Après trois décennies passées au pôle France d’Antibes, Rodolphe Bouché a décidé de fermer un chapitre important de sa vie. Cet été, il a quitté la Côte d’Azur pour s’installer en Haute-Vienne, dans un petit village tranquille à 20 kilomètres au sud de Limoges. Un déménagement qui marque un tournant personnel et professionnel, mais qui ne signe pas la fin de son engagement dans la gymnastique de haut niveau. Bien au contraire.

C’est une véritable page qui se tourne. Rodolphe Bouché, l’un des entraîneurs emblématiques du pôle France d’Antibes, a quitté la structure à la fin du mois de juillet. Arrivé en octobre 1995 pour ce qui devait être initialement une mission d’un an, il a finalement bâti sa vie professionnelle sur la Côte d’Azur. « À l’époque, c’est Christian Soullier qui m’a ouvert les portes d’un nouvel univers. D’une nouvelle vie« , se souvient-il. « C’est lui qui m’a mis le pied à l’étrier, mais après il fallait monter sur le cheval et galoper aussi vite que les autres. »
Rodolphe Bouché, c’est un franc-parler inimitable, des formules et expressions percutantes dont lui seul a le secret, et une expertise reconnue dans tout le milieu. Mais au départ, rien n’était acquis. Il a dû tout construire, pierre après pierre.
À son arrivée au pôle d’Antibes en provenance des Ponts de Cé, où il était entraîneur GAM et GAF, il rejoint un groupe d’entraîneurs déjà tous expérimentés dans le très haut-niveau. « J’étais le 12ème à arriver sur le pôle. Tous avait déjà un vécu extraordinaire, ils avaient déjà fait des Jeux Olympiques, des championnats du monde, des championnats d’Europe. Moi je n’avais pas encore vécu tout ça, je me suis demandé à quoi je pouvais servir » , confie-t-il. « Alors j’ai appris, observé, travaillé, j’ai suivi des formations et j’ai trouvé ma place en apportant d’autres compétences. »
Préparation physique, préparation mentale, développement des facteurs de performance… Au fil des années, Rodolphe Bouché est devenu bien plus qu’un simple technicien. Il est devenu un entraîneur complet, capable de porter aussi bien des projets individuels que collectifs. Car, tout au long de sa carrière, il n’a jamais cessé de se former.
« J’ai développé d’autres compétences, d’autres expertises, qui, pour moi, étaient complémentaires à ce qu’il y avait déjà sur le pôle d’Antibes, et qui m’ont permis d’apporter ma pierre à l’édifice« , explique-t-il. « De toute cette expérience antiboise, c’est comme ça que je me suis construit. Et, au final, on s’est tous beaucoup apporté. »
Une exigence constante, qu’il s’est imposée à lui-même, et qui a façonné l’entraîneur qu’il est aujourd’hui. Toujours avide d’apprendre, de se former, de progresser. « On ne peut pas être entraîneur de haut niveau si, mentalement, le cerveau est assis dans un canapé« , sourit-il.
Trente ans à Antibes, une école de la vie
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