Ancien gymnaste passé par la gymnastique artistique, le tumbling et la gymnastique acrobatique, Alexis Martin (30 ans) a déjà connu mille vies en une. Après avoir mis un terme à sa carrière d’athlète de haut niveau, il découvre ensuite l’univers du spectacle, où il évolue plusieurs années sur scène, avant de troquer les projecteurs pour les croquis, en fondant Seïros, une maison de création de costumes haut de gamme dédiée à la gymnastique, au patinage, à la danse et au cirque. Créatif, passionné, solaire, Alexis a ce talent rare de toujours savoir se réinventer. Une agilité du cœur et de l’esprit qui le rend aussi inspirant qu’attachant.
C’est par un matin d’été, avant que la canicule ne nous assomme nous poussant à nous barricader derrière nos volets fermés que le rendez-vous est pris. Dès qu’il commence à parler, Alexis Martin capte immédiatement l’attention. Avec son accent chantant du Sud-Ouest, sa voix enjouée et surtout, cette lumière qu’il dégage naturellement. Il ne raconte pas son histoire, il la fait vivre. Avec passion, avec cœur, avec une sincérité qui touche. Qui hypnotise même. Alors on l’écoute, on s’attache jusqu’à avoir envie que ça ne s’arrête jamais.
Originaire de Haute-Garonne, Alexis découvre la gymnastique très jeune, grâce à son père, alors entraîneur. Il commence en GAM à Saint-Gaudens avant de bifurquer vers le tumbling à l’adolescence. Un peu par hasard. “Mon père, qui était entraîneur, est tombé sur une démonstration de tumbling. À l’époque, je faisais de la gym avec Théo Fournex, et un jour il a décidé de nous emmener à Toulouse pour un tester un entraînement avec Hamidou Bensmaine… et ça nous a tout de suite plu. On a découvert un autre monde“, se souvient-il.
Rapidement, les résultats tombent. Dès sa première année de pratique, il est sacré champion de France junior en 2010. L’année suivante, il se classe 3ᵉ en Coupe de France. Une ascension fulgurante, comme on en voit peu. Il a l’avenir devant lui mais la nature en décidera finalement autrement. Trop grand pour les contraintes du tumbling, il est contraint d’arrêter. “J’étais trop grand pour le tumbling“, en rigole-t-il aujourd’hui. “La dernière année, je n’arrivais plus à rentrer les 8 touches. Avec mon coach, on passait des heures à chercher des stratagèmes, mais ça devenait trop compliqué.” Une situation cocasse qui fait partie de son histoire et qui, forcément, laissé un souvenir intarissable. “J’ai revu mon entraîneur il y a quelques semaines à Rennes et il m’a reparlé de cette histoire des 8 touches. Qu’est-ce qu’on en a ri ! A l’époque, ça nous faisait moins marrer mais maintenant, ça laisse un bon souvenir. Il ne reconnaîtra pas ce genre de cas de figure de sitôt (Rires).”
Quand une photo avec Ludivine Furnon lui ouvre les portes de la GAC
Avant de définitivement raccrocher le tumbling, il décide de participer à une démonstration près de Toulouse. C’est ici qu’il croise le chemin de Ludivine Furnon, médaillée de bronze au sol aux championnats du monde de Sabae en 1995 et championne d’Europe, au sol toujours, en 2000 à Paris, reconvertie depuis dans le monde de l’artistique. En s’amusant à faire des portés avec ses copines d’entraînement dans une piscine, Ludivine Furnon lui propose d’essayer ensemble. Une photo est prise, elle fait le tour des réseaux sociaux et finit par atterrir sur le bureau du club de Bois-Colombes, à l’époque l’un des meilleurs clubs GAC en France. Si son dossier est rejeté pour le pôle tumbling, il intéresse cependant la gym acro. C’est alors que Thomas Feragutti, entraîneur à Bois-Colombes, le contacte : il cherche un porteur pour une voltigeuse, avec un objectif fou : participer aux Championnats du Monde à Orlando dans moins d’un an.
C’est le déclic ! Alexis a toujours rêvé d’équipe de France et lui offrait cette opportunité. “Depuis petit, je rêvais de porter le survêtement France bleu, blanc, rouge Adidas, dans ma chambre j’avais des posters de tout le monde, j’avais vu tous les internationaux de France et voulais vraiment rentrer en équipe de France… et là on m’offrait cette opportunité.” Sauf que pour suivre son rêve, il doit quitter la région toulousaine et monter sur Paris.
Il en discute avec ses parents, leur expose sont projet et les convainc. Après un premier repérage au début de l’été, il fait ensuite ses valises et s’installe à Bois-Colombes. Il a alors 17 ans et il découvre une toute nouvelle gymnastique. Les premières semaines sont dures et l’adaptation physique est difficile. “Au début, ils ont déchanté, confie-t-il, car quand tu fais du tumbling ton corps est musclé mais plutôt en dos rond, et c’est l’inverse en acrobaties. Au lieu d’avoir tous les muscles en traction, il faut tout repousser, donc au début je n’étais pas bon du tout.” Mais l’envie était tellement présente qu’il a repoussé ses limites. Déplacé des montages. Progressant à vitesse grand V, tel un TGV lancé à pleine vitesse. Le rêve était là : Disneyworld, Orlando, les Mondiaux. Et il finit par devenir réalité. Avec sa partenaire, Sophia Lamari, il se qualifie in extremis lors d’un tournoi à Amaya, après être passé à côté de la première salve de qualifications quelques semaines plus tôt. Deux mois plus tard, à Orlando, la paire mixte française termine 9e aux Mondiaux. Une ascension express. Vertigineuse. Unique. La meilleure performance tricolore sur ces Mondiaux, eux qui ne se connaissaient même pas il y a encore quelques mois. Une incroyable performance surtout lorsqu’on sait qu’Alexis n’avait commencé la gymnastique acrobatique que… quelques mois plus tôt. “Je crois qu’aujourd’hui, en accro, personne a fait ce qu’on a fait en si peu de temps” , analyse-t-il. Et il a raison.
Antibes et l’âge d’or de la GAC française
Après Orlando, les ambitions grandissent : les prochains Mondiaux étant organisés en France, à Levallois, la Fédération veut créer un collectif national conquérant et ambitieux. Alexis rejoint alors le pôle Antibes, qui regroupe presque tous les meilleurs duos/trios tricolores pour une préparation de haut niveau.
Outre le changement géographique, il change également de voltigeuse et commence à former l’un des duos mixtes les plus mythiques de la gymnastique acrobatique française avec Camille Curti. Comme avec Sophia, dès leurs débuts, les résultats sont là : finalistes aux Championnats du Monde seniors, qualifiés pour les Jeux Européens de Bakou, premiers représentants français à atteindre ce niveau en duo mixte, tout leur réussissait. “Quand on a débuté avec Camille, on nous a tout de suite mis dans le bain en nous disant : ‘dans quelques mois, vous serez en finale des championnats du monde senior…’ Moi ça me paraissait fou, ça ne faisait même pas un an que je faisais de l’acro“. Mais Alexis est un homme de défi. L’enjeu lui donne des ailes, lui permettant de se surpasser, jour après jour, semaine après semaine alors il était une nouvelle fois prêt à soulever des montagnes.
Avec Camille, ils commencent d’abord à évoluer en junior. Le duo se classe 6ème au combiné aux championnats d’Europe et 4ème en dynamique. “Une médaille qui a été volée, lance-t-il, mais bon c’est comme ça.”
Durant cette période, la GAC vit son âge d’or : financements, stages, justaucorps fournis, tournois réguliers à l’international, les moyens étaient mis en oeuvre pour faire briller la gymnastique acrobatique française. Mais forcément, de l’autre côté les exigences étaient de plus en plus élevées, parfois jusqu’à l’extrême.
Mais depuis Antibes, Alexis et Camille se subliment. Après des bons résultats en junior, ils confirment en senior, terminant 7ème de la finale combiné aux championnats du monde à Levallois. En dynamique, ils terminent 3èmes mais à l’époque, il n’y avait pas de finale statique et dynamique, ils ne décrocheront pas de médailles. Aujourd’hui, ils l’auraient remportée. Septièmes en combiné, Alexis et Camille entraient alors dans l’histoire de la gymnastique acrobatique française devenant le premier duo mixte à faire une finale mondiale en senior. Une performance qui leur permettra par la même occasion de décrocher leur ticket pour les Jeux Européens de Bakou en 2015.

Malheureusement après les Mondiaux de Levallois, tout s’effondre. Le haut-niveau en gymnastique acrobatique n’est plus reconnu par l’Etat, et le duo qu’il forme avec Camille Curti s’arrête brutalement. Camille est victime d’une paralysie faciale. L’histoire se brise. “Plus de duo, plus de Jeux Européens, plus rien” , regrette-t-il.
Pendant un temps, Alexis est perdu. Mais l’envie, elle, reste intacte. Bouillante. Inaltérable. Alors, quand une jeune gymnaste pleine de rêves, Chloé Gherardi, arrive au club, il sent à nouveau la braise s’allumer. Elle veut faire du duo mixte, elle veut faire de l’acro, et veut en faire avec lui. Lui ne veut pas s’arrêter, il a encore des choses a prouvé. Le feu repart.
Dans les plans initiaux, il n’était pas prévu de constituer la paire mixte senior ainsi. Il explique donc qu’il veut faire un duo avec Chloé avec les championnats du monde, organisés en Chine quelques mois plus tard, en ligne de mire. “À ce moment-là, on me répond qu’elle n’aura jamais le niveau. J’étais sûr de moi, je leur ai répondu de ne pas s’inquiéter” , révèle-t-il. Il la prend sous son aile, de nouveaux rêves plein la tête.
Blessé aux tendons de la main, Alexis doit arrêter de porter pendant quelques temps. Mais plutôt que de laisser le temps s’écouler inlassablement, il enseigne. Il transmet. Il forme. En quelques semaines, les progrès de Chloé, qui travaillait beaucoup sur les portes-mains, sont spectaculaires. “En un mois, elle est passée d’un Mexicain pas du tout à l’horizontal à un Mexicain où elle était pliée en deux” , se souvient Alexis avant d’ajouter : “Quand ils ont vu ça, ils nous ont dit ‘ok, il y a quelque chose à faire‘.”
Ne pouvant pas s’entraîner au CREPS le temps de la période estivale, le système D est enclenché. Sous une simple tonnelle, avec trois tapis, une hauteur qui permettait à peine de faire un équilibre porté et du vent dans les toiles, naît toutefois un duo de légende. En un mois, ils atteignent un niveau technique qu’il n’avait pas connu avec ses précédentes partenaires. En statique d’abord, les conditions d’entraînement ne leur permettant pas de s’entraîner pour le dynamique. “En septembre, quand on a pu réintégrer le salle d’entraînement, on a pu faire du dynamique et tout est allé extrêmement vite.” En décembre, ils décrochent leur première qualification.
Mais à nouveau, le sort s’acharne. Alexis souffre du dos. Le verdict tombe : plusieurs hernies discales. “À l’époque, j’en avais déjà trois ou quatre“, souffle-t-il. Traitements, infiltrations, mésothérapie… malgré les douleurs, il continue. Le duo participe à une Coupe du monde à Püurs et décroche son ticket pour les Mondiaux. Direction la Chine.
Aux championnats du monde, en avril 2016, Alexis et Chloé se hissent à la sixième place. Une performance exceptionnelle. Unique. Et surtout, la confirmation : Alexis Martin est le seul porteur français à avoir disputé deux finales mondiales en duo mixte senior, avec deux voltigeuses différentes. Une trace indélébile dans l’histoire de l’acro tricolore.
Quelques mois plus tard, aux Championnats de France, leur ultime prestation fait salle comble. En apothéose, une standing ovation. “On ne s’imaginait pas avoir marqué autant” , se remémore encore ému Alexis, des années plus tard. Un moment suspendu dans le temps. Le genre de ceux qui mettent du baume au coeur.
Mais le corps finit par dire stop. Son dos est de plus en plus douloureux, trop abîmé pour continuer. Le médecin lui parle de fauteuil roulant, mais lui, veut encore y croire. C’est finalement Chloé, à tout juste 15 ans, qui pose les mots justes, avec la maturité du coeur. “Elle me dit : on arrête tout, je ne veux pas avoir ta santé sur la conscience.” Alexis respecte. Il comprend. Dans le fond, même s’il voulait encore aller plus loin pour continuer d’écrire l’histoire dans ce sport qui lui a permis de se révéler, il sait qu’elle a raison. “J’étais le plus vieux du duo, j’avais 22 ans, elle avait 15 ans, mais à l’époque, elle était finalement bien plus mature que moi. Moi je pensais à la médaille, elle pensait avant tout à ma santé. Je lui ai dit de continuer avec un autre porteur, mais elle ne voulait pas. Elle disait qu’elle ne pourrait jamais retrouver ce qu’elle avait connu avec moi.” Se referme alors cette parenthèse acrobatique qu’ils ont connu tous les deux. Une page se tourne… mais le livre, lui, n’est pas encore terminé.
Une aventure XXL
À 22 ans, Alexis tourne donc la page de l’équipe de France. Le cœur encore brûlant de passion, mais le dos trop fragilisé. Un coup dur pour celui qui avait encore des rêves plein la tête. Il aurait pu s’effondrer, mais non, comme toujours, il préfère transformer les coups durs en tremplin. Resté à Antibes, il entame une école de commerce. Le virage semble logique, rationnel. Mais rapidement, il déchante. “On m’a dit un jour qu’il n’existait que huit manières de manager les gens. Là, je me suis levé et j’ai quitté la salle. Cela me paraissait impossible de tenir un tel discours alors qu’on est 8 milliards sur la terre.” Il n’est pas fait pour les cadres figés. Il est fait pour créer.
Le destin, encore une fois, s’invite. Un père de gymnaste le met en relation avec le gérant d’un incroyable projet : une plage privée XXL à Antibes, version californienne, avec trapèze volant, animations sportives, kids club… Il embarque dans l’aventure sans hésiter une seule seconde. D’abord en tant qu’animateur sportif, puis comme assistant manager de toute la structure. La mer, le sable, la musique, l’énergie, il y retrouve une forme de scène. De rythme. De mouvement. Il est heureux. Épanoui.
Mais une tempête met fin à cette parenthèse ensoleillée. La plage est détruite par le vent, la pluie. Le patron, satisfait du travail effectué par Alexis, lui propose un autre poste, cette fois-ci dans l’événementiel d’entreprise. Nouveau défi. Nouvelle casquette. Il devient chef de projet événementiel… mais finalement la casquette finira pas être trop étriquée et il commence à tourner en rond, alors en parallèle, il lit, se forme, réfléchit, et puis la gymnastique finit par lui manquer. Ça tombe bien, son dos commence à se rétablir doucement.
Le retour de la flamme
Il reprend donc l’acro, mais cette fois pour le spectacle. Pas de pression, juste du plaisir. Il forme un duo artistique avec Manon, la sœur de Camille Curti, son ancienne voltigeuse. Puis, une opportunité inattendue arrive : une prestation à Lyon, chez Paul Bocuse, devant des invités internationaux. Le show est réussi et une rencontre déterminante vient tout changer. En 2019, on lui propose un CDI dans une société mêlant événementiel et arts du cirque. Il accepte et un nouveau monde s’ouvre devant lui.
Mais en 2020, nouveau coup dur. Une hernie explose. Cette fois, l’opération est inévitable. Il est alors alité pendant un mois et demi et le diagnostic est quant à lui sans appel : huit hernies sur la colonne. Les médecins lui interdisent toute forme de cirque ou de portés. Fin de scène. Début d’une nouvelle mission. Encore.
De la scène à l’atelier
Pendant sa convalescence, il s’occupe des enfants lors d’évènements grand luxe et il apprend le graphisme. La Suite Adobe n’a plus de secret pour lui, ce qui lui permet de développer la communication de la société. Mais quelque chose l’attire, comme un aimant… la costumerie. Quand il pousse la porte, il retrouve un univers qui lui plaît. Alors souvent, il délaisse son bureau pour y passer des heures entières. Il observe. Apprend. Imagine.
Fin 2023, il renoue également avec le monde de la gymnastique acrobatique, dont Camille Curti, son ancienne partenaire. La rupture du passé était oubliée, laissant les jolis souvenirs remontés à la surface. Il entraîne bénévolement à ses côtés et s’occupe de créer les chorégraphies. Il se sent de nouveau à sa place. Dans son élément. En discutant avec les gymnastes, il découvre que pour acheter leur justaucorps, elles se fournissent de plus en plus à l’étranger. “L’artisanat français n’était plus mis en valeur, ça me faisait mal au coeur d’entendre ça” , explique-t-il. “Via mes années passées dans le monde du spectacle, j’ai rencontré beaucoup de costumières avec une qualité de travail incroyable. Une qualité de travail à la main comme on en fait peu, mais qui finalement se retrouvait à faire plus d’ourlets de rideau que de costume.” Un savoir-faire unique qui n’était plus suffisamment considéré.
Courant 2024, une idée germe, puis prend racine. Le début d’un nouveau chapitre pour celui qui a toujours soif de nouvelles aventures. De nouvelles expériences. Et qui, surtout, aime profondément les gens. Avec Emma, la costumière avec qu’il passait des heures dans la costumerie, il décide alors de fonder Seïros, faisant référence à l’étoile du berger en grec, “celle qui brille le plus” , sourit-il. Seïros, une marque de justaucorps et de costumes sur-mesure pour toutes les disciplines artistiques qui a pour objectif de mettre en avant l’artisanat français.
Leur première collection fait sensation. Tout est fait main. Peint, strassé, dessiné. Pas de tissu imprimé. Du travail d’orfèvre, pensé pour durer et pour faire rêver. Alexis s’occupe des dessins, des tissus, des strass, du contact client. Emma, de la confection. Tout est parfaitement ficelé, jusqu’à ce qu’Emma annonce son départ. Nouveau coup dur. Après 3 mois de création, elle quitte la société pour ouvrir un atelier proposant des justaucorps. Mais cette fois, Alexis ne flanche pas.
Il reprend tout. Il apprend. Encore. Il fédère un réseau d’artisans français autour de lui et il relance la production. Mieux encore : il gagne en précision, en qualité. Ce qu’il dessine, il parvient enfin à le voir naître. Exactement comme il l’imaginait. “Le produit fini ressemblait enfin totalement à ce que j’avais posé sur papier.” L’une de ses plus belles réussites. De ses plus belles victoires. Où chaque détail était à sa place. À la bonne place.
Aujourd’hui, Seïros est à 100 % entre ses mains. Chaque création est une œuvre unique, pour laquelle il n’hésite pas à raconter les coulisses : le nom de l’artisan, les heures passées sur chaque étape de confection… Un hommage au temps, à l’art, à la beauté du fait main.
En parallèle, il a retrouvé l’épanouissement en gymnastique acrobatique en continuant d’entraîner. “Aujourd’hui, dans ma façon d’entraîner, je sais faire la différence entre l’exigence et la maltraitance.” Une phrase simple, mais qui résonne fort. Marqué par ce qu’il a pu traverser par le passé, il milite pour une gym bienveillante, qui forme des athlètes conquérant.e.s mais épanoui.e.s, n’hésitant pas à tendre la main. À écouter. Devenant un grand frère. Un repère.
Il prépare également un BPJEPS en VAE. Une nouvelle corde à son arc. Un nouveau tremplin.

Briller autrement
Et si aujourd’hui, il a troqué le justaucorps pour le croquis, son feu intérieur, lui, n’a pas changé. Il vit mille vies à la fois. À fond. Toujours à fond. Créateur, artisan, entraîneur, chorégraphe, entrepreneur, il ne cesse de se construire. De se révéler. Toujours un peu plus. Et derrière chaque tenue qu’il conçoit, il y a toujours cette petite étoile qui scintille, discrète mais si puissante. Car Seïros est son miroir. Cette étoile qui le guide depuis tant d’années. Une étoile forgée dans les chutes, les défis, les rebonds, les victoires. Une étoile qui, peu importe où elle se pose, ne cesse de briller… tout comme ses justaucorps qui permettent à chaque athlète qui les portent de se sublimer.