Blessée à deux reprises au genou et privée des Jeux de Tokyo comme de Paris, Lorette Charpy n’a jamais cessé de se battre. Après des années difficiles, elle signe depuis plusieurs mois un retour éclatant. Ce week-end à Bercy, elle a remporté l’une des médailles qui lui manquaient. De quoi cocher un nouvel objectif de carrière.
Il y a des sportifs qui incarnent mieux que d’autres la persévérance. La résilience. Lorette Charpy est de ceux-là. Deux ruptures du ligament croisé en deux ans, des Jeux Olympiques manqués à Tokyo puis à Paris… Pour beaucoup, ces blessures, physiques et mentales, auraient marqué un point final. Mais pour elle, elles ont été un point de passage. Certes difficile à passer, mais elles ne l’auront finalement jamais ébranlées.
Ce week-end aux Internationaux de France à l’Accor Arena de Paris, Lorette Charpy rayonnait. Le sourire aux lèvres, les yeux qui pétillaient, portée par une énergie nouvelle, comme si le poids des blessures avait enfin glissé de ses épaules. Un souffle retrouvé qui s’est illustré dès le premier jour des qualifications, avec deux passages réussis, aux barres d’abord, à la poutre ensuite, s’ouvrant ainsi les portes de la finale. Le lendemain, elle concrétisait aux barres en décrochant le bronze. Une médaille qui fait du bien. Qui redonne confiance. Qui réchauffe encore un peu plus le coeur. Parce que Lorette Charpy revient de loin.
« J’ai beaucoup de retour de positifs, on me dit que je reprend confiance dans ma gym, que j’ai retrouvé le sourire, je ne pensais pas que ça se voyait autant quand ça n’allait pas, j’essayais de faire mine de rien » , confie-t-elle. Aujourd’hui, la « grande soeur » du collectif France senior, la capitaine, a retrouvé le sourire, la confiance et l’envie, loin du masque de façade de ces derniers mois.
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