
Cet élément ne parle certainement qu’aux plus initiés. Double salto arrière assorti de trois vrilles, le Miller, ou plutôt le Ri Jong Song de son vrai nom dans le code, n’est exécuté que par une petite poignée de gymnastes dans le monde. Le pensionnaire du pôle d’Antibes Léo Saladino, 18 ans, fait partie des rares gymnastes à l’avoir réalisé en compétition. Mais il est aussi et surtout le premier Français à l’avoir présenté en compétition officielle.
Il ne le savait pas. Lorsqu’il découvre qu’il était le premier Français à avoir réalisé le Miller sur le dur lors du test sélection pour les championnats d’Europe le 5 novembre dernier, Léo Saladino, pensionnaire du pôle France d’Antibes et sociétaire du club de Vallauris, tombe des nues. “Beaucoup de gyms le font à l’entraînement, en fosse ou au trampoline, alors j’étais loin de me douter qu’aucun Français avant moi ne l’avait fait en compétition” , confie-t-il. Et pourtant, Léo Saladino, jeune gymnaste de 18 ans, encore junior, a réalisé un élément extrêmement difficile que seuls les gymnastes les plus aguerris présentent en compétition.
Cette précocité n’étonne pas celles et ceux qui le connaissent bien. À l’image de son entraîneur de club de Vallauris, Patrick Bonnet. “Léo est un gros travailleur” , souligne le directeur sportif de Vallauris avant d’ajouter : “C’est d’ailleurs l’un de ses gros points forts. Mais il a aussi cette grande capacité à gérer le stress. Depuis tout jeune, la pression le transcende. Dès l’âge de 15 ans, en Top 12, il était capable de gagner des duels face à des gymnastes qui avaient presque deux fois son âge. C’est cette précocité et cette maturité qui lui permettent de réaliser de très belles choses“.
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