Pour ses premiers championnats d’Europe, Sheyen Petit a atteint la finale du concours général. Une première expérience aussi bénéfique qu’enrichissante. Avant de retourner à l’entraînement sur le pôle de Marseille, elle revient sur sa compétition.
Gym and News : Sheyen, les championnats d’Europe se sont terminés dimanche, quel bilan tires-tu de ta compétition ?
Sheyen Petit : Maintenant que je suis rentrée et avec un peu de recul, j’en tire un bilan positif. Je suis assez contente de ce que j’ai fait mais c’est vrai qu’il y a tout de même une petite déception par rapport à mes chutes et aux quelques autres petites erreurs que j’ai pu commettre, mais sinon dans l’ensemble je suis contente. J’ai également beaucoup appris, au niveau de l’expérience mais également sur moi donc j’en tire beaucoup de positif. Je vais désormais pouvoir m’en servir à l’entraînement pour progresser encore plus.
Tu as participé au Top 12 il y a quelques semaines, mais ces championnats d’Europe marquaient le grand retour à la compétition, comment te sentais-tu ? Stressée ? Excitée ? Les deux à la fois ?
Le Top 12 avait permis une bonne remise en route après de longs mois sans compétition mais c’est vrai que là c’était différent car c’était une grosse compétition, donc il y avait un mélange d’émotions, entre stress et excitation à la fois. Et puis l’ambiance, la salle qui était plongée dans l’obscurité avec seulement les agrès allumés, ça apportait une touche d’adrénaline supplémentaire. J’étais vraiment super contente d’être là et j’ai pleinement profité de mon moment.
Au moment où les qualifications ont commencé et où tu es entrée sur le plateau de compétition, dans quel état d’esprit étais-tu ?
Forcément j’étais un peu stressée avec la fameuse boule au ventre mais je ressentais aussi beaucoup d’excitation. Et lorsque je me suis présentée, j’ai vraiment ressentie une énorme sensation de joie et de plaisir, avec l’adrénaline qui est montée. C’était une très très bonne sensation, j’ai adoré.
Quels étaient tes objectifs sur ces championnats d’Europe ?
Sur les qualifications, mon objectif était de faire une compétition réussie, avec de la qualité. Ensuite, entrer en finale du concours général et par agrès, notamment à la poutre, aurait été super ! Au final, j’ai pu participer à la finale du concours général.
Après les qualifications, tu n’étais pas qualifiée en finale du concours général, Marine Boyer et Carolann Heduit étant devant toi au classement, la compétition s’arrêtait donc là pour toi, Mais suite au forfait de Marine, tu as finalement pu entrer en finale, pas trop dur de se replonger dans la compétition ?
C’est vrai que je suis un peu passée par toutes les phases… Juste après les qualifications, je me suis dit ‘ça y est, c’est terminé pour moi’, mais je me suis rapidement dit ‘reste mobilisée car on ne sait jamais’. Je savais que Marine était blessée, donc je me suis vraiment très rapidement remobilisée en me disant ‘reste bien concentrée au cas où’. Au final, Marine a déclaré forfait pour la finale du concours général, donc comme je savais que sa blessure n’était pas trop grave, j’étais contente d’avoir une deuxième chance et une deuxième expérience en plus.
Après trois rotations, tu figurais dans le Top 8 mais malheureusement tu chutes aux barres, ce qui t’a fait perdre de précieuses places au classement. Tu termines 15eme. Est-ce qu’avant de passer aux barres, de savoir que tu étais dans le Top 8, cela t’a mis une pression supplémentaire ?
À la base, je n’avais pas vu mon classement. J’étais concentrée sur ma compétition et je ne savais pas quelle place j’occupais. J’étais vraiment centrée sur moi et mes objectifs de réussir mes mouvements. Et puis juste avant de passer aux barres, j’ai vu que je figurais dans la première partie de tableau et j’étais contente, mais sans toutefois me déconcentrer. Je ne me suis pas focalisée sur le classement.
Tu chutes aux barres, mais tu as retenté l’élément, pourquoi ?
Je n’avais pas assez rattrapé la barre donc mon élément ne comptait pas et mon exigence non plus, c’est pour cette raison que j’ai souhaité le refaire.
La deuxième tentative a été la bonne, au moment où tu rattrapes la barre, qu’est-ce que tu te dis ?
Je suis restée centrée sur le reste de mouvement mais c’est vrai que j’ai quand même ressenti un peu de colère… je me suis dit ‘pourquoi je ne l’ai pas rattrapée la première fois’ !
Comment était l’ambiance au sein du groupe France ? T’es-tu bien intégrée ?
L’ambiance était vraiment super ! Je me suis tout de suite sentie super bien. C’était la première fois que je faisais une compétition avec Mélanie et avec Carolann, mais avec Carolann on est souvent dans la même chambre lors de stages France donc je la connais très bien. Tout s’est très bien passé, et, de part leur expérience, Mélanie et Marine nous ont très bien accompagnées tout au long de la compétition.
Désormais quel est le programme pour toi ?
Je suis actuellement en famille et je retourne à l’entraînement ce mercredi. Ensuite, il y aura les championnats de France élite.
Dans quel état d’esprit es-tu par rapport aux Jeux Olympiques de Tokyo ? Es-tu confiante ?
Confiante non, mais je garde espoir oui. Je vais tout faire pour gagner ma place en continuant de travailler dur à l’entraînement, et en travaillant sur tous les petits points négatifs que j’ai constaté sur les championnats d’Europe afin de les transformer en points positifs.
Propos recueillis par Charlotte Laroche