Après avoir été convoqué à une première commission de discipline par la Fédération Française de Gymnastique le 7 novembre dernier et sanctionné d’un blâme, le club d’Avoine-Beaumont a été convoqué en appel ce lundi 12 décembre. La commission disciplinaire a désormais dix jours maximum pour rendre sa décision. En parallèle, le club a déposé une plainte auprès de l’ordre des médecins contre le médecin fédéral.
C’est une histoire débutée il y a de longs mois déjà, qui fait couler beaucoup d’encre et dont l’issue semble difficile à apercevoir. D’autant que le conflit qui oppose le club d’Avoine-Beaumont et la Fédération Française de Gymnastique a pris un nouveau tournant en ce lundi 12 décembre avec la tenue d’une deuxième commission de discipline, trois semaines après la première. Pour rappel, une première commission disciplinaire lancée par la FFG, s’était tenue le 24 octobre dernier au cours de laquelle avaient été auditionnés Stéphanie Nemour, présidente du club, et Marc et Gina Chirilcenco, respectivement entraîneur et directrice technique de la structure avoinaise, sur des questions d’éthique et de fonctionnement interne au club. Un premier verdict avait été rendu le 7 novembre et le club avait alors écopé d’un blâme pour un retard de transmission de documents médicaux concernant certaines de leurs gymnastes.
Dix jours après ce premier verdict, le président de la FFG James Blateau avait décidé de faire appel des décisions rendues lors de cette première commission disciplinaire, avant que le club ne décide à son tour de faire appel sur le blâme, du fait de la volonté de la Fédération de faire appel. Et c’est ce lundi 12 décembre que cette seconde commission s’est réunie, à Paris, au siège de la Fédération, « sans qu’aucun nouvel élément ne soit apporté au dossier », nous révèle le club.
« On n’a rien à se reprocher et les nombreux témoignages que nous avons pu récolter le prouvent » , soutient Stéphanie Nemour, la présidente du club. « On a l’impression qu’ils veulent nous avoir à l’usure mais nous sommes prêts à nous défendre. Pour l’image de notre club, pour nos entraîneurs mais aussi et surtout pour nos gymnastes qui se retrouvent dans une situation très compliquée depuis trop longtemps maintenant. Elles n’ont pas à subir toute cela. »
De son côté, la Fédération Française de Gymnastique nous indique « attendre les conclusions de la commission de discipline » et s’exprimera en temps voulu. « On ne commente jamais une procédure en cours », nous précise-t-on. Dans un article publié par Libération, le directeur technique national Kevinn Rabaud dénonce quant à lui « un fond de malhonnêteté dans la manière dont les choses ont été présentées » et assure qu’ « il n’y a pas de guerre avec Avoine et encore moins avec les gymnastes. »
Le club a déposé une plainte auprès de l’ordre des médecins
Mais l’apaisement ne semble pas encore se dessiner. D’après une information rendue publique sur Twitter par notre confrère de France Télévisions Thierry Vildary et qui nous a été confirmée par la présidente avoinaise, le club a décidé de porter plainte auprès de l’ordre des médecins contre le médecin fédéral national, « pour manquement au code de déontologie médicale concernant la prise en charge du dossier de Kaylia (Nemour). » Kaylia Nemour qui, après avoir été dans l’impossibilité de reprendre les compétitions en France suite à une opération des deux genoux réalisée courant 2021, a choisi de rejoindre les rangs de l’équipe nationale algérienne, pays d’origine de son père, avec qui un projet sur le long terme s’est mis en place.
Par ailleurs, Libération révèle que le ministère des Sports a confirmé “des faits signalés aux services de l’Etat […] graves et totalement incompatibles avec les exigences relatives à la sécurité des jeunes sportives accueillies dans ce club“ et qu’“une enquête administrative de la part des services déconcentrés du ministère” était en cours afin de vérifier si ces faits étaient avérés. Une information confirmée par la FFG. Un bras de fer qui semble donc loin d’être terminé…