Oréane Lechenault : une généraliste pleine d’ambitions

Légèrement blessée au genou lors des championnats d’Europe, Oréane Lechenault est laissée au repos et ne disputera donc pas la finale de la Coupe de France avec l’EG Rouen ce samedi soir. Prochain rendez-vous : les championnats de France, le 18 juin à Mulhouse. Étape capitale avant les Jeux Olympiques.

Un peu de calme pour recharger les batteries… Préservée, Oréane Lechenault manquera la finale de la Coupe de France ce samedi soir à Oyonnax en raison d’une petite blessure à un genou, contractée aux championnats d’Europe. Rien de grave mais le médecin a préféré la laisser au repos. Une sage décision, surtout à une semaine des France, la compétition de l’année à ne pas manquer pour espérer rester en course pour les Jeux Olympiques de Rio. « Et comme, j’étais aussi un peu fatiguée, c’est préférable que je ne fasse pas la finale », confie la gymnaste de 15 ans avant de préciser: «  Mais je suis quand même un peu déçue de ne pas être là car les compétitions qu’on fait avec le club sont toujours très sympas, encore plus quand c’est une finale, mais je préfère ne pas prendre de risque à une semaine des Championnats de France. »

Des championnats de France au cours desquels la pensionnaire du Pôle de Toulon présentera les mêmes programmes que ceux réalisés à Berne, lors des Europe. Son objectif ? « Gagner quelques dixièmes sur chaque agrès pour augmenter mon capital de points », livre-t-elle. Le podium ? Elle préfère ne pas y penser. « Sinon je me perds et ça joue sur ma concentration, confie-t-elle. Je préfère donc me fixer un objectif de points plutôt qu’un objectif de podium. L’essentiel pour moi est de faire une belle compétition. »

Une belle compétition. Ce qu’elle a déjà fait il y a quelques semaines à Berne. Alignée sur les quatre agrès, elle a ouvert les débats à la poutre. Un agrès sur lequel il est loin d’être facile de commencer. « Je n’avais jamais commencé à la poutre en plus sur une grosse compétition internationale donc le stress était un peu plus important que d’habitude. Et ce n’est jamais simple d’ouvrir une compétition, encore moins à la poutre ! Mais malgré cela, j’ai réussi à bien gérer la pression. Je suis contente », se réjouit-elle. Sur le reste de la compétition, le stress était retombé… jusqu’au moment de passer aux barres, le dernier agrès. Celui qui les séparait d’un possible podium européen par équipes. Ce podium européen qui fuit si souvent les Françaises, quelque soit l’époque. « On savait qu’on pouvait faire quelque chose avant les barres et qu’il ne fallait absolument pas rater si on voulait faire un podium », se souvient Oréane. Et malgré la pression, ni elle, ni Alisson Lepin, ni Loan His n’ont failli, permettant ainsi à la France d’exulter. De vibrer. De frissonner. Permettant aussi aux cinq seniors de devenir les deuxièmes représentantes françaises à monter sur un podium européen.

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Oréane Lechenault fait partie du cercle très fermé des gymnastes françaises qui ont réussi à décrocher une médaille européenne au concours par équipes. Photo Anh Viet CHAU

Si désormais le chapitre européen est terminé, celle qui a débuté la gym à l’âge de 7 ans dans un club parisien va tenter de continuer à écrire une nouvelle page de son histoire. Toute aussi belle. Les Jeux Olympiques en feront-ils partie ? Seul l’avenir le dira. Mais Oréane a envie d’y croire. Elle s’entraîne tous les jours pour et a su montrer qu’elle avait les capacités et les épaules pour faire le job lors des grands rendez-vous internationaux. Même malgré la pression. Une pression qu’elle arrive d’ailleurs de mieux en mieux à gérer. « Avant je gérais très mal le stress ! Je ratais mes compètes, aux barres je faisais beaucoup de chutes. Mais depuis octobre 2015, ça va beaucoup mieux. C’est important », explique-t-elle.

Pour l’heure, la généraliste française s’apprête à prendre un nouveau départ avec son arrivée à l’INSEP, dès la rentrée prochaine, alors que le Pôle de Toulon s’apprête à fermer ses portes. Un nouveau départ qu’elle attend avec impatience… non sans une légère appréhension, surtout après cinq ans passés dans le sud de la France. « Je quitte mes entraîneurs, mes copines donc j’ai une petite appréhension par rapport à tout ça mais sinon, j’ai vraiment hâte », sourit-elle avant de conclure : « Même si le soleil et la mer vont beaucoup me manquer ! » (rires).

Redécouvrez la finale barres d’Oréane Lechenault aux championnats d’Europe de Berne :

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