De nombreux athlètes ont testé la gymnastique artistique à un moment de leur vie. Si certains n’ont pas accroché du tout et se sont ensuite tournés vers un tout autre sport, d’autres y ont adhéré en partie pour ensuite s’épanouir totalement dans une autre discipline gymnique. C’est le cas de Laura Paris, ancienne gym devenue depuis l’une des meilleures trampolinistes françaises. Partons à sa découverte.
Championne de France en titre en trampoline, Laura Paris a manqué les Jeux de peu. Aujourd’hui, la jeune femme de 24 ans part pour un nouveau cycle olympique bien décidé à décrocher ce Graal olympique qu’elle convoite tant.
Mais avant de devenir l’une des meilleures trampolinistes françaises, Laura Paris a d’abord fait ses armes en gymnastique artistique. “J’ai débuté la gym à l’âge de 4 ans et puis j’ai tenté d’entrer au Pôle de Saint-Etienne. Quand j’ai fait les tests de sélection pour la gym, à l’âge de 13 ans, on m’a fait comprendre que j’étais un peu trop ‘vieille’ pour la gym mais par contre, après m’avoir vue sur le trampoline, on m’a conseillée de me diriger vers cette discipline car j’avais de bonnes dispositions”, livre-t-elle. C’était le début d’une belle carrière…
Laura commence alors par s’entraîner pendant un mois et demi au Grand-Bornan. Des entraînements qui avaient lieu en plein-air, avec vue sur les montagnes. Un cadre idyllique qu’elle devra quitter pour le Pôle de Grenoble. “J’ai tout de suite accroché avec le trampo. Quand je faisais de la gym, j’arrivais tout le temps avec 10 minutes de retard alors que pour le trampo, j’arrive toujours en avance. Et quand j’étais petite, j’adorais le fait de rebondir. Ca me faisait rire”, sourit-elle avant d’ajouter : “Mais ce que j’ai toujours aimé, c’est cette sensation de voler qu’on n’a pas autant en gym.”
Depuis ses débuts au Grand-Bornan, Laura Paris a parcouru du chemin passant par les Pôles de Grenoble, Rennes et Antibes. Mais malgré de très bonnes dispositions, elle ne participera pas aux Jeux Olympiques de Londres, la France n’ayant pas réussi à se qualifier. Une grosse déception pour celle qui décida alors de mettre un terme à sa carrière juste après les Test Event… Jusqu’à ce que l’appel des Jeux de Rio la pousse à reprendre le chemin de l’entraînement en juin 2015. “J’avais des regrets, confie-t-elle. J’avais l’impression de ne pas être allée au bout. Je n’étais pas heureuse à 100%. Il me manquait quelque chose.”
De retour à l’entraînement dans le Sud de la France, au Pôle d’Antibes, Laura Paris est revenue plus mature et a rapidement pu reprendre son niveau d’avant. “Je suis même devenue meilleure qu’avant”, lance-t-elle. Mais malheureusement, les Jeux de Rio lui échapperont une nouvelle fois. “Je les ai ratés de peu, soupire-t-elle. On avait trois tests de sélection et je n’ai pas su gérer les compètes. Je pense que j’étais trop dans l’urgence, le timing était super serré, je n’avais repris l’entraînement que depuis six mois et je me suis mise trop de pression. Là, je sais que j’ai quatre ans devant moi et que si je loupe une compétition ce ne sera pas la fin du monde car il y en aura d’autres. Alors qu’avant Rio, je n’avais pas le droit à l’erreur.”
Malgré sa non qualification pour les JO de Rio, Laura Paris décroche le titre de championne de France, en juin dernier. “C’est la seule compétition de l’année que j’ai réussi à 100%. Sinon, je suis tombée tout le reste de l’année”, regrette-t-elle.
Désormais ses objectifs sont clairs : conserver son titre de championne de France acquis et aller chercher une finale aux Mondiaux à la fin de cette année 2017. Et bien sûr, être du voyage à Tokyo… dans quatre ans !
Charlotte Laroche pour Gym and News
BONUS – Du tac au tac… Laura Paris en quelques mots :
Sa plus grande qualité ? Généreuse.
Son plus gros défaut ? Perfectionniste.
Ses points forts ? Puissante.
Ses points faibles ? La régularité.
Sa plus grosse frayeur à l’entraînement ? Tomber à côté du trampoline.
Son élément rêvé ? Le Triff Rudy Pike. Un élément réalisé uniquement par deux ou trois filles à l’internationale.
Ce qu’elle aime le moins faire à l’entraînement ? Les bases. C’est-à-dire, tous les saltos simples qu’il faut répéter.
Son plus grand regret ? De ne pas s’être autant impliquée lorsqu’elle était plus jeune.
Tu es le meilleure et la plus belle ma couz…
Je t’aime
Ta couz l’unique…Didi
Fab t’embrasse aussi