« Elles ont fait le déplacement de loin pour nous offrir ce beau spectacle », plaisante le speaker avant les palmarès des Championnats de France individuels Nat A et B fin janvier. Dans le grand complexe de Nîmes, Lily Ramonatxo et Maëlle Millet ont réalisé en démonstration leurs exercices de compétition pour le bonheur des spectateurs, ravis de cette surprise. L’occasion pour les jeunes filles du pôle de Montpellier de faire une mise en condition avant le test annuel de début de saison qui se tiendra le 11 février prochain.
À domicile, les deux gymnastes séniores ont été chaleureusement accueillies : « Passer devant un public, ça fait un bien fou, pouvoir transmettre toute cette énergie à un tel public, ça booste », se réjouit Lily à la sortie de ses passages.
Les Montpelliéraines auront fait le show, malgré quelques bêtises : « On essaie de tout tenter pour le test, donc c’est sûr qu’il y a des erreurs, mais il vaut mieux les faire là et après on sait sur quoi bosser à l’entraînement. C’est instructif », explique Lily forcée à s’arrêter cinq semaines et n’ayant repris les passages en entier que quatre jours précédant la démonstration. Maëlle, de son côté, doit retrouver confiance avec un engin en particulier : « Le ballon, pour moi en ce moment, est beaucoup plus dur. Niveau difficulté, j’ai l’impression que j’enchaîne tout le temps des éléments difficiles. Après, c’est ça qui fait la beauté du passage, c’est impressionnant », explique-t-elle.
Deux semaines avant le test, Lily se dit « prête à tout faire pour réussir en travaillant encore plus dur sur les jours à venir ». Un état d’esprit dans lequel se trouve également Maëlle dont l’objectif pour cette saison est de faire le maximum de compétitions, afin d’obtenir la qualification pour les Championnats d’Europe, avant la grande échéance des Championnats du Monde, qui feront office de qualifications pour les Jeux Olympiques.
Une préparation qu’elles vivent en binôme avec leur entraîneur Alexandra Konova qui les suit depuis leur entrée au pôle. « Avec Alexandra, ça se passe super bien. Elle est toujours à fond derrière nous, gentille en plus de cela. C’est surtout grâce à elle qu’on arrive à faire des performances comme celles-là », confie Maëlle. Amies et rivales leur relation leur permet de se dépasser : « Forcément, il y a une petite rivalité parce qu’on matche toutes les deux pour la même chose. Mais après, je pense que ça nous pousse vers le haut aussi parce qu’on s’entraînent toujours ensemble. Et cette année, il y a Chloé Ineze avec nous et Zoé Barr Scialom, qui est arrivée d’Israël, ça fait un bon petit groupe », poursuit Maëlle.
Finalement, une démonstration encourageante, en vue du test de ce week-end pour les deux gymnastes du pôle de Montpellier. C’est ainsi que Maëlle conclue : « L’entraînement, c’est dur quand même. On répète, on répète, on n’y arrive pas, on continue, on passe des heures au gymnase, on ne fait que ça. Et au final, lorsqu’on se fait applaudir comme ça, qu’on voit les petites nous regarder avec de grands yeux, c’est vraiment sensationnel et on sait pourquoi on s’entraîne si dur ».