Les gymnastes israéliens ne participeront pas aux Mondiaux de Jakarta

Le Tribunal arbitral du sport a rejeté ce mardi la demande de mesures provisoires déposée en appel par la fédération israélienne.

Artem Dolgopyat aux Internationaux de France à Paris Bercy en septembre dernier. Photo Maxime Curnillon / Spot Gym

Après l’annulation de leurs visas par les autorités indonésiennes, la fédération israélienne, dont les athlètes étaient interdits d’entrée sur le territoire, avait saisi le Tribunal arbitral du sport afin d’obtenir le report ou l’annulation de la compétition. Mais ces requêtes provisoires, examinées en urgence la compétition débutant ce dimanche, ont été rejetées indique le TAS dans un communiqué. Israël ne participera donc pas au Mondiaux de Jakarta.

Appelée à intervenir, la fédération internationale de gymnastique a « souligné qu’elle n’a pas de prérogatives dans la délivrance de visas d’entrée en Indonésie » et que la décision des autorités de Jakarta « sort entièrement de (sa) compétence« , indique le communiqué du TAS.

Après la décision du TAS, Israël s’exprime

Suite à cette décision, la Fédération israélienne a réagi en story sur Instagram : « Nous venons de recevoir avec une grande déception la décision du TAS concernant la sortie de la délégation israélienne aux Championnats du monde de gymnastique artistique en Indonésie, et la délégation ne sera donc pas autorisée à quitter le championnat (…) Nous sommes profondément préoccupés par les décisions récentes qui pourraient affecter l’avenir de toutes nos missions et l’avenir du sport en général. Nous continuons le combat en espérant obtenir justice mais malheureusement nous n’irons pas à ce championnats du monde. »

Artem Dolgopyat, chef de file de la délégation israélienne, a quant à lui écrit, toujours sur Instagram : « Je suis sous le choc et très triste de cette décision, surtout parce que je n’aurai pas la possibilité de représenter mon pays avec honneur et de défendre mon titre mondial, que j’ai remporté en le 7 octobre dernier. »

L’affaire avait débuté jeudi dernier lorsque l’Indonésie avait annoncé avoir annulé les visas des athlètes israéliens. La ministre indonésienne des Affaires juridiques et des Droits humains, Yusril Ihza Mahendra, avait expliqué cette décision par le contexte géopolitique au Proche-Orient et par la « politique fermement établie de ne pas entretenir de contact avec Israël tant qu’il ne reconnaîtra pas une Palestine libre et souveraine« .

L’Indonésie, pays à majorité musulmane, soutient historiquement la cause palestinienne. Le président du Comité national olympique indonésien, Raja Sapta Oktohari, a déclaré que son pays était « prêt à assumer toutes les conséquences » de ce refus, préférant assumer les sanctions sportives plutôt que de renoncer à sa ligne diplomatique en faveur de la Palestine.

Le lendemain, la FIG avait déclaré dans un communiqué avoir « pris note » de la décision indonésienne, indiquant espérer « qu’un environnement sera créé dès que possible où les athlètes du monde entier pourront pratiquer le sport en toute sécurité et avec tranquillité d’esprit« .

Les instances israéliennes avaient ensuite déposé un recours officiel devant le Tribunal arbitral du sport (TAS) à Lausanne pour contester le refus de visas. Une requête finalement rejetée confirmant la non-participation des athlètes israéliens aux Mondiaux.

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