“On arrive en outsider, on va se faire plaisir, on va faire notre match et on verra le résultat à la fin”,
Lucas desanges
Ils sont partenaires d’entraînement sur l’INSEP, sont membres du collectif France senior et évoluent tous les trois sous les mêmes couleurs en club. À quelques jours de la demi-finale Top 12 avec le SMO, Spot Gym a rencontré Mathys Cordule, Edgar Boulet et Lucas Desanges. Comment se sentent-ils à l’approche de la compétition ? Que leur apporte le Top 12 ? Le point.
Spot Gym : On est à quelques jours de la demi-finale du Top 12 entre Orléans et Vallauris, la toute première pour Orléans, dans quel état d’esprit êtes-vous ?
Mathys Cordule : Plein d’excitation pour ma part, c’est un grand moment, en plus là c’est en club et c’est quelque chose qu’on attendait depuis longtemps.
Edgar Boulet : Oui c’est un sentiment d’excitation comme a dit Mathys et c’est le travail de toute une équipe qui a été fait sur plusieurs années, de tout un club qui est derrière nous et qui nous soutient. Tout le club a été derrière nous et tout ce travail là a porté ces fruits cette année. Le fait de se retrouver en demi-finale et après sur la grande ou la petite finale, c’est vraiment un bel accomplissement pour l’année et ça motive tout le monde de bien travailler et d’essayer de ramener une médaille avec toute l’équipe pour le club.
Lucas Desanges : Oui c’est ça c’est un travail de plusieurs années, là on a réussi à concrétiser cette année et maintenant il faut juste prendre du plaisir comme on a fait depuis le début de saison. On arrive en outsider, on va se faire plaisir, on va faire notre match et on verra le résultat à la fin.
Mathys Cordule : En plus c’est vrai qu’on affronte les champions de France en titre, mais on n’a pas peur, on verra, on va les accueillir comme il le faut. En plus ce sont des amis donc ça va être un beau match. On est aussi content d’arriver en finale car on a notre collègue Arthur (Ballon) qui s’entraîne aux Etats-Unis qui va nous rejoindre dans l’aventure pour le dernier match donc on est super heureux qu’il puisse vivre cette expérience avec nous. Et si on fait une comparaison par rapport à l’année dernière, où c’était vachement compliqué pour nous, là on a fait le chemin inverse et je trouve ça incroyable.
Justement qu’est-ce qui explique que la saison dernière vous luttiez pour le maintien, et que cette année vous allez disputer les demi-finales. C’est le grand écart entre les deux saisons ?
Edgar Boulet : Cette année, on a réellement appris de nos erreurs de toutes les années précédentes, que ce soit en terme de recrutement des étrangers pour avoir des valeurs sures qui puissent nous épauler sur chaque compète ou sur notre approche dans notre préparation qui a été très différente. On a resserré les liens avec le club, on a réorganisé notre manière de fonctionner avec tous les membres de l’équipe, on a mieux structuré les choses pour que quand on arrive en compète les choses soient plus naturelles. Et puis on a réussi à faire notre travail, surtout sur les deux premières journées où on a gagné avec des gros écarts de points, ce qui nous a permis de prendre de l’avance et derrière on a réussi à limiter les dégâts sur les mois de janvier et février. Donc tout ce travail là de reconstructions et d’apprentissage des erreurs passées a fait qu’aujourd’hui on est dans une position différente des années précédentes. Là, on est outsider, on sait ce qu’on vaut, on connaît nos faiblesses et nos forces et ça va être à nous de faire le match qu’on doit faire ce week-end, de faire du mieux possible et on verra où ça nous mènera. Que ce soit en grande ou en petite finale…
Mathys Cordule : Oui dans tous les cas c’est que du bonus.
Lucas Desanges : On a fait bien mieux que l’année dernière, on ne peut pas nous enlever ça donc c’est que du plus.
Mathys Cordule : Et puis c’est assez récent qu’on soit tous dans le même club, même si on a toujours été des amis en dehors, je pense qu’on avait besoin de temps aussi pour tous se comprendre et créer quelque chose qui ressemble à une famille et pas uniquement à un club. Car au final c’est bien plus qu’un club et ça prend du temps. On en a rêvé de réussir à le faire dès la première année mais ce n’est pas si simple, il fallait aussi laisser le temps que tout s’installe. Il fallait qu’on sache exactement comment chacun de nous fonctionne, pour booster l’un ou l’autre si jamais il y en a qui est un peu moins en forme.
Edgar Boulet : On a réussi à se servir de toutes les situations et à les retourner en positif. Quand il y a des blessures, les gyms blessés sont restés à nos côtés pour nous encourager, nous conseiller sur la stratégie car parfois il y a des choses qu’on ne voit pas. Ça a été un travail très complémentaire de tourner toutes les situations négatives en positif pour faire ce qu’on sait faire de mieux : aller de l’avant.
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Vous êtes tous les trois membres du collectif France, qu’est-ce que vous apporte le Top 12 ?
Lucas Desanges : Il nous apporte des compétitions car en gymnastique, on n’a pas énormément de compétitions donc ce format de Top 12 permet de faire de petites compétitions où on va pouvoir répéter nos mouvements tout en se faisant plaisir, car c’est une compétition équipe qu’on partage avec nos potes ce qu’on ne peut pas forcément faire tout le temps sur les autres compétitions. Et ça permet aussi de se connaître en compétition, de faire plus de compétitions, plus de répétitions.
Edgar Boulet : Et puis ce sont des compétitions à enjeu, il y a de la pression. On voit le gym d’en face, on sait qu’il faut faire un bon mouvement pour le battre donc c’est beaucoup d’apprentissage pour le niveau international, pour que, peu importe la situation, on sache comment la gérer. Car que ce soit quand on doit répondre au duel après avoir vu le mouvement du gym ou quand c’est nous qui commençons et que donc on se dit qu’il faut réussir pour mettre la pression à l’adversaire, le fait de ne pas savoir exactement quand on passe ce qui créé aussi un certain schéma d’incertitude, tous ces scénarios, ces jeux de stratégie, font qu’au niveau de la préparation on fait en sorte d’arriver en étant le plus serein possible sur les mouvements, le plus calme et le plus posé possible, pour que, peu importe la situation, on puisse aller chercher les petits détails. Et tous ces moments-là nous servent aussi à aller chercher les petits détails sur les compétitions internationales.
Mathys Cordule : Ce que je kiffe aussi sur ce format là c’est que ça te permet d’être super proche de ton club et que oui c’est une compétition mais on la vit différemment aussi, c’est un spectacle. On est tellement fier en plus quand on est à domicile ! La première chose à laquelle tu penses c’est de rendre fier ton public et ton club.
Propos recueillis par Charlotte Laroche, à l’INSEP
Demi-finale Top 12 Orléans - Vallauris, samedi 30 mars, à 16h Gymnase des Murlins, rue Fernand Pelloutier, 45 000 ORLEANS L'équipe gagnante ira en finale et affrontera le vainqueur du match Antibes - Monaco. L'équipe perdante disputera la petite finale pour la 3ème place.