Après le bronze remporté il y a un an à Rimini, les Françaises ont réitéré cette année à Leipzig en terminant troisième du concours par équipe des championnats d’Europe 2025. Elles ont également décroché 6 tickets pour les finales par agrès. L’Italie a conservé son titre, tandis que l’Allemagne a remporté sa deuxième médaille européenne par équipe de son histoire, à domicile, comme en 2022 lorsqu’elles avaient remporté le bronze à Münich.
Ce lundi 26 mai, l’équipe de France féminine a fait son entrée en lice aux Championnats d’Europe de gymnastique artistique à Leipzig, en Allemagne. Une journée intense marquée par le concours par équipes, qui servait également de qualifications pour les finales individuelles (concours général, finales par agrès et finale mixte). Objectif atteint pour les Françaises qui s’installent sur la troisième marche du podium européen.
Les Françaises ont lancé leur compétition au saut, un agrès maîtrisé avec solidité. Ming Gherardi, médaillée de bronze l’an dernier à Rimini sur cet agrès, a brillé d’entrée avec ses deux sauts habituels, un Rudi et un Tsukahara vrille parfaitement exécutés, lui ouvrant ainsi les portes de la finale, à la troisième place ex-aequo avec la Belge Lisa Vaelen.
Des débuts prometteurs et une petite frayeur aux barres
Aux barres asymétriques, Lorette Charpy a joué la prudence avec un mouvement légèrement allégé, et donc une note de difficulté un peu réduite. Un passage solide pour la Stéphanoise. C’est à cet agrès que Romane Hamelin, pour sa première apparition internationale en senior, a fait ses débuts. Un mouvement rythmé et bien construit avec un beau Stalder pieds serrés, jusqu’à une chute sur la sortie en double avant qui vient ternir sa belle prestation pourtant prometteuse.
L’ambiance est électrique chez les Françaises, les encouragements des coéquipières résonnent dans toute la salle, au point de couvrir parfois les musiques du sol pendant la diffusion. Des encouragements qui ont été immortalisés et qui ont fait le tour des réseaux afin de mettre en avant cette belle cohésion d’équipe.
Les Françaises poursuivent leur parcours à la poutre avec deux performances solides de Morgane Osyssek et Lorette Charpy, décrochant toutes deux leurs tickets pour la finale respectivement 3ème et 7ème des qualifications. Morgane choisit de sécuriser son passage en remplaçant sa rondade vrille par une rondade tendue, très bien exécutée. Romane Hamelin, elle, signe une prestation maîtrisée avec une note d’exécution à 8,233, mais sa note de difficulté à 4,4 reste un peu juste pour prétendre à mieux, notamment à cause de sa sortie salto avant. Djenna Laroui réalise également une belle poutre, pleine d’assurance, mais chute malheureusement sur un salto japonais.
Les chorégraphies des gymnastes tricolores ont capté l’attention au sol. Sur une musique entraînante, Ming Gherardi s’envole littéralement avec un double tendu et se qualifie à la 7ème pour la finale avec la note de 13,166. Morgane Osyssek, en forme également, est freinée par une sortie de praticable pénalisée de 0,3 point, qui l’écarte d’une place de première remplaçante et potentiellement de la finale. Quant à Djenna Laroui, sa prestation pleine de personnalité et sa musique de sol aux sonorités orientales entrainantes n’ont pas suffi à compenser le léger manque de hauteur sur ses diagonales, la reléguant à la 48e place.
Avec une équipe soudée et impliquée, les Françaises repartent de cette première journée avec une médaille de bronze en équipe et plusieurs qualifications individuelles en poche, confirmant leur progression sur la scène européenne. Le contrat est rempli pour ces dernières : elles visaient un top 5, elles montent sur la troisième marche du podium.
Des moments d’émotion et de surprise
À domicile, les Allemandes ont remporté l’argent. Une médaille synonyme d’espoir pour une équipe qui a dû faire face à plusieurs blessures, avec les forfaits de Pauline Schaefer-Betz (hanche), Elisabeth Seitz (épaule), Sarah Voss (fatigue physique et mentale) et Emma Malewski (mollet). Pour remédier à ces absences, l’équipe allemande s’est armée de gymnastes plus jeunes, qui ont permis à l’Allemagne de remporter sa deuxième médaille en équipe de son histoire.
Du côté italien, Alice D’Amato, championne d’Europe en titre, a connu des qualifications compliquées avec deux chutes au compteur, aux barres et à la poutre, la privant de toutes les finales. En larmes, l’Italienne n’a pourtant pas empêché son équipe de décrocher l’or. Une performance du collectif solide, malgré la contre performance de l’un de ses piliers.
Côté surprise, la Suédoise Jennifer Williams a mis tout le monde d’accord. Un passage exceptionnel à la poutre lui offre la première place des qualifications avec la très belle note de 14,533, suivi d’un sol dynamique noté 13,433, la plaçant à la troisième position. À seulement quelques mois de son départ pour l’Université de Stanford en NCAA, la Scandinave a confirmé son immense potentiel.
Chez les Roumaines, c’est Sabrina Maneca-Voinea, après une chute sur une roulade avant en poutre mais une rondade vrille maîtrisée, et une chute au sol qui est passée à côté de sa compétition, et a peiné à se qualifier pour les finales. En revanche, sa compatriote Ana Barbosu s’est qualifiée pour les finales du concours général, à la poutre et au sol, et est première remplaçante pour les barres asymétriques.
Les résultats complets
Concours par équipe
- Italie 161,930
- Allemagne 158,396
- France 156,728
- Roumanie 156,231
- Pays-Bas 155,162
- Grande-Bretagne 154,695
- Suède 154,230
- Hongrie 154,195
Concours général
Saut
Barres asymétriques
Poutre
Sol
Le coin de l’Euro : toutes les informations sur les championnats d’Europe GAM-GAF de Leipzig
