Médaillée d’or au Memorial Arthur Gander et d’argent à la Swiss Cup il y a quelques semaines, Kaylia Nemour, championne olympique en titre aux barres asymétriques, s’apprête à retrouver le Top 12 ce samedi avec Avoine face à Colomiers, un an après la relégation du club pour raisons administratives. Spot Gym l’a rencontrée à Zürich, en Suisse, lors de la Swiss Cup. L’occasion pour celle qui vient de débuter son CAP pâtisserie de revenir sur son retour retour post-JO Paris 2024 et d’évoquer sa saison à venir, le tout avec beaucoup de maturité du haut de ses 17 ans.
Spot Gym : Kaylia, quel bilan tires-tu de ta compétition ? Qu’as-tu pensé de la Swiss Cup ?
Kaylia Nemour : L’ambiance était top, ça fait du bien de retrouver une ambiance comme celle-ci après les Jeux Olympiques ! Le format de la compétition était nouveau pour moi, c’était vraiment long, mais ça marquait mon retour à la compétition. Bien sûr, je suis déçue pour la finale mais c’est comme ça, ça me permet d’apprendre pour la suite.
Ta note aux barres pour ton premier mouvement était plus basse que d’habitude (13,650), comment l’expliques-tu ?
J’ai manqué une liaison et j’ai fait un 4ème stalder ce qui m’a enlevé quasiment un point sur ma note. (Elle avait obtenu la note de 15,700 en finale des Jeux Olympiques à Paris, NDLR).
Tu as dit que la compétition était très longue, comment l’avais-tu préparée ? Comment as-tu géré l’attente ?
C’est un bon entraînement car maintenant je sais comment rester au chaud et j’ai fait de mon mieux. Même si je suis tombée aux barres lors de mon deuxième passage en finale, tomber fait partie de l’expérience. Je ne peux pas tout le temps faire des mouvements réussis. Si je ne fais pas de chute, je n’apprendrai jamais.
C’est ta dernière compétition internationale avant le début du Top 12. As-tu déjà une idée de ton programme international pour les mois à venir ?
La saison vient de commencer pour moi (Rires) ! En fait, après les vacances d’été, c’est une nouvelle saison gymnique qui commence, et j’ai débuté avec ces deux compétitions en Suisse. Il y a de nombreuses coupes du monde en 2025 et nous en avons déjà mises quelques-unes au calendrier. Mais on verra en fonction de ma forme, de mon état, etc.
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Tu as présenté des mouvements plus allégés, ça fait partie de la stratégie de reprise ?
J’ai commencé à m’entraîner récemment, il est donc normal d’avoir une routine édulcorée, ça ne servait à rien de faire les gros mouvements tout de suite. Ce n’était pas l’objectif de montrer les gros mouvements maintenant, l’objectif était de revenir et de reprendre la compétition doucement. Mon yurchenko double vrilles sera de retour au saut, mais il y a encore un long chemin à parcourir et de nombreuses étapes à franchir.
Qu’est-ce qui t’a poussée à revenir à la compétition aussi rapidement après les Jeux Olympiques ?
Après ma période de vacances, c’était l’occasion pour moi de revenir pour me faire plaisir, de reprendre la compétition tranquillement, sans cette pression à devoir être à mon plus haut-niveau. Si j’avais repris en février, j’aurais repris fort d’un coup, alors que là c’était l’occasion de faire une reprise plus en douceur, tout en commençant à penser aux championnats du monde 2025.
Penses-tu déjà aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 ?
Bien sûr que j’y pense parce que j’ai déjà fait les Jeux Olympiques de Paris, mais c’est dans très longtemps. Quatre ans, c’est très long. Il y a 4 ans aujourd’hui, nous étions à peine dans l’ère COVID.
Propos recueillis par Livie From Paris, à Zürich
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