Le monde de la gymnastique rythmique est secoué par un nouveau scandale. La Gazzetta Dello Sport a révélé lundi des échanges téléphoniques dans lesquels étaient évoqués des pratiques humiliantes d’une ancienne entraîneuse nationale.

En moins d’une semaine, les scandales se sont enchaînés au sein de la Fédération italienne de gymnastique. Mercredi dernier, Emanuela Maccarani, directrice technique nationale en poste depuis 30 ans, était démise de ses fonctions. À la tête de l’Azzure depuis 1996, Maccarani est mise en examen suite à la plainte de trois anciennes gymnastes qui ont dénoncé des pressions et humiliations liées à leur régime alimentaire et leur poids.
À la suite de ces dénonciations, la DTN avait alors nié dans une interview accordée au quotidien Corriere Della Sera avoir exercé des pressions psychologiques, déclarant que ces accusations provenaient de gymnastes aigries qui n’avaient pas été sélectionnées dans les équipes olympiques.
Écoutes téléphoniques et sidération
Mais l’affaire ne s’est pas arrêtée là et vient de prendre une toute autre tournure. Dans le cadre de l’enquête sur Maccarani, des écoutes téléphoniques, révélées par le quotidien italien « La Gazzetta dello Sport », ont mis en cause Julieta Cantaluppi, entraîneuse nationale depuis 2013 qui avait décidé de quitter l’Italie et le centre Fabriano Gymnastics, où elle entraînait Sofia Raffaeli et Milena Baldassarri, pour rejoindre l’équipe d’Israël début 2024.
C’est une conversation téléphonique du 17 novembre 2022 entre Olga Tishina, adjointe de Julieta Cantaluppi, et Natalia Nesvetova, responsable technique du club de Ginnastica Etruria Prato, qui a retenu l’attention des enquêteurs. Au cours de cet échange qui a eu lieu peu après l’éclatement de l’affaire Maccarani, Olga Tishina dénonçait les comportements inappropriés et abusifs de Cantaluppi envers ses gymnastes. « De sa part (Cantaluppi, ndlr) tout est bien pire… Chez elle, il y a de la maltraitance. Quand elle a fait faire le lancer de cerceau à Raffaeli et Serena Ottaviani… et à chaque fois qu’elles ne pouvaient pas faire le lancer, elles devaient enlever une partie de leurs vêtements. Et à la fin, elles se retrouvaient en sous-vêtements ».
Mais ce n’est pas tout. D’autres révélations font froid dans le dos. « Elle les enfermait dans une petite pièce froide, sans téléphone, sans rien, parce qu’elles s’entraînaient mal, elle les punissait, elles s’asseyaient par terre… « , révèle également le quotidien italien.
Dans une autre conversation téléphonique, Agnese Duranti, une autre gymnaste, racontait une histoire sur Sofia Raffaeli qui aurait été forcée de s’agenouiller devant son entraîneuse tout en implorant ses excuses à la suite d’un exercice raté.
Pour l’heure aucune plainte n’a été portée contre Julieta Cantaluppi qui a depuis quitté ses fonctions pour s’installer en Israël. Reste à savoir si l’affaire va s’arrêter là…






Scandaleux…mais c est courant en France également…la maltraitance des gymnastes est vraiment à prendre au sérieux. Certains entraineurs se vengent de leurs anciens démons sur leurs gymnastes..le ministère de la jeunesse et des sports devrait prendre au sérieux les plaintes….