Après plus de 48 heures d’attente, la Fédération Française de Gymnastique a annoncé que Bourges était la deuxième équipe, avec Vélizy, reléguée en Nationale A1 la saison prochaine. Une annonce longuement attendue après une fin de match peu ordinaire.

Le club de Bourges est désormais fixé sur son sort. « Vélizy et Bourges sont relégués en DN1 lors de la prochaine saison. » C’est par cette phrase que l’annonce est tombée en ce mardi 28 mars. Si le club de Vélizy était informé de son sort depuis samedi suite à sa défaite face à Orléans, Bourges vient seulement de l’apprendre, après une fin de rencontre peu commune et pleine d’incompréhension.
Il est 19h, samedi 25 mars, lorsque le dernier duel à la fixe se termine entre Bourges et Oullins. Les deux équipes sont à égalité : 36-36. À ce moment-là, un duel en or est annoncé au micro par le speaker, comme il en avait été informé avant le début de la rencontre lors de la réunion d’avant match. Jusqu’à ce que finalement, le délégué départemental annonce que le duel en or n’aura finalement pas lieu, comme l’indique le règlement. Un discours contraire à ce qui avait été évoqué aux deux clubs lors de la réunion d’avant-match par le délégué fédéral. Pendant 45 minutes, un long moment de flottement plonge alors le gymnase Pierre Coubertin dans l’expectative et les deux équipes dans l’incompréhension et l’incertitude. « On était prêt à faire le duel en or mais le délégué national que le délégué départemental a contacté au téléphone nous a indiqué que les duels en or ne se disputaient que sur les demi-finales et finales, pas sur les matchs de classement. On était surpris car cela ne correspondait pas à ce qu’on nous avait annoncé en réunion avant la rencontre » , éclaire Marc-Antoine Fournier, l’entraîneur d’Oullins. Ces deux équipes, qui au fil de la rencontre et des duels qui défilaient avec la perspective d’une éventuelle égalité, avaient commencé à adapter leur stratégie en fonction de ce possible duel en or. Mais finalement, celui-ci n’aura jamais lieu.
En effet dans son règlement, la Fédération Française de Gymnastique indique : « en cas d’égalité dans un match de classement, le règlement stipule que : “pour la phase de classement, si lors de l’établissement du classement vertical des ex-aequo existent, pour départager les équipes, il est fait application des critères suivants, établis dans l’ordre chronologique :
▪ Le meilleur total de points FIG obtenus sur les matchs de classement
▪ Le plus grand nombre de victoires dans les duels sur les matchs de classement
▪ Le plus grand nombre d’égalités dans les duels sur les matchs de classement
▪ Le meilleur total de points FIG sur l’ensemble de la phase qualificative (2 rencontres)
▪ Le meilleur total de points FIG sur une rencontre de la phase qualificative. »
» L’interprétation de cette règle n’est pas très claire surtout la première condition ‘Le meilleur total de points FIG obtenus sur LES matchs de classement’ car nous le comprenons avec l’ensemble des matchs de classement, y compris les phases de poule. Si le règlement avait été plus clair et mieux connu de tous, les clubs mais également les délégués fédéraux car le délégué fédéral nous ayant annoncé en réunion, à nous et Oullins, les différentes issues possibles avec un duel en or en cas d’égalité, la question ne se serait jamais posée à la fin du match, on ne serait pas resté pendant 45 minutes sans savoir quoi faire et on n’aurait pas non plus attendu 3 jours avant de connaître l’issue finale » , explique Jérémy Anthoëne, l’entraîneur berruyer. « Il y a eu des couacs et c’est dommage pour ce type de match, à gros enjeu. On savait qu’il y aurait un gagnant et un perdant mais on n’avait pas envisagé une fin de match de la sorte, avec tant d’incompréhension.«
Au total points FIG (le total des notes et non des duels, NDLR), Bourges, avec 220,927 points, est derrière Oullins qui totalise 222,893 points. Sur ce point-là, le club berruyer concède logiquement la défaite. « Les résultats du code FIG ne nous sont pas favorables. Nous avons eu des ratés, notre match était loin d’être parfait et si on avait fait notre travail, on ne se serait pas retrouvés dans cette situation. La blessure de notre Italien au saut n’a également pas aidé et ça a un peu changé le cours du match. Dimitri (Florent) devait passer au saut juste derrière lui et ce n’était pas évident. Surtout qu’il avait lui même eu son accident, dans cette salle, lors d’un match pour le maintien à la même période quasiment. Mais on s’est battu jusqu’au bout et c’est état d’esprit qu’il faut retenir. Malheureusement on n’a pas accompli notre travail et ça a débouché sur ce résultat. »
Le club a souhaité faire remonter son incompréhension et son questionnement sur certains points du règlement afin que ce genre de situation ne se reproduise pas à l’avenir, aussi bien pour eux que pour les autres clubs.







La complexité dans la complexité une réglementation très loin des standards de la réglementation internationale où il est difficile pour les non-initiés de comprendre… à quand une meilleure visibilité?