Au coeur des barrages en Top 12 : paroles d’entraîneurs avec Olivier Esquer de PSL Montchat

Photo Laurie Pina

À quelques heures des matchs de barrages décisifs, l’impatience grandit et l’intensité monte d’un cran ! Les équipes se préparent à livrer une belle bataille pour assurer leur maintien parmi l’élite du championnat de gymnastique en France. Pour mieux comprendre les enjeux et les dynamiques de chaque équipe, nous avons rencontré les entraîneurs des huit formations en lice. Dans cette série d’interviews, plongez au coeur de leur préparation, de leurs stratégies et de leurs ressentis avant ces confrontations cruciales.

Découvrez les défis qu’ils ont dû relever tout au long de la saison ainsi que les forces et les faiblesses de leurs équipes. Chaque entraîneur partage également sa vision et ses attentes, tout en évoquant la pression inhérente à ces matchs décisifs.

Des entretiens exclusifs qui permettent de prendre la température à l’approche des barrages, de saisir l’intensité de l’enjeu et de ressentir la passion qui anime ces entraîneurs et leurs gymnastes.

Alors qui réussira à s’imposer et à assurer sa place en Top 12 ? La réponse samedi…


Après Monaco en GAM et Marseille en GAF, c’est au tour d’Olivier Esquer du club de PSL Montchat de s’exprimer. Après avoir atteint le carré final la saison dernière, cette année a été marquée par plusieurs absences au sein du collectif, impactant ainsi considérablement leur saison. À quelques heures du match de Combs-La-Ville, l’entraîneur lyonnais fait le point.

“Il y a des années avec et des années sans, cette année est une année sans”

Spot Gym : À l’approche de la compétition, comment vous sentez-vous et dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Olivier Esquer : Pour l’instant, on est encore plutôt détendu, on ne s’est pas mis dans le stress mais ça va venir progressivement. Les gyms se sont bien entraînées, elles feront ce qu’elles pourront, mais pour l’instant ça va il n’y a pas encore trop de stress… ça va monter petit à petit, plus la compétition va approcher.

Revenons sur le parcours de l’équipe cette saison en Top 12. Comment ça s’est passé pour vous jusque-là ?
Le parcours a été compliqué pour nous parce qu’on a fait face à beaucoup de blessures du côté de nos gyms qui s’entraînent en pôle, ainsi que la suspension de Djenna (Laroui), donc pour la première compétition, on avait fait le choix de ne faire passer que deux gyms par agrès et de faire un forfait par agrès parce qu’on ne voulait pas griller nos jeunes gymnastes afin qu’elle puisse avoir une saison derrière*. Ce sont beaucoup de petites qui évoluent habituellement en DN dans des équipes 10-13 ans et si elles faisaient plus d’un agrès en Top 12, leur saison se serait terminée dès le 14 décembre donc on a fait ce choix de préserver la suite de leur saison. Mais donc forcément d’un point de vue comptable, avec un forfait par agrès, on a pris beaucoup de retard dès le premier match et c’est ce qui fait qu’on a terminé dernier de notre poule et qu’on joue les matchs de barrages aujourd’hui.

* Selon le règlement, en ne présentant qu’un seul agrès en Top 12, la gymnaste peut ensuite concourir dans une catégorie inférieure pour son club en équipe. 

Ensuite, pour le second match, vous avez pu compter sur le retour de Djenna Laroui ? 
Oui, pour le deuxième match, Djenna est revenue et ça a fait beaucoup de bien à l’équipe. C’est un vrai atout pour notre club, toujours le sourire. Lilou (Viallat) ayant été opérée de l’épaule, et Silane (Mielle) étant également blessée, on savait qu’elles seraient indisponibles cette saison. Rosane (Dubard-Berby) n’a pas pu matcher car suite à ses douleurs de dos, elle avait été préservée. Donc pour ce deuxième match face à Haguenau, on a fait appel à nos grandes du club qui ont fait presque tous les agrès avec Djenna. Elles ont fait une bonne compétition mais face à Haguenau, c’était difficile de rivaliser. L’équipe est vraiment très forte, avec en plus Morgane Osyssek qui était vraiment au top.

Djenna Laroui et son sourire légendaire lors de son retour à la compétition face à Haguenau. Photo Laurie Pina

Comment appréhendez-vous le match face à Combs-La-Ville ? 
On se considère un peu comme un outsider. Combs-La-Ville a récupéré Raphaëlle Letort pour ce match et ils ont des supers de gyms de club, vraiment très fortes. De notre côté, même si après seulement quelques mois d’entraînement Djenna a très bien repris, elle n’a pas encore récupéré la totalité de son programme, et Rosane est en reprise aussi, donc tout va se jouer entre nos gyms de club et leurs gyms de clubs. Mais ça reste des duels, donc il suffira de placer les gyms au bon moment. Et puis Combs-La-Ville étant à la maison, c’est un avantage car elles connaissent la salle, les agrès, mais on est prêt et on verra le résultat final le jour J.

Pour les plus jeunes du club, d’avoir pu disputer un match Top 12, même sur un seul agrès, c’est une belle opportunité pour elles en terme de prise d’expérience compétitive ? 
Oui complètement ! Et elles ont adoré. Quand on fait le bilan avec elles après le match face à Hénin, elles étaient hyper contentes. C’était une très belle opportunité pour elles et c’est positif pour elles de ce point de vue là. Elles ont adoré et sont prêtes à le refaire.

En début de saison, après le tirage au sort, comment avez-vous analysé la composition de votre poule ? 
On savait que ça allait être difficile car on savait qu’on ne pourrait pas avoir toutes nos gyms de pôle. Sans notre collectif au complet, on savait par exemple qu’Haguenau allait être injouable car la troisième note aurait forcément pêché. Mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit aussi difficile, car avant le premier match, d’autres forfaits se sont ajoutés donc notre collectif était encore un peu plus diminué, mais c’est le sport. Il y a des années avec et des années sans, cette année est une année sans. On verra le résultat final et si on doit retourner en DN1, on retournera en DN1, c’est aussi une très belle division.

Un mot sur votre évolution en tant qu’entraîneur en Top 12 ? 
Le Top 12 est très différent des compétitions qu’on fait habituellement. Il y a la tactique qui entre en compte donc par rapport à une compétition classique où on additionne les notes de nos gyms pour avoir le total point FIG, pour le Top 12 on est plus à l’affût de la moindre information, on regarde les notes, on réfléchit à la tactique à mettre en place, on en discute avec ma collègue qui est avec moi sur les matchs Top 12 afin d’étudier comment on va faire, dans quel ordre les gyms vont passer, donc tout cela rajoute un aspect tactique qu’il n’y a pas sur une compétition classique aux points FIG.

Olivier Esquer et Djenna Laroui lors de la rencontre Top 12 Lyon – Meaux en 2023. Photo d’archives Laurie Pina

Pour finir, un mot sur le programme de ces prochaines heures ? 
Départ vendredi matin pour Combs-La-Ville, ensuite entraînement dans la salle d’entrainement vendredi après-midi car la salle ne sera montée que samedi matin, donc petit décrassage vendredi après-midi et puis après ce sera parti !

Propos recueillis par Charlotte Laroche 


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