Lundi après-midi, à quatre jours du départ pour les championnats d’Europe à Leipzig, l’équipe de France masculine affichait une belle sérénité, entre complicité assumée et montée en puissance lors d’un point presse organisé à l’INSEP.
Ce 19 mai, à l’occasion d’un entraînement ouvert à la presse sur l’INSEP en marge de l’ultime stage de préparation avant de s’envoler pour l’Allemagne, le collectif tricolore masculin a offert un aperçu convaincant de son état de forme mais également de son état d’esprit. C’est un groupe uni, souriant et concentré qui était au rendez-vous. Justin Labro, retenu par ses examens, était le seul absent du jour. Pour les autres gymnastes, c’était répétition générale en douceur avant l’échéance.
Une ambiance sereine pour une équipe soudée
Dans le gymnase, les échanges entre gymnastes fusent avec des regards complices et des mots d’encouragement. C’est une ambiance détendue mais appliquée qui règne dans la salle.
“Je sens que l’équipe est plutôt sereine et stable” , confie Loris Frasca, capitaine de la sélection. Un constat partagé par le jeune senior Anthony Mansard, qui s’apprête à disputer sa première grosse compétition internationale dans la cour des grands un an après avoir remporté le titre tant convoité de champion d’Europe junior au concours général.
“Je suis très soudé avec l’équipe, on sent qu’il y a une bonne cohésion entre tous les gymnastes » , complète-t-il. Cette atmosphère de confiance ainsi que la bonne ambiance au sein du groupe, semblent faire l’unanimité. « Je me sens bien et je pense que toute l’équipe est prête”, affirme d’ailleurs Romain Cavallaro, sourire aux lèvres.
Une rencontre entre générations
Mais ce qui frappe aussi, c’est la complémentarité entre la génération montante et les piliers historiques, un nouveau chapitre étant en train de s’écrire pour la GAM française. “Nouveau cycle et nouveaux visages dans l’équipe, on est tous motivés… ça fait un peu bizarre d’être avec des nouveaux seniors, ça change de l’équipe d’avant, mais hâte de commencer cette nouvelle aventure”, remarque Léo Saladino, le champion de France en titre au concours général, à cheval entre les deux générations.
Ce cycle marque aussi le retour de Loris Frasca en équipe de France, dont la dernière compétition internationale remontait à 2022, avec les Internationaux de France à Paris Bercy. « Les jeunes sont là, et ce sont eux qui me poussent vers le plus haut niveau” , explique-t-il. « Ils sont là, ils mettent la pression donc ça pousse à prouver que tu as encore ta place, c’est grâce à eux que je suis redevenu le Loris que j’étais avant. »
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Une bonne entente au sein du groupe qui n’est pas que de façade, et qui en fait une véritable force. Jeunes et moins jeunes avancent, unis, avec beaucoup de sérieux mais aussi une bonne dose de légèreté. « Des fois je me demande qui est plus vieux que qui, parce que dans ma tête je suis encore un gamin,” plaisante d’ailleurs Samir Aït Aïd, figure emblématique de l’équipe de France senior, en évoquant sa relation avec les plus jeunes.
À quelques jours du début de la compétition, cette équipe de France masculine semble avoir trouvé le juste équilibre entre ambition et plaisir. « On est prêt, il reste encore des petits ajustements à faire, mais on prend la compétition comme une autre. Il faut y aller sans stress et se faire plaisir. C’est comme ça que le tout le monde va réussir« , conclut Loris Frasca… avec l’envie commune pour l’ensemble du groupe d’écrire une nouvelle page pour le collectif, et la qualification pour les Jeux de Los Angeles en ligne de mire.
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