TOP 12 GAM – En route vers les demi-finales : Le point avec Philippe Carmona, entraîneur d’Antibes

Premier de la poule 4 et cinquième au général, Antibes s’apprête à affronter Sotteville en demi-finale du Top 12 masculin. Peu épargnée par les blessures avec notamment l’absence de Samir Aït Saïd, le club antibois se prépare à disputer un match difficile face à un des gros poids lourd du championnat français. A quelques jours de la demi-finale aller qui se disputera à domicile, faisons le point avec l’entraîneur Philippe Carmona.

Gym and News : Comment se passe votre préparation ?
Philippe Carmona : Notre préparation est excellente. On l’a commencée la semaine dernière et on a le retour de Guillaume Augugliaro au sein de notre effectif qui fait du bien.

A part Samir Aït Saïd, allez-vous avoir d’autres absents ?
Non, on aura tout le monde. On a récupéré Guillaume donc même s’il n’est pas à 100%, son retour est important, notamment en terme d’expérience.

Quelles sont les forces de votre équipe ?
Notre force est l’expérience de notre club. On a gagné 28 titres sur les 40 derniers, on est toujours sur le podium et on prépare le Top 12 comme une échéance majeure. Donc notre force, c’est tout ça : notre mental, notre envie ainsi que notre culture de la gagne. Mais là, du fait d’avoir perdu Hamilton (Sabot), l’absence de Samir (Aït Saïd) et Guillaume (Augugliaro) qui revient mais qui n’est pas encore à 100%, nos forces sont amoindries. Mais nous avons toujours Kévin (Antoniotti) qui arrive jeudi pour la fin de la préparation. Il a terminé ses partiels de kiné et peut donc se consacrer totalement à la gym et… lorsque Kévin est physiquement prêt, le mental suit ! C’est une force pour notre équipe.

Kévin Antibes

Quelles seraient vos faiblesses ?
Nos absents et nos atouts forts qui ne sont pas encore remis à 100% ainsi que la jeunesse de notre équipe et donc notre manque de maturité et d’expérience.

Selon vous, quelles sont les forces de Sotteville ?
Si de notre côté, c’est notre faiblesse, pour Sotteville, leur force est leur maturité avec Danny (Pinheiro-Rodrigues) et Arnaud (Willig) qui ont eu une grande carrière internationale. Même s’ils ne sont plus à leur meilleur niveau, ils connaissent leur mouvement par coeur, ce sont des mouvements qu’ils maîtrisent depuis des années et sont donc rodés. Et puis, ils ont leurs étrangers. Ils ont fait appel à un Belge sur la phase de poule (Jimmy Verbayes) et là, j’ai vu qu’il y avait deux Suisses sur leur liste. Face à leurs étrangers, ce sont des duels qui seront compliqués à gagner pour nous. Aux anneaux, ils ont également Danny… dommage que Samir ne soit pas là, ça aurait fait un très beau duel ! Mais aux parallèles, on devrait avoir du répondant. Après, il faut voir l’état de forme d’Arnaud (Willig)  et du jeune Cameron (Bernard) qui a un gros potentiel, notamment aux parallèles, et qui a déjà une expérience européenne en junior. Sotteville a une belle équipe.

Quelles seraient les faiblesses de Sotteville ?
Si leur maturité est leur force, en revanche c’est tout de même une équipe un peu vieillissante avec Arnaud et Danny donc cela peut être aussi une fragilité du fait de l’âge. Et leur manque d’homogénéité peut aussi être leur faiblesse car lorsqu’on fait venir des étrangers, on ne peut jamais savoir à l’avance comment ils se seront préparés, ni leur état de forme… même si là, remarquez, comme les championnats d’Europe approchent, ils risquent d’être prêts (Rires).

Quel regard portez-vous sur votre phase de poule ?
Notre équipe était plus que diminuée avec l’absence de Samir, de Guillaume et Kévin qui s’était très peu entraîné du fait de ses études de kiné. Nos jeunes étaient prêts mais leur manque de maturité et d’expérience ont fait que leur mental était friable et donc ça a joué sur la technique parfois. Mais on a réussi à se qualifier ! On pourrait faire appel à des étrangers, financièrement on pourrait se le permettre, mais ce n’est pas la politique du club. On préfère faire confiance et laisser la chance à nos jeunes qui engendrent de l’expérience grâce au Top 12. Mais par conséquent, le manque d’expérience et donc la gestion de la pression qui était plus compliquée pour eux ont fait qu’on s’est mis en danger, notamment face à Vélizy. On a manqué de constance et on n’a pas su se mettre à l’abri dès le début.

Frasca Antibes

Vous attendez-vous à une demi-finale compliquée avec des duels serrés ?
Toutes les demi-finales seront compliquées. Je pense que ça va se jouer à pas grand chose. Mais on est confiant. On se prépare et puis si ça ne veut pas sourire, on essuiera les plâtres ! On avait dit que cette année allait être un tournant et qu’on allait un peu vers l’inconnu (Rires).

Comment préparez-vous votre jeune équipe, qui est donc assez inexpérimentée, à cette demie face à Sotteville ? 
On les prépare par l’entraînement. C’est simple, ils s’entraînent, s’entraînent, s’entraînent et répètent, répètent, répètent afin qu’ils mettent en place des automatismes et que ce soit comme des robots. Ainsi, on les met en sécurité.  Le Top 12 est une manière pour nous d’amener les plus jeunes vers le haut-niveau et vers les compétitions internationales.

Si vous parvenez à vous qualifier en finale, quelle équipe préféreriez-vous affronter ? Clamart ou La Madeleine ?
Aucune importance. En plus, en finale, tout va changer. Les six agrès seront présentés et il y aura désormais trois passages par agrès et non quatre. On ne peut pas faire de plan à l’avance, tout dépend du jour J et de l’état de forme de chaque équipe au moment de leur demie respective. Clamart est également une équipe amoindrie. L’après Jeux a fait du mal aussi chez eux. Nous verrons bien, tout le monde a ses chances.

Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News

Le parcours d’Antibes en phase de poule :

J2 Antibes – Montceau : 9/12 
anneaux : 2/4
barres parallèles : 3/4
sol : 4/4

J3 Vélizy – Antibes : 5/12
anneaux : 1/4
barres parallèles : 2/4
sol : 2/4

J5 Montceau – Antibes : 8/12
saut : 2/4
arçons : 4/4
barre fixe : 2/4

J6 Antibes – Vélizy : 5/12
saut : 2/4
arçons : 2/4
fixe : 1/4

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