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Membre de l’équipe de France à maintes reprises et ancienne pensionnaire du Pôle espoir de Toulon, Mathilde Dal Zovo a mis un terme à sa carrière de gymnaste de haut-niveau à l’été 2016, lorsque le pôle toulonnais a fermé. De retour sur l’île de la Réunion, qu’elle avait dû quitter jeune pour venir s’entraîner en métropole, que devient-elle ? Prenons de ses nouvelles ?
Gym and News : Mathilde, l’annonce de ta fin de carrière avait été faite sur ta page fan Facebook, juste après les championnats de France élite. Peux-tu revenir sur les raisons de cet arrêt ?
Mathilde Dal-Zovo : Alors, j’ai arrêté la gym tout d’abord parce que le pôle fermait, et puis surtout parce que je n’en avais plus l’envie. J’avais envie de faire autre chose.
Quand on t’a annoncé la fermeture du Pôle de Toulon, la Fédération t’avait-elle proposé un reclassement dans un autre Pôle ?
Non, on ne m’a pas proposé d’aller dans un autre pôle parce que j’avais déjà dit que je prévoyais d’arrêter.
Que retiens-tu de ton expérience de gymnaste de haut niveau ?
Je retiens que c’était une super expérience, que pour en faire il faut vraiment avoir envie parce que ça prenait beaucoup de place dans ma vie.
En trois mots, comment décrirais-tu tes années dans le haut-niveau ?
Je dirais : intensif, joie et amies.
Depuis ton arrêt du haut-niveau, où en es-tu ? Que fais-tu ?
Depuis mon arrêt, déjà, je ne fais plus de sport. Et je poursuis mes études. Je suis en première année d’économie à la fac.
Qu’est-ce que la gym de haut niveau t’a apporté ?
La gym m’a apporté tellement de choses. Déjà on a appris à être autonome très tôt, ensuite ça m’a apporté de la maturité et une force de caractère.
Avec qui as-tu gardé le plus de contacts ?
J’ai gardé quelques contacts avec un peu toutes mes amies du pôle.
Quel est ton meilleur souvenir ?
Mon meilleur souvenir, il y en pleins (Rires) ! Je dirais les championnats de France et le Top 12 en 2015. Mais aussi toutes mes qualifications en équipe de France et tous les moments passés avec mes amies au pôle.
Ton pire souvenir ?
Mon pire souvenir il y en a plusieurs aussi. Je dirais ma blessure avec mes premières coupes nationales, et ma blessure au talon à mon premier Massilia. Et puis toutes les autres fois où je me suis blessée aussi.
La gym fait désormais partie de ton passé ? Pas trop dur de tirer un trait sur quelque chose qui a rythmé ta vie pendant des années ?
Oui la gym fait partie de mon passé maintenant mais je continue à suivre quand même tout ce qui se passe (Rires). Et sinon, non ça va, ça faisait juste bizarre au début mais je m’y suis faite assez rapidement.
Que représentait pour toi ton entrée à Toulon ?
Mon entrée à Toulon était pour moi la chance d’aller plus loin dans la gym et de pouvoir faire partie de l’équipe de France.
Regrettes-tu parfois d’avoir quitté le haut-niveau ? Est-ce que ça te manque parfois ?
Non je n’ai jamais regretté d’avoir arrêté, mais c’est vrai que ça m’a manqué quelque fois.
Quels sont tes projets professionnels ?
J’envisage pour mes projets professionnels de finir mes études. Et dans trois ans j’aimerais travailler dans la banque.
Que penses-tu de la génération actuelle ?
Je trouve que c’est une très bonne génération avec un très bon niveau et pleins de résultats, je pense qu’elles iront loin.
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi l’année qui a suivi ton arrêt de haut-niveau ?
Le plus dur je ne sais pas trop… je dirais peut-être que ça été de reprendre les cours normalement toute la journée. (Rires)
Qu’est-ce qui a été le plus dur pour toi durant toutes les années où tu as fait du haut-niveau ?
C’était le fait d’être loin de ma famille, surtout quand il y avait des moments difficiles où quand je n’avais pas le moral. Là c’était dur d’être loin d’eux.
Ton corps a-t-il gardé des séquelles physiques ?
J’ai juste une douleur à l’épaule qui est toujours là, mais c’est tout.
Aujourd’hui, comment décrirais-tu ta vie ? Qu’est ce qui te rend épanouie ?
Aujourd’hui j’ai une vie tranquille, je vais en cours, je sors et je vois mes amis. Et ce qui me rend épanouie c’est ma famille et les amis.
Comptes-tu venir t’installer en métropole ?
Non, je reste à la Réunion (Rires)
Es-tu heureuse maintenant ?
Oui je suis très heureuse !
Propos recueillis par Mary-Lou