Repêchée pour la finale du concours général, Morgane Osyssek-Reimer s’est révélée au cours de ces Mondiaux. La jeune chrysalide a su s’imposer au fil de ces derniers mois laissant place à un joli papillon promis à un bel avenir.

Morgane Osyssek-Reimer était la deuxième française, aux côtés de Mélanie De Jesus Dos Santos, alignée en finale du concours général des championnats du monde, ce vendredi 6 octobre. Repêchée après le forfait de la chinoise Yushan Ou, l’Alsacienne a réalisé une excellente compétition, se hissant à la quatorzième place. Une finale (et une compétition dans son intégralité) qu’elle a appréhendé sans stress et dont elle a savouré chaque instant. “J’étais tellement contente et j’avais tellement envie d’être là que j’avais que de bonnes ondes et du bon stress. J’avais simplement envie de donner le meilleur de moi-même que ce soit pour l’équipe ou pour moi” , livre-t-elle. ” J’ai vraiment pris le fait d’être dans l’équipe comme une chance de pouvoir montrer ce que je sais faire.”
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Loin de toute pression assommante, la pensionnaire de l’INSEP, qui disputait ses premiers Mondiaux, a déroulé une compétition solide et maîtrisée, confirmant alors sa montée en puissance entreprise depuis plusieurs mois maintenant. Si elle débute timidement sa finale aux barres, “les barres c’est pas mon agrès, tout le monde le sait” , lance-t-elle d’ailleurs avec un brin d’ironie, elle a ensuite proposé de la très belle gym. “Le reste de la compétition s’est merveilleusement bien passé” , sourit-elle fièrement, profitant de cette nouvelle dose d’expérience engrangée à l’international. “Toutes les compétitions que j’ai faite au fil de l’année m’ont bien aidée car j’en ai fait beaucoup et ces Mondes là m’ont mise en confiance, ce qui va beaucoup m’apporter pour la suite.”
Une meilleure gestion de la pression qui lui permet alors de reproduire ce qu’elle sait faire à l’entraînement, tout en étant plus à l’aise sur les agrès. “Il y a une évolution sur ma qualité d’exécution en compétition” , analyse-t-elle. “À l’entraînement, je répétais beaucoup de manière assez propre mais en compétition il y avait toujours des petites erreurs qui se rajoutaient avec le stress et j’ai prouvé sur ces mondes que je pouvais les éviter. Je gagne en confiance petit à petit. J’ai encore du travail, des éléments à placer qui peuvent arriver mais je suis déjà très contente de ce que j’ai fait.” Morgane Osyssek-Reimer a bel et bien passé un cap à Anvers. Une étape dans sa carrière qui ne demande qu’à être le commencement d’une nouvelle ère…