En marge de l’US Classic qui s’est ouvert le 3 août à Chicago, Brett Mc Clure, ancien gymnaste médaillé olympique par équipes aux Jeux d’Athènes en 2004 aujourd’hui directeur de la haute performance masculine, parle de l’équipe masculine américaine actuelle et revient sur le camp d’entraînement qui s’est tenu en France, à Arques puis Antibes, en juin dernier. Un stage intense riche d’enseignement qui a permis de lancer pleinement la préparation pour les championnats du monde.
À Chicago
Comment voyez-vous l’équipe américaine en ce moment et quelles sont vos attentes pour ce week-end ?
Pour ce qui est des membres de l’équipe nationale qui participent à cet événement, vous savez, nous sommes vraiment préparés pour les championnats américains. Nous avons eu un camp d’entraînement phénoménal en France il y a un peu plus de quatre semaines, je suis donc impatient de voir où cela va nous mener, comment ils utiliseront cette expérience dans leur entraînement. Il s’agit, là encore, d’une partie de leur processus d’entraînement pour les championnats des États-Unis et les championnats du monde. Il y a donc eu beaucoup d’améliorations. Je m’attends à quelques erreurs, mais ce n’est pas grave car il faut bien commencer quelque part. Du côté des athlètes, ils essaient toujours de se battre pour conserver leur place dans l’équipe nationale, c’est pourquoi ils diminuent leur contrat, jouent un peu plus prudemment, sont plus constants et s’assurent de faire partie de l’équipe. Nous les avons écoutés. Et c’est là l’objectif de cet événement : fournir une opportunité pour aller sur le terrain et voir ce qu’ils peuvent faire.
Asher Hong et Fred Richard montent en puissance, y en a-t-il d’autre ?
Ils ont tous progressé. Mais Fred et Asher se distinguent, car Asher a réalisé une performance phénoménale aux championnats du monde l’année dernière, pour ses premiers championnats du monde. Fred participe actuellement aux Jeux mondiaux universitaires à Chengdu, où il représente l’équipe des États-Unis face aux meilleurs athlètes du monde. Nous avons évidemment constaté qu’il était un peu nerveux, ce qu’il doit travailler. Tous les autres parlent du camp d’entraînement en France. Je n’ai jamais vu cette équipe travailler aussi dur, et depuis que je suis à ce poste, je n’arrive pas à les faire sortir du gymnase. Nous devions mettre un frein. Il y a une plage de l’autre côté de la rue où ils pouvaient aller. Et ça n’avait pas d’importance. Ils étaient tellement passionnés par la gymnastique qu’ils devenaient de plus en plus forts. C’était excitant à voir.
Les gyms font référence au camp d’entraînement en France en disant à quel point c’était génial pour la cohésion de l’équipe. Est-ce qu’il y a quelque chose de spécifique qui donne l’impression d’un déclic ou est-ce juste le fait d’être tous ensemble ?
Nous avons eu une expérience phénoménale. Nous étions près de Nice. Le ton que nous avons donné à ce camp est « C’est votre expérience préolympique » Et nous avons ajouté beaucoup d’activités de renforcement de l’esprit d’équipe qu’ils n’avaient jamais faites auparavant, grâce à d’excellents entraîneurs qui ont apporté leurs propres idées à partir de leurs propres programmes et qui ont dit, « hé, vous savez, ceci a fonctionné pour nous, ceci a fonctionné pour vous », et c’est un peu comme un melting-pot de ces différentes idées. Et c’est ainsi que tout le monde s’est senti à l’aise. C’est vrai ils ont beaucoup appris les uns sur les autres, et les entraîneurs ont appris sur les autres entraîneurs. C’était donc une expérience de construction d’équipe à part entière. La France est un pays magnifique, mais nous serons dans une démarche uniquement professionnelle aux Jeux olympiques et nous n’aurons pas l’occasion de faire du tourisme. Ils ont donc mérité tout ce qu’ils ont reçu et ont su tirer le meilleur de cette opportunité. J’espère vraiment que cela sera considéré comme un tournant pour cette équipe. Mais je crois que les éléments sont là, vous savez, nous avons accompli beaucoup de choses. La question est de savoir ce que l’on va en faire à l’avenir.