Le 4 août dernier, lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, Kaylia Nemour remportait l’or olympique aux barres asymétriques, devenant la première gymnaste algérienne médaillée olympique. Source d’inspiration dans son pays et au-delà, elle est devenue une véritable icône, ouvrant une nouvelle page de l’histoire du sport en Algérie.

Kaylia Nemour quelques instants après son sacre olympique aux barres asymétriques aux Jeux de Paris 2024. Photo IMAGO / Schreyer

Le lundi 12 août 2024, c’est sous les honneurs et avec un accueil spectaculaire que Kaylia Nemour était reçue à Alger. À sa descente d’avion, l’athlète a pu constater l’immense fierté que son triomphe aux Jeux olympiques de Paris a suscité au sein du peuple algérien. Deux jours plus tard, le 14 août, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a rendu hommage aux athlètes algériens qui se sont distingués aux Jeux olympiques de Paris 2024 lors d’une cérémonie officielle, et au cours de laquelle la gymnaste de 17 ans d’origine franco-algérienne, née d’une mère française et d’un père algérien, a reçu la médaille de l’ordre national du mérite.

Cette cérémonie revêt une importance particulière, non seulement pour les différents athlètes, mais aussi pour l’avenir de la gymnastique en Algérie, une discipline qui, grâce à Kaylia, a gagné particulièrement en reconnaissance et en popularité dans le pays.

La gymnastique en Algérie n’a jamais bénéficié d’une grande médiatisation ni d’un réel intérêt, et c’est d’autant plus surprenant que la gymnastique est le premier sport structuré du pays. Le club « Avant-garde Vie au Grand Air d’Alger » (AGVGA), fondé en 1895 par Omar Benmahmoud, est le pionnier de cette discipline en Algérie.

Dès 2023, la série de triomphes de la prodige Kaylia Nemour, qui a porté haut le drapeau de l’Algérie, a renforcé la place du pays sur les scènes continentales, mondiales et désormais olympiques. Une dynamique qui a notamment suscité un nouvel intérêt et un élan pour la pratique de cette discipline, particulièrement auprès de la jeune génération. Comme l’ont témoigné Sabrinel et Yelena Ificen, deux sœurs jumelles de 13 ans, pour des médias algériens : “Kaylia, c’est une gymnaste talentueuse et on l’admire beaucoup, elle nous donne envie de devenir comme elle“, expliquent les deux jeunes gymnastes du club sportif d’Alger-Centre, ARBEE.

Kaylia Nemour a été reçu par le président algérien Abdelmadjid Tebboune. Photo DR

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