En ce jour de matchs de barrages décisifs, l’impatience grandit et l’intensité monte d’un cran ! Les équipes se préparent à livrer une belle bataille pour assurer leur maintien parmi l’élite du championnat de gymnastique en France. Pour mieux comprendre les enjeux et les dynamiques de chaque équipe, nous avons rencontré les entraîneurs des huit formations en lice.
Dans cette série d’interviews, plongez au coeur de leur préparation, de leurs stratégies et de leurs ressentis avant ces confrontations cruciales. Découvrez les défis qu’ils ont dû relever tout au long de la saison ainsi que les forces et les faiblesses de leurs équipes. Chaque entraîneur partage également sa vision et ses attentes, tout en évoquant la pression inhérente à ces matchs décisifs. Des entretiens exclusifs qui permettent de prendre la température à l’approche des barrages, de saisir l’intensité de l’enjeu et de ressentir la passion qui anime ces entraîneurs et leurs gymnastes.
Alors qui réussira à s’imposer et à assurer sa place en Top 12 ? La réponse ce samedi…
Notre série touche à sa fin. Pour ce septième et avant-dernier numéro, c’est au tour de Marion Chamarande du club de Combs-La-Ville de faire le point. L’un de ses clubs, avec Avoine, à se présenter en Top 12 sans renfort étranger.
“Dans la préparation technique, j’ai mis en place des choses pour qu’elles arrivent à atteindre un niveau de réussite de plus en plus grand aux entraînements, et de-là découle ensuite la confiance en elles et le fait d’être à l’aise en compétition”
Spot Gym : À quelques heures du match face à Lyon, comment vous sentez-vous, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Marion Chamarande : La pression monte forcément car c’est un match à enjeu, avec le maintien ou la relégation à la fin, mais sinon le match en lui-même, si on met de côté l’enjeu, on l’aborde de la même manière que tous les autres matchs avec une préparation sérieuse et l’envie de bien faire.
Physiquement, comment ça va ?
Physiquement, on a quelques pépins physiques. Pour ce match, Raphaëlle (Letort-Aubin) fait son retour mais elle est encore en phase de reprise donc pas encore totalement à 100% ce qui ne lui permettra pas de faire les quatre agrès. Sinon, on a eu quelques pépins physiques qui ont impacté un peu la préparation.
Mentalement, comment se sentent les gyms ?
Elles ont envie de bien faire et elles sont dans l’optique de présenter du travail de qualité à leur niveau. On est sur des performances qui sont centrées sur elles-mêmes, sur leur performance à elles ce qui permet d’évacuer le stress liés aux émotions. Elles sont focus sur l’exécution et sur leur contenu technique. Dans la préparation technique, j’ai mis en place des choses pour qu’elles arrivent à atteindre un niveau de réussite de plus en plus grand aux entraînements, et de-là découle ensuite la confiance en elles et le fait d’être à l’aise en compétition, ce qui permet alors d’augmenter le potentiel réussite. Et puis, on est plus sereines par rapport aux premiers matchs Top 12 qui étaient plus tôt dans la saison.
Quel regard portes-tu sur la première partie de saison ?
Elles se sont bien battues toute la saison, elles sont très jeunes, certaines sont en niveau performance, donc c’est forcément plus difficile de rivaliser contre une équipe de Meaux dont l’équipe est composée de gymnastes qui s’entraînent en structure de haut-niveau et qui ont beaucoup plus d’expérience compétitive. Mais elles n’ont jamais rien lâché, elles se sont toujours bien battues et se sont toujours montrées exemplaires. Lors du premier match, on a malheureusement perdu Djeneba qui s’est blessée au genou lors de son passage au sol. Blessée, Raphaëlle n’a pu nous rejoindre que sur ce dernier match. Également blessée, Keylia Doquoy a dû déclarer forfait pour l’ensemble de la saison. On a aussi perdu beaucoup de gyms ces dernières saisons, nos anciennes de l’équipe qui avaient participé à la montée en Top 12 ont arrêté, on a aussi perdu Clara Beugnon et Camille Bahl qui étaient toutes deux d’anciennes gymnastes de haut-niveau ce qui a aussi forcément impacté nos résultats, donc la composition de notre équipe cette saison fait qu’on est en bas de classement et qu’on est en train de se bagarrer pour le maintien. Mais je suis très fière de tout le travail qu’elles ont fourni tout au long de la saison, et de leur état d’esprit à l’entraînement et en compétition.
On a pu voir aussi votre solidité et régularité en poutre ?
Oui en poutre les filles sont régulières. Elles maîtrisent leur programme et elles arrivent à produire en compétition ce qu’elles font à l’entraînement, ce qui est très positif. Mais la poutre reste la poutre, un agrès particulier en terme de gestion de stress et de réussite où la chute peut vite arriver. Mais c’est un agrès sur lequel on remplit toutes les exigences et qui nous permet donc d’aller chercher des duels sans forcément espérer une erreur de l’autre équipe, contrairement à d’autres agrès, où on est en dessous en terme de note de départ. Je suis lucide sur le fait qu’on manque de contenu à certains agrès pour pouvoir rivaliser correctement, donc je compte sur les erreurs pour pouvoir réagir et ce n’est pas la position la plus facile.
Quel regard portes-tu sur votre adversaire, Lyon ?
Sur le papier, c’est une équipe plus forte que nous avec plus de gymnastes de haut-niveau. Même si elles peuvent être affaiblies par des pépins physiques, elles restent malgré tout au-dessus de nos gymnastes qui ne sont pas en structure de haut niveau. La différence se fera entre nos gyms de club et les leurs, mais ça reste le Top 12, ça reste la compétition, et on sait tous qu’il peut y avoir des erreurs. On va faire en sorte de réagir au bon moment et de la bonne façon.
Le fait que le match se déroule à domicile, est-ce un atout pour vous ?
Oui totalement, on sait qu’on va avoir du monde dans le public et ça va nous aider. C’est toujours agréable de matcher quand on se sent boostées par nos supporters.
Propos recueillis par Charlotte Laroche