
Nouvelle saison de Top 12 avec l’entrée en lice de 8 clubs ce samedi 10 novembre. Parmi eux, l’Étoile de Monaco et le Cercle Pasteur Montargis, les deux promus. Si le club du Loiret a déjà connu l’élite il y a quelques années, le club de la Principauté s’apprête quant à lui à faire son baptême.
Leurs ambitions sont affichées d’entrée. Monaco et Montargis visent tous deux le maintien et comptent également éviter les matchs de barrage, synonyme de possible retour en Nationale A1 en cas de défaite. Mais pour l’heure, avant de penser à une issue de saison heureuse, les deux clubs promus se sont préparés à entrer dans l’arène. Monaco évoluera dans la poule 3 aux côtés de Noisy-Le-Grand et Sotteville. “Deux belles équipes qui ont une bonne connaissance du Top 12” , lance Thierry Aymes, le coach monégasque, avant d’ajouter : “Mais je pense que les matchs vont être serrés. Notamment celui contre Noisy. J’ai élaboré une stratégie et j’espère ne pas m’être trompé ! “.
Face à Noisy, à la maison, l’objectif pour le club de la Principauté est d’aller chercher le match nul. Mais reste à voir comment vont se passer les choses le jour J car tout peut arriver. Notamment dans un format de compétition que beaucoup n’ont pas encore testé. Un système de duels qui peut entraîner quelques surprises et où la stratégie est essentielle. “Les gyms sont prêts et s’ils font leur boulot, ça devrait aller. Mais ça reste la compétition… On ne sait jamais ce qui peut arriver” , explique-t-il.
Du côté de Montargis, qui a déjà évolué en Top 12, ancienne version, entre 2013 et 2016, avant d’évoluer en Nationale A1 les deux saisons précédentes, le club se prépare. “On a déjà connu l’élite mais pas encore cette forme de Top 12. Ça va être une découverte pour nous“, lance le coach Benoît Heinrich. Comme Monaco, ils disputeront leur premier match à domicile. Une belle vitrine pour les deux clubs. Et à l’image de Monaco, Montargis est également tombé sur des gros bras dans sa poule. “Orléans et Franconville sont les deux équipes qui ont fini 4eme et 5eme la saison dernière. Les matchs s’annoncent difficiles mais nous ne partons absolument pas abattus. Nous sommes très motivés et nous avons hâte que les rencontres commencent” , ajoute-t-il. Face à leur voisin orléanais, ils visent le match nul. “Notre but est de marquer le plus de points possibles sur chaque rencontre afin d’éviter les matchs de barrage. On se prépare à toutes les éventualités mais c’est l’objectif que nous nous sommes fixé. Surtout qu’avec cette nouvelle formule, tout est possible. La stratégie est très importante et peut tout changer” , analyse-t-il.
Montargis pourra s’appuyer sur son gymnaste étranger qui évolue au sein de leur club depuis 4 ans maintenant, l’espagnol Nestor Abad, qui a terminé 11eme de la finale du concours général aux championnats du monde de Doha. Le reste de l’équipe se démarque par sa complémentarité et son homogénéité. “Nous n’avons pas de gymnastes du collectif France mais nous avons des gyms qui ont été de très bons espoirs ou juniors et nous avons également quelques anciens qui proposent une gym propre et maîtrisée. Ce sera notre atout. On n’aura peut-être pas les meilleures notes de départ mais on présentera un travail maîtrisé avec des mouvements assurés” , confie le coach.
Monaco pourra s’appuyer sur son pilier Julien Gobaux, l’actuel meilleur généraliste français et pensionnaire du Pôle d’Antibes. À ses côtés, une équipe composée de gymnastes issus du club qui ne connaissent pas l’élite. Des jeunes et des moins jeunes. “Les plus jeunes n’ont pas encore une grande expérience de la compétition donc on ne peut pas savoir comment ils vont appréhender la rencontre mais ils sont prêts et s’ils font leur boulot, tout devrait bien se passer” , sourit Thierry Aymes, l’ancien international français. L’équipe monégasque pourra également compter sur son homogénéité. “Nous n’avons pas d’agrès faible, ni d’agrès fort et notre 4eme note n’est vraiment pas mauvaise. Toute l’équipe a beaucoup d’envie, tout le monde est prêt. Le club a mis 14 ans pour atteindre l’élite donc il y a une très bonne émulation autour de tout ça ! Et pour les plus jeunes, évoluer en Top 12 est un bon coup de boost” , livre-t-il.
La gymnastique de haut-niveau, Thierry Aymes connaît bien. Ancien international français, médaillé d’or par équipes aux championnats d’Europe de Saint-Pétersbourg en 1998 aux côtés de Dimitri Karbanenko, Éric Poujade, Eric Casimir et Samuel Dumont, quatrième au sol lors des Jeux Olympiques d’Atlanta en 1996, il dispense désormais toute son expertise technique en tant que coach au sein du club de la Principauté, où il a également pris Julien Gobaux sous son aile il y a quelques années maintenant. Samedi, c’est un tout autre retour parmi l’élite que le champion européen s’apprête donc à faire. Et après plusieurs tentatives avortées, l’Etoile de Monaco a enfin gagné le précieux ticket pour intégrer le Top 12. “Ça faisait 2 ans qu’on n’était pas loin de monter mais ça n’aboutissait pas. Là, ça y est, on y est et on compte bien y rester !” , sourit-il.
Les deux promus sont donc prêts à entrer dans la bataille et affichent de belles ambitions. Avec leurs atouts, leurs faiblesses et beaucoup d’envie. L’envie de rester parmi la cour des grands, de conserver sa place parmi l’élite et surtout l’envie de montrer de la belle gym, à domicile, pour commencer. Un saut dans le grand bain qui s’annonce chargé en émotions et en duels acharnés. Tous les réglages ont été faits avec des tests organisés sous forme de duels. L’occasion de dégager le groupe de gyms qui évoluera lors de cette première journée et de peaufiner la stratégie. Désormais, il n’y a plus qu’à…