Avant de s’envoler vers le monde senior, Lola Chassat dispute à Manille les Championnats du monde junior. Une étape symbolique pour l’Auvergnate de 15 ans, dont le parcours s’est construit dans la passion, l’élégance, le travail et une sensibilité qui dépasse la simple performance. Portrait d’une gymnaste authentique.

Lola Chassat. Photo Cédric Javard

Ses médailles autour du cou, le prix Vrille de l’élégance entre les mains, Lola Chassat rayonne. Comme toujours. Ce n’est pas seulement la lumière des projecteurs qui éclaire son visage, mais quelque chose de plus profond. De plus vrai. Une énergie douce, un sourire sincère, une bienveillance naturelle qui transparaît à chaque instant. Lola illumine, simplement. Et ce qu’elle dégage n’a rien d’une façade. C’est elle, tout entière.

Quelques minutes plus tôt, sur les terres seine-et-marnaises, elle venait de remporter l’argent à la poutre et aux barres lors du tournoi international de Combs-La-Ville. La veille, elle s’était offert l’or en équipe et le bronze au concours général. Un tournoi qu’elle connaît par cœur, auquel elle participe depuis ses années espoir et qui lui a permis de décrocher de nombreuses médailles.

Aujourd’hui, elle s’apprête à franchir une nouvelle étape en participant aux Mondiaux juniors, à Manille, aux Philippines. Un long voyage qui clôt une première partie de carrière avant le grand saut vers la catégorie senior.

Des débuts prometteurs et une âme déjà compétitrice

L’histoire commence à Cournon-d’Auvergne, là où tout s’est construit. Lola a 5 ans quand ses parents l’inscrivent en baby-gym. Rapidement, elle se démarque des autres enfants avec un caractère déjà affirmé et un regard qui pétille dès qu’elle entre dans la salle.

« Elle dénotait du groupe, se souvient Nelly Mulot, son entraîneure de toujours. Elle tapait du pied quand elle n’y arrivait pas. Elle voulait réussir. Elle avait déjà cette soif de bien faire. »

Repérée pour ses qualités physiques et sa détermination, Lola intègre rapidement le groupe performance à l’âge de 7 ans. « Elle n’avait pas de point faible. Elle était complète, équilibrée, et surtout, elle avait cette envie profonde d’aller loin », poursuit Nelly. « Beaucoup ont de grandes qualités physiques, mais la différence se joue dans la tête. Et Lola, malgré son jeune âge, avait déjà cette force mentale. »

Elle entre alors dans le chemin de détection classique mis en place par la Fédération française de gymnastique et enchaîne les premiers stages. Départementaux d’abord, puis régionaux avant de participer à son premier stage national à l’âge de 9 ans.  « À l’époque, le camp d’été concernait également les meilleures poussines de chaque région et Lola y avait participé. Elle avait 9 ans », explique la coach auvergnate. 

Des débuts prometteurs qui ont confortée la jeune gymnaste dans son désir d’aller encore plus loin. Les bases étaient là. Solides. Tout était déjà en place : la rigueur, la passion, le mental. Tout ce qui lui permettait d’avancer chaque jour encore un peu plus et de rêver grand.

Direction le pôle de Saint-Etienne

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