Ils ont un gros collectif et visent un nouveau titre de champion de France ce samedi 17 mars à Lyon en finale du Top 12. Face à Sotteville, les Antibois sont bien décidés à confirmer leur statut de favoris. Le tout dans un profond respect de leur adversaire, une équipe qu’ils connaissent bien.
Diminués par les blessures l’an dernier, les Antibois avaient tout de même réussi à aller chercher le titre au terme d’un match très serré face à Clamart, l’une des quatre meilleures équipes du championnat. Cette année, le club, qui n’a plus quitté le podium depuis 1977, revient en force avec un collectif solide et de plus en plus expérimenté. Et malgré leur statut de favori, ils se préparent avec beaucoup de sérieux, d’implication et d’application avec toujours cette belle envie de faire toujours mieux. “On peaufine notre préparation, on est en plein dedans là”, sourit le coach Philippe Carmona. “On a fait un tour et tout s’est bien passé. Les mouvements sortent bien. On est serein mais on reste tout de même vigilant… La préparation se poursuit sans prise de risques inutiles afin d’être en forme le jour J“, poursuit-il.
Face à Sotteville, seule équipe invaincue cette saison en championnat, les Antibois devraient être au complet. Absent toute la saison dernière en raison de sa blessure au tibia, Samir Aït Saïd sera là, bien décidé à monter une nouvelle fois sur la plus haute marche du podium avec son équipe. Car s’il a plein d’objectifs en tête d’un point de vue personnel, ses ambitions par équipes sont tout aussi importantes à ses yeux, l’un n’allant pas sans l’autre. Guillaume Augugliaro, le métronome, celui qui a remporté le dernier duel l’an dernier en finale, sera également présent et en forme. Mais si Guillaume et Samir sont les deux chefs de file de l’équipe, Antibes c’est avant tout la puissance d’une équipe talentueuse, combative et compétitive. En effet, Antibes n’en serait pas là aujourd’hui sans l’ensemble de son collectif. Car l’équipe d’Antibes, c’est un tout et c’est aussi Loris Frasca, l’étoile montante de l’équipe de France senior, un généraliste extrêmement talentueux avec de très belles dispositions sur plusieurs agrès dont le saut ; Kevin Antoniotti, “le félin qui retombe toujours sur ses pattes” ; Mathias Guillouard, “le jeune loup plein de fougue et difficilement contrôlable” et Matthieu Clarivet, “la force tranquille qui ne fait pas de bruit mais qui empile“.
A quelques jours de la grande finale, tous les gyms sont concentrés. “Chaque gym est dans sa bulle et sait ce qu’il a à faire, livre Philippe Carmona. La pression montera certainement pour certains d’ici samedi mais tout le monde connaît le haut-niveau donc ça reste toujours une pression positive. Pour d’autres, elle arrivera certainement au moment où ils lèveront le bras.” Pour l’heure, certains se préparent sur les 6 agrès, d’autres sur les agrès sur lesquels ils seront alignés. “Certains s’entraînent sur 6 agrès, d’autres sur 4, sur 3 ou sur 2. Chacun connaît son programme et on s’attend tous à un match serré. C’est le format de compétition qui veut ça“, ajoute le coach antibois.
Un match qui s’annonce serré surtout que les deux équipes se sont déjà affrontées la saison dernière mais en demi-finale… Deux équipes qui s’étaient alors départagées au duel en or. Cette année, Antibes aimerait réussir à faire la différence un peu plus tôt dans la compétition. “On sait que la finale sera serrée mais on sait aussi que sur 18 duels, il faudra au moins en gagner 10. Cette finale, c’est un peu comme les tirs aux buts au foot, même si un joueur est bon, ce qu’il faut, c’est mettre le ballon au fond des filets ! Là, c’est un peu pareil. Ce qu’il faut, c’est gagner son duel ! On peut être bon mais si on chute et qu’en face, ça ne chute pas, le duel sera perdu”, analyse le coach avant d’ajouter : “On sait qu’aux parallèles on aura un gros client en face de nous avec Cameron-Lie Bernard qui a un très gros mouvement. S’il sort un mouvement réussi, il sera difficile de rivaliser avec lui. Ensuite sur tous les autres agrès, il faudra que nos meilleurs gagnent leurs duels face à leurs meilleurs et c’est ce qui fera la différence. On a commencé à élaborer une stratégie mais tout se peaufinera sur place. On ne peut pas savoir à l’avance comment les choses vont se dérouler et sur ce format de compétition, il faut savoir être réactif et faire passer tel gym au bon moment.”
Alors qui sera sacré champion de France par équipes cette saison ? Antibes ? Sotteville ? Quoiqu’il en soit, Antibes est prêt et compte bien créer l’exploit en allant chercher le 30eme titre de son histoire…
Propos recueillis par Charlotte Laroche