu de matériels. C’est là-bas que je me suis créée mes premiers souvenirs de gym. C’est l’époque où j’ai fait mes premières compétitions, où j’ai versé mes premières larmes en souplesse (maudit écrasement !), où je me suis fracturée le coude sur une roue à la poutre mais c’est surtout à ce moment-là que tout a commencé et que j’ai été piquée en plein coeur par l’amour de la gym.
Au début des années 90, le club a ensuite migré à l’autre bout de la ville, dans le quartier nord, dans une magnifique salle spécialisée qui venait de sortir de terre. Une inauguration à laquelle j’ai participé aux côtés du maire de l’époque. J’étais extrêmement intimidée mais aussi très honorée d’avoir été choisie pour participer à ce grand évènement. Ensuite, les années ont défilé. Une âme de club s’était créée entre les dirigeants, les parents, les entraîneurs, les gyms. Fête du club, échange franco-allemand avec la ville de Wittlich, stage gym pendant les vacances, les déplacements en compétition, les nuits à l’hôtel, dans des dortoirs, les souvenirs se comptent par dizaine. La BP gym, c’est aussi quelques présidents emblématiques : Jean-Pierre Dufour, le père fondateur de cette âme de club, Bernard Collignon, Patrick Janvier, Laurent Dufour, et sans oublier la vice-présidente de toujours, Christine Coursier.
Du côté des entraînements, les heures ont peu à peu doublé et j’ai participé à ma première finale nationale. C’était à Bordeaux, en 1995. La compétition se déroulait dans un immense vélodrome. Une salle grandiose. J’avais les poils dressés ! Le palpitant à 10 000. Mais j’étais surtout fière de participer à ma première finale nationale à tout juste 11 ans. Avec l’un de mes justaucorps préféré, à base de velours vert et d’une bande de couleurs arc en ciel. Beaucoup s’en souviennent encore. Puis les finales se sont succédées. Celles qui m’auront le plus marquée sont Bordeaux en 1995, Perpignan en 1996, Amiens en 1997, Bordeaux en 2000, Clermont-Ferrand en 2001 (je passais mon bac le lendemain de ma compétition, c’était épique) et Perpignan en 2006… Perpignan 2006, la compétition que je n’oublierai jamais. Une finale qu’on avait atteinte entre bandes de copines après une année pleine de fun. Certaines étaient encore étudiantes, d’autres étaient déjà entrées dans la vie active, c’était mon cas, et nous retrouver à la gym nous permettait de décompresser et de se fixer un objectif commun qui nous vendait du rêve : atteindre la finale de Perpignan et savourer ce moment. C’est exactement ce qu’il s’est passé. Et cerise sur le gâteau : nous nous sommes classées deuxièmes. Nous étions vice-championnes de France UFOLEP, à 0.10 de la première place. Nous étions entrées dans l’histoire du club. Et puis là-bas, les clubs d’Île-de-France étaient tous soudés. Comme si nous ne formions qu’un. On était adversaires mais nous vivions ce moment tous ensemble. C’est l’esprit de l’UFOLEP que j’appréciais tant.
Après cette finale à Perpignan, j’avais atteint mon objectif et il était temps pour moi de raccrocher. J’ai rapidement compris que c’était le moment pour moi de refermer la page d’une fabuleuse période. Pendant près de 20 ans, j’ai vécu pour la gym. Mon quotidien était rythmé par la gym. Soit je m’entraînais, soit je donnais un coup de main en tant qu’entraîneur bénévole en baby gym ou auprès des petites qui découvraient la compétition, soit je jugeais, soit, plus tard, j’assistais aux réunions avec le reste de l’ensemble du bureau. De très belles années au cours desquelles j’étais pleinement impliquée dans la vie du club en tant que bénévole.
Et puis, à la BP, j’y ai rencontré comme une deuxième famille. Des amis en or. Précieux. Le genre d’amis que tu vois à l’entraînement, avec qui tu sors le week-end et avec qui tu pars en vacances. Des amis qui partagent ta vie. Avec qui tu partages la même passion. Les mêmes valeurs. Il y a les entraîneurs aussi, au coeur de la vie de club. De la performance. Sandrine, Clotilde, Anthony, Frédérique, Valérie, Mafoud, Oleg, Jérôme, tous ont compté. À leur manière. Les personnes des autres clubs que j’ai pu rencontrer également, à Cerny, Marcoussis, Vigneux. L’UFOLEP, cette grande famille.
La gym, je l’ai dans le sang. Pour toutes ces années incroyables qu’elle m’a fait vivre, pour toutes ces expériences que j’ai pu connaître grâce à elle, toutes ces valeurs qu’elle m’a inculquées, toutes ces personnes qu’elle m’a permises de rencontrer. Il faut le vivre pour le comprendre. Et aujourd’hui, c’est ma fille qui y est inscrite, en baby gym, toujours à Brunoy. Chaque mercredi, je la vois prendre plaisir à venir à la gym et à être entraînée par Valérie, l’une de mes anciennes entraîneurs, et par son tonton de coeur, Jérôme, gymnaste emblématique du club désormais entraîneur. L’un de mes plus fidèles amis.
Des années après mon arrêt, j’ai su transformer toutes ces années passées dans le monde de la gym afin de les intégrer à ma vie professionnelle. Les médias spécialisés gym manquaient, j’étais journaliste de profession et il m’est paru naturel de créer mon propre média et de le faire grandir. En avril 2016, à quelques mois des Jeux Olympiques de Rio, je créais Gym and News, qui deviendra Spot Gym en avril 2022.
Mais Brunoy Pyramide Gymnastique, ce n’est pas uniquement mon histoire. C’est aussi celle de plein d’autres. La BP Gym est un club GAM et GAF, avec également de la baby gym et des cours de gym d’entretien pour adultes. La section compétitive a toujours bien fonctionné. Des bons résultats en compétition avec des podiums en finale nationale, en niveau 4, 3, 2 ou 1, il y en a eu la pelle. Aussi bien chez les masculins que chez les féminines. En équipe et en individuel. Parmi les gymnastes qui sont passées par là, l’une a ensuite rejoint la structure sports études du club de Combs-La-Ville, une ville “voisine”, avant d’entrer en pôle. Car ce n’est pas parce qu’on commence par l’UFOLEP, que la voie du haut-niveau est bouchée. L’amour pour la gym peut commencer partout. Peu importe le club et sa fédération. Il suffit simplement d’être ensuite bien conseillée et orientée. C’est ce qui lui est arrivé.
Elle, c’est Alexia Klebert, gymnaste qui a intégré le Pôle de Meaux en août 2010. Alexia a commencé la gymnastique à Brunoy en baby gym. C’était pour faire comme son grand frère. Rapidement, Alexia a fait part de sa volonté de faire plus d’heures d’entraînement. Son entraîneur de l’époque, une autre Charlotte, ancienne gym de Brunoy qui avait ensuite rejoint le club de Combs-La-Ville avant de revenir à Brunoy des années plus tard et avec qui nous avions terminé deuxièmes en finale nationale à Perpignan, lui parle de Combs-La-Ville. Alexia est intéressée et décide d’aller passer les tests. Le tout en étant accompagnée de Charlotte. Les tests sont concluants, elle est acceptée et elle décide de rejoindre le club de Combs-La-Ville à son entrée en CM2, tout en continuant à matcher pour Brunoy les trois années qui ont suivi. Le début d’une grande aventure pour elle.
Si ce n’est pas là qu’elle a passé le plus de temps, Alexia a eu le temps de se créer quelques souvenirs à Brunoy, car c’est là que tout a commencé. Ce n’est pas là qu’elle a explosé mais c’est là que son goût pour la gym s’est déclenché. Sa première bascule, ses premières compétitions avec les plus grandes, les compétitions de son frère qu’elle allait suivre, ses finales nationales manquées car elle n’avait pas encore l’âge, autant de bons moments dont elle se souvient avec nostalgie.
À l’époque, le club aligne alors une équipe en double affiliation (UFOLEP et FFG) afin de permettre à Alexia de continuer de matcher, avant de redevenir un club UFOLEP à 100%. Car l’UFOLEP fait partie de l’ADN de Brunoy Pyramide Gymnastique. Et c’est dans cette fédération qu’il vit, écrit son histoire et que de nombreux enfants, adolescents et jeunes adultes s’épanouissent tout autant. Un club où l’on se sent bien, tout simplement.
Bonsoir
Un très beau article , on voit l amour que vous portez à ce club .
Hâte de découvrir les clubs de France à travers cette nouvel rubrique
Petite suggestion pourquoi ne pas mettre à la fin de l article les sites internet page Facebook ou Instagram des clubs pour nous permettre d avoir des infos complémentaires aux articles ( déjà bien complet )