
Après cinq semaines d’arrêt à cause d’une blessure contractée à un doigt, Zachari Hrimèche a fait son retour à la compétition ce samedi lors des Internationaux de France. Alors qu’il visait une place en finale au saut, son agrès de prédilection, son étape de Coupe du monde s’est malheureusement arrêté prématurément à l’issue des qualifications à cause d’une chute sur une de ses réceptions. Pas de casse heureusement, juste une bonne dose de déception. Il revient sur sa compétition.
Gym and News : Zachari, déçu je suppose de ne pas avoir décroché une place en finale saut ?
Zachari Hrimèche : Oui je suis déçu c’est sûr. J’aurais aimé que les choses se passent autrement mais bon c’est la vie. J’ai fait des erreurs et j’en tire des leçons pour que cela ne se reproduise pas aux Mondiaux.
Comment te sentais-tu aujourd’hui avant d’entrer dans l’arène ?
Franchement, je me sentais super bien ! Toute la semaine s’était bien passée à l’entraînement, j’avais de bonnes sensations et physiquement je me sentais mieux aussi. Après cinq semaines d’arrêt à cause de ma blessure au doigt, la reprise avait été compliquée avec une préparation difficile. Mais cette semaine, je me sentais vraiment bien, j’étais content car je reprenais confiance.
Comment expliques-tu ta chute sur la réception de ton premier saut ? Etait-ce un excès d’engagement lié à toute cette ambiance du public qui était venu nombreux et qui vous portait, vous, les Français ?
L’ambiance était dingue, c’était génial, mais non ce n’est pas ça. C’est tout simplement moi qui me suis fait surprendre. Je me suis laissé embarqué, j’ai fait des erreurs dans les différentes phases de mon tsuk double, j’ouvre trop tard et je chute derrière.
Tu chutes au premier saut mais tu piles le deuxième, comment on arrive à se remobiliser après une chute ?
Je me disais qu’il fallait que je réussisse ma lune car il pouvait toujours me rester une chance de me qualifier. On ne sait jamais, tout peut arriver… Et au final, je suis content car j’ai réussi à remobiliser pour sortir un bon deuxième saut. Malheureusement, ça n’a pas suffi. C’est comme ça.
L’ambiance était dingue ! C’était génial
Un mot sur l’ambiance ? Comment as-tu vécu cette étape de Coupe du monde où la salle était pleine et surtout où le public était totalement acquis à votre cause ?
C’est une super expérience ! J’adorerais le revivre et revenir faire une compète à Bercy. La salle est magnifique, c’est super grand et puis l’ambiance était dingue ! C’était vraiment une compète de “ouf”.Ill faut assumer ce genre d’ambiance, on n’a pas l’habitude nous en tant que gymnastes (Rires). Tous ces encouragements, ça porte, ça fait du bien. Voir les gens contents, nous faire des coucous, des sourires, ce n’est pas souvent qu’on reçoit autant de soutien. J’ai adoré, c’était génial !
Toute cette ambiance ne t’a-t-elle pas mis plus de pression que d’habitude ?
Honnêtement non. Alors c’est sûr que Bercy c’est tellement grand que ça met forcément la pression mais plus la compète approchait, plus la pression redescendait. Et dès que je suis rentré dans l’arène, j’ai été porté par toute cette ambiance mais je me suis concentré sur ce que j’avais à faire.
Quel est le programme désormais pour les prochaines semaines ?
Je vais me concentrer sur les championnats du monde. Je vais laisser passer la déception de ma chute au saut, je vais en tirer des leçons et dès lundi, je me remets au travail ! Focus sur Montréal maintenant !!!
Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News