Elle était une finaliste potentielle à la poutre, son agrès fort, et faisait partie de ces gymnastes français qui étaient en lice pour décrocher une médaille lors de ces championnats du monde. Malheureusement tout ne s’est pas passé comme prévu et une chute sur sa rondade tendue lui a rapidement ôté tout espoir de qualification en finale. Une semaine après la fin de la compétition, Marine Boyer revient sur ses premiers Mondiaux et tire des leçons de cette première expérience qui n’a pas eu la fin espérée.
Gym and News : Marine, quel bilan tires-tu de tes premiers championnats du monde ?
Marine Boyer : Un championnat du monde assez dur puisque je n’ai pas fait ce que je voulais faire. Après c’est comme ça, ça arrive et je suis quand même fière d’avoir participé à ces Mondiaux.
Comment te sens-tu depuis ton retour en France ?
Physiquement, je me sens fatiguée. C’était une compétition compliquée. J’ai des courbatures aux cuisses et une douleur à la hanche suite à une réception au sol. Mentalement, c’est vrai que je suis déçue de ce que j’ai fait parce que j’aurais pu faire beaucoup mieux mais je suis fière d’avoir quand même fait une finale du concours général… même si ce n’est pas cela que je visais.
Au moment de ta chute à la poutre lors des qualifications, qu’est-ce que tu te dis ?
Je me suis dit que pour la finale c’était “mort”. J’étais très déçue mais mon mouvement n’était pas fini alors je me suis concentrée pour le finir.
Comment as-tu trouvé la force pour te remobiliser et terminer parfaitement ta poutre ?
Je me suis dit que je n’avais plus rien à perdre. J’étais déjà tombée donc peut-être que j’avais une pression en moins sur les épaules à ce moment-là.
En finale du concours général, comment expliques-tu tes deux chutes en poutre ? Penses-tu t’avoir mis une grosse pression, inconsciemment peut-être, en te disant que tu voulais prouver que tu avais le niveau pour atteindre une finale mondiale, chose que tu n’avais pas pu prouver lors des qualifications ?
Je suis une compétitrice alors oui c’est sûr que j’avais envie de prendre ma revanche. Malheureusement j’ai fait des chutes d’inattention. Je me suis beaucoup concentrée sur ma rondade tendue donc après j’ai dû avoir des moments d’inattention et c’est là où j’ai fait mes chutes. En sortant de la poutre, j’étais déçue mais je compte revenir et ma revanche sera encore plus belle. Du moins je l’espère !
Comment décrirais tu tes premiers championnats du monde ?
C’est quand même une déception pour moi puisque j’étais venue ici pour faire une finale mondiale à la poutre et peut-être décrocher une médaille mais j’ai pris en expérience et je sais que je ne referai pas les mêmes erreurs.
Comment s’est passée ta nuit après les qualifications ? Est-ce que tu as ressassé ta compétition ou tu t’es remobilisées sur l’après avec la finale du concours générale n ligne de mire ?
Je voulais prendre ma revanche donc j’étais déterminée à faire une bonne compétition. Je n’avais pas montré ce que je valais et surtout je n’avais pas pu montrer ce que je faisais à l’entrainement.
A quel niveau de pression te trouvais-tu ?
Je n’étais pas tellement stressée. Alors certes le premier agrès est toujours un peu stressant mais une fois que tu l’as fait, tu rentres dans la compétition et c’est parti ! Après la poutre, je stressais un petit peu mais c’était comme d’habitude, je ne me suis pas mis de stress en plus.
Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News
Photo Damien Lecatelier