
Qualifiée pour la finale à la poutre mais plus en difficulté lors de son passage au sol, Morgane Osyssek-Reimer est revenue en zone mixte sur sa journée de compétition au Moreau Sport Gym Paris. Elle a évoqué sa nouvelle composition au sol, ses objectifs, l’évolution de son parcours depuis les Jeux, la façon dont elle a abordé cette après-midi de qualifications, ainsi que les raisons qui l’ont conduite à retirer sa vrille à la poutre aujourd’hui.
Morgane, quel bilan tires-tu de cette journée de compétition ?
Morgane Osyssek-Reimer : C’est fait ! C’est loin d’être parfait, mais je suis contente car physiquement je me sens bien. Je n’ai pas de douleurs et ça faisait très longtemps que je n’avais pas fait une compète en étant bien physiquement. Ma prépa était bonne. Après on est en début de saison, il y a encore du travail et des choses à améliorer. Mais les notes de difficulté sont là, au sol tout a compté, donc c’est bien ! On va continuer à travailler.
Comment as-tu géré l’ambiance notamment au moment de ton passage à la poutre ?
C’était assez dur de se canaliser surtout qu’en poutre, encore plus sur podium où elle a tendance à être rebondissante, il faut que je me calme pour être sur mes appuis. C’était un peu le défi de la journée, mais je suis restée dessus et je suis contente.
Un an après les JO, qu’est-ce que ça fait de revenir dans cette salle ?
Ça faisait bizarre. Après le plateau ne ressemble pas du tout à celui des Jeux donc on a quand même l’impression d’être dans une salle différente mais c’est sur que quand je vois le chemin parcouru en un an, je suis vraiment contente.
Parle-nous un peu de ton évolution depuis les JO ?
Les Jeux m’ont permis de prendre du recul sur ma gym. J’ai pu avoir une autre approche de l’entraînement, une autre approche de mes mouvements, ça m’a permis de réfléchir à mes compositions, de trouver des choses plus adaptées car je ne m’étais jamais remise en question là-dessus.
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Et d’un point de vue plus personnel, comment t’es-tu sentie ?
Quand je suis rentrée, il y avait beaucoup d’émotion. C’était un peu dur à gérer surtout avant la poutre. J’étais censée mettre la vrille en poutre sauf qu’en salle d’échauffement , j’ai eu un petit contre-temps. On a dû s’échauffer seule car les coachs étaient avec les gyms qui étaient sur le plateau, et avec la pression, le fait de ne pas avoir mes coachs à mes côtés, j’ai un peu perdu mes repères et j’ai eu du mal à m’échauffer, à gérer la pression, le stress et les émotions et j’ai donc décidé d’assurer avec le tendu pour aujourd’hui.
Quels objectifs t’étais-tu fixée aujourd’hui ?
De faire mes mouvements et de les réussir. Pour la poutre c’est fait, pour le sol pas forcément, mais je suis très contente de l’évolution de mon sol. En plus, c’est une chute un peu bête, dans le sens où j’ai voulu aller chercher la réception et je n’y suis pas allée franchement alors que j’aurais dû ! Mais Physiquement, je suis vraiment prête et ça ça me fait plaisir.
Et puis cette année, j’expérimente des nouveaux complets donc forcément il y a un peu plus d’erreurs que les années précédentes mais c’est aussi le moment de les tenter car après il va falloir petit à petit les stabiliser jusqu’à Los Angeles. C’est quand même l’objectif numéro 1, donc là on est vraiment dans la période de recherche, on va expérimenter les mouvements pour ensuite les stabiliser.
Peux-tu en dire un peu plus sur ces expérimentations ?
Au sol, j’ai changé ma ligne avant, je fais double vrille et demi salto avant. Dans l’idéal, ce serait de mettre le tendu avant pour gagner encore une liaison et mettre le double arrière tendu que je n’ai toujours pas remis dans le complet mais c’est un mouvement qui est plus difficile que mon ancien. C’est déjà un bon complet ! Et après en poutre, je dois encore travailler les liaisons et continuer de travailler la vrille.