Sacrée championne du monde aux barres asymétriques et vice-championne du monde à la poutre un peu plus d’un an après son triomphe olympique, Kaylia Nemour a confirmé sa suprématie sur son agrès de prédilection et prouve qu’elle peut aussi briller ailleurs. Pourtant, ces derniers mois n’ont pas été de tout repos. Depuis l’annonce de son départ du club d’Avoine-Beaumont pour rejoindre le club de Dijon, la gymnaste algérienne de 18 ans est au cœur d’une tempête médiatique : adorée par une large partie du public, mais aussi violemment attaquée sur les réseaux sociaux. Malgré cette pression, elle a su répondre présente cette semaine aux Mondiaux de Jakarta. Et ce, avec la manière.

Kaylia Nemour est devenue vice-championne du monde à la poutre. Photo IMAGO / IPA Sport – Spot Gym

Des larmes aux sourires. Des déceptions aux triomphes. Tout au long de ces championnats du monde, Kaylia Nemour aura connu un tourbillon d’émotions. Tantôt triste et déçue, tantôt heureuse et fière, parce que finalement, tout n’aura pas été un long fleuve tranquille sur les rivages de l’archipel indonésien… la magie du sport. La déception des premiers jours auront finalement laissé place à la satisfaction du travail accompli. À la fierté. Car si elle a manqué la médaille au concours général pour quelques centièmes de points, 0.069 points précisément, son expérience mondiale 2025 à Jakarta s’est terminée en apothéose avec l’or remporté aux barres asymétriques et l’argent à la poutre. Deux médailles hautement symboliques qui lui permettent d’inscrire une nouvelle fois son nom dans l’histoire de la gymnastique algérienne et africaine bien sûr, mais également bien au-delà.

Cette semaine à Jakarta, Kaylia Nemour a franchi un nouveau cap en devenant la première gymnaste algérienne et africaine médaillée mondiale. Elle qui, un an plus tôt, était devenue la première gymnaste algérienne et africaine championne olympique. Une nouvelle distinction à tout juste 18 ans, la faisant encore un peu plus entrer dans la légende.

« Le bilan de ces Mondiaux est très positif » , livre Nadia Massé, son entraîneuse, à tête reposée. « En cinq mois de changement de structure, l’objectif premier, qui était d’arriver prête et à son plus haut niveau, a été atteint. Ce niveau n’aurait pas été possible sans une conduite du changement réussie et une intelligence collective. » Une nouvelle approche de l’entraînement et de la compétition qui a permis à la gymnaste franco-algérienne de débuter ce nouveau cycle olympique différemment. « Il existe des dixièmes que le code FIG ne mesure pas : la confiance, l’estime de soi, la santé mentale, l’autonomie, la constance dans l’engagement. À long terme, ces dimensions valent plus qu’une médaille. Elles construisent une carrière, pas un seul titre » , complète l’entraîneur.

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