Après une première année compliquée sans concourir, Arthur Ballon a fait ses preuves avec l’université d’Oklahoma tout au long de cette deuxième saison après avoir gagné sa place de titulaire. Avec un titre en Conférence et une 3ème place nationale, le gymnaste orléanais revient pour Spot Gym sur son expérience outre Atlantique et sur ses projets avec l’équipe de France. Son entraîneur américain, Mark Williams, revient également sur les deux années du Français en NCAA.

Spot Gym : Tu as intégré l’université d’Oklahoma en août 2023, comment s’est passée ta deuxième année en NCAA ? L’as-tu mieux vécue que la première ?
Arthur Ballon : Elle n’avait rien à voir avec l’année dernière parce que, sur cette première saison, j’avais fait le choix avec mes coéquipiers de ne pas faire de compétitions. Tout était nouveau pour moi et j’étais tout simplement en train de mourir à l’entraînement. Le changement m’a fait mal, je galérais et j’essayais de retrouver ma gym. C’était un peu un retour à zéro. Par rapport à cette saison, ça a vraiment été le jour et la nuit car j’ai fait presque toutes les compétitions cette année, à part deux, et j’ai été titulaire sur toutes les compétitions au long de la saison. Pour résumer brièvement, ça a été incroyable ! À vrai dire, je n’ai pas arrêté de dire à mes proches que je n’avais jamais ressenti ça en termes d’émotion parce que la joie est vraiment décuplée ! Quand tu as tes 19 coéquipiers derrière toi, tu ressens une pression comme tu ne l’avais jamais eue avant. Et c’est juste de la joie quand tu fais un bon mouvement.
Et les compétitions NCAA sont beaucoup plus festives que celles qu’on a en France…
C’est vrai, car il y a beaucoup plus de show. Il n’y a pas ce truc comme en Top 12, ce qui est dommage car à la limite il manquerait cette sorte de rivalité entre les deux équipes, où on s’affronte un contre un, comme on a en France. Là c’est chaque équipe fait un peu sa vie et à la fin celle qui a le plus de points gagne le meet (compétition, NDLR). Mais c’est assez fou la pression qu’ils te mettent avant, avec ce rituel où on va dans les vestiaires et où les coachs nous parlent et nous font un speech de motivation. Ça te booste l’adrénaline au maximum.
Le rythme de compétition est aussi particulièrement soutenu ?
Oui ce qui est hyper dur et que je n’avais pas ressenti avant, c’est que ça a eu lieu toutes les semaines. Ça change beaucoup par rapport à la France où la saison se déroule tout au long de l’année. En fait il n’y a pas vraiment de saison et je trouve ça dommage. Ici on est sur 4 mois, c’est court, mais très intense. Le corps prend un coup, le mental aussi.
Le plus dur en réalité c’est de réussir à gérer la vie autour, avec les cours la semaine puis les compétitions le samedi. Et comme c’est très vaste les États-Unis, on doit voyager un peu partout pour les compétitions.
Comment as-tu réussi à gérer tout ça ? Entre le sport, la vie personnelle et les cours ?
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