Pour l’une c’est un adieu, pour l’autre ce n’est peut-être qu’un au revoir. Lily Ramonatxo et Maëlle Millet ont annoncé hier leurs projets pour l’avenir. Toutes deux quittent leur pôle de toujours, mais pour des raisons bien différentes.
Elle l’avait annoncé, après ce cycle olympique, Maëlle Millet comptait mettre un terme à sa carrière. L’été dernier elle n’était pas parvenue à décrocher le deuxième quota olympique pour la France lors des Championnats du monde à Valence. Très déçue, elle avait écrit sur son compte Instagram : “des performances loin de mes attentes et de mes capacités […] mais je vais continuer à me battre tant qu’il y a de l’espoir“. L’espoir, celui d’être nommée par la fédération comme représentante de la France. Ce sera Hélène Karbanov qui gagnera cette place.
Et même si son entraîneur, Alexandra Konova nous avait confié l’année dernière espérer qu’elle change d’avis, la décision de Maëlle ne changera pas, elle a fait sa dernière compétition le week-end dernier à Cluj-Napoca. Après neuf années passées au pôle de Montpellier à conquérir le cœur de nombreuses personnes, Maëlle Millet triple Championne de France (2021, 2022 et 2023) tire sa révérence, nous laissant le souvenir d’une gymnaste élégante qu’on regrette de n’avoir pas vu plus souvent briller à l’international. Sa fluidité et son aisance technique nous manqueront, comme elles manqueront à Alexandra Konova qui a tenu hier à lui laisser un mot sur Facebook : “Arrivée au pôle à l’âge de 11ans, seule avec ta petite peluche qui était censée remplacer ta famille les longs soirs à l’internat. Seule mais avec une valise remplie d’espoir. Je me rappellerai toujours la profondeur de tes yeux et la détermination derrière les larmes. 9 ans plus tard t’as prouvé que t’avais raison ! T’as réussi Maëlle ! Tu peux être fière parce que t’es une personne incroyable que tout le monde adore et je souhaite aux petites une seule chose… être ‘ comme toi, comme toi, comme toi’ Tu vas me manquer énormément“.
Grosse surprise du côté de la numéro 3 française Lily Ramonatxo. Elle a annoncé hier quitter le pôle de Montpellier pour continuer de s’entraîner à l’étranger. Si elle n’a pas souhaité communiquer encore sur son pays et sa structure d’accueil, elle a assuré rester licenciée au club de Montpellier et concourir sous le drapeau français pour le prochain cycle olympique. Elle est revenue sur les réseaux sur son parcours de gymnaste dans l’Hérault aux côtés de son entraîneur bulgare : “Alexandra Konova, Alex, Depuis mon premier podium en avenir jusqu’à des finales de coupe du monde, tu m’as accompagnée vers le haut niveau depuis 10 ans maintenant, telle une seconde maman. Aujourd’hui tu m’incites à poursuivre ma carrière gymnique en visant encore plus haut nécessitant une nouvelle aventure à l’étranger, accompagnée de ta bienveillance et l’accord de la fédération Française.” Une page se tourne pour la Montpelliéraine, mais pour continuer l’histoire différemment.
Les deux gymnastes ont fait leurs adieux hier à la maison qui les a accueillies pendant près de dix ans, laissant un souvenir impérissable et montrant à la relève un parcours exemplaire et inspirant.
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