Top 12 GAF : Trois questions à… Céline Ferandel, entraîneure de Gym Concordia

Si Céline Férandel, entraîneure de Gym Concordia à Schiltigheim, devait résumer la saison de son équipe en deux mots, ce serait : adaptation et cohésion. Ses gymnastes ont vécu une année très difficile, entre crise sanitaire, annulation des compétitions, et changement de format du Top 12, fin janvier. Mais les Alsaciennes se sont accrochées. À Haguenau, elles sont déterminées à donner le maximum, avec leurs armes du moment. Gym concordia débutera la compétition à 16 heures, au saut.  

Gym and News : Comment s’est passée la préparation de votre équipe pour le Top 12 ?     
Céline Férandel : 
Notre préparation a été en dents de scie. On est passées de « on s’entraîne »,  à « on ne s’entraîne plus ». Avant d’avoir des dérogations c’était aussi compliqué avec le couvre-feu. On n’a pas pu faire de compétitions pour se régler. On devait avoir un match en décembre, elles se sont préparées pour ce match. Il a été reporté une semaine avant. Il a fallu se remotiver pour l’échéance du 23 janvier.  On était prêtes pour ce match, et finalement il a été carrément annulé, et on nous a annoncé une autre formule donc ça a été très compliqué pour elles. 

Les gymnastes ne sont pas en horaires aménagés. J’ai quelques lycéennes (2003-2004), sinon elles sont majeures. Les lycées doivent jongler entre leurs cours de première ou de terminale, leurs horaires de classe chamboulés par le covid, et les entraînements. Pour les majeures, la plupart ont déjà un emploi. Donc c’est compliqué. On arrive à huit heures d’entraînement par semaine pour préparer du Top 12, ça ne fait pas beaucoup. 

On n’a pas pu les mettre en conditions de compétition, ou organiser des compétitions internes au club. En plus, une des fille a contracté le covid fin janvier. Elles  ont toutes été considérées comme cas contact. 


La composition d’équipe

CAMETZ Lola
FERANDEL Juliette
GARIN Marion
GERMANN Agathe
SCHWEBEL Nina
WARTER Margaux


Dans quel état d’esprit sont vos gymnastes avant la compétition ? C’est leur seule compétition de l’année…
Tous ces reports, ces annulations, le changement de formule, ont été très difficiles à vivre pour les filles. Ne plus avoir de duels avec trois gymnastes, et revenir un format de quatre passages pour quatre notes qui comptent, on ne l’avait pas vu venir. 

On s’était engagés au mois de juin pour le Top 12, sur un format bien particulier. Toutes les règles ont été changées et on n’a pas eu le choix. 

Heureusement elles se serrent les coudes, elles sont solidaires. Cette préparation compliquée a encore renforcé leurs liens. On a quelques étrangères dans l’équipe, notamment une qui s’entraîne en Suisse. Elle le vit beaucoup plus mal parce qu’elle se retrouve toute seule. Pour tr availler c’est difficile, en plus elle a eu le covid récemment. Elle n’a pas pu s’entraîner pendant 15 jours, et la reprise a été très laborieuse parce qu’elle a eu des symptômes assez importants. Elle a du mal à s’en sortir. Je ne sais pas encore si elle pourra être avec nous à Haguenau. 

Les gymnastes sont malgré tout très motivées. Elles mesurent la chance qu’elles ont de pouvoir encore faire leur activité et de pouvoir matcher. Les autres groupes du club sont tous à l’arrêt, il n’y a qu’elles qui s’entraînent. Quelque part c’est très bien parce qu’elles ont la salle pour elles toutes seules. 

La motivation est là aussi parce que ça leur permet de se retrouver, et de sortir un peu de l’ambiance morose du covid. S’il y a bien deux mots pour définir cette année c’est adaptation, et cohésion. On a réussi à faire les deux. 


Les ordres de passage


Quels sont vos objectifs à Hagenau ?
L’objectif, c’est juste de faire la compétition ! On va faire ce qu’on peut, avec les armes du moment. Comme on a déjà connu des cas de covid au club, on croise les doigts pour que ça ne se reproduise pas dans la semaine avant de partir à Haguenau. Tout ça crée une ambiance très particulière. Et finalement on restera dans une espèce d’incertitude jusqu’à l’échéance. 

Les filles se posent beaucoup de questions sur la compétition à huis clos. Elles se demandent comment ça va se passer. Elles n’auront pas leurs familles avec elles. C’est vraiment dommage parce que Haguenau est à 30 minutes de Schiltigheim. Ca aurait été super d’avoir le public avec nous. Là, on va se retrouver un peu tout seuls. Mais je suis déjà super fière de mes filles, elles se sont bien accrochées. Elles auront besoin d’un peu de repos après Haguenau. Mentalement cette année a été très difficile pour elles. 

Mia Zanchetta

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