C’est une performance historique qu’a réalisé l’ensemble France le week-end dernier à domicile lors du Grand Prix de Thiais. Trois médailles d’or et trois Marseillaises ont retenti dans le palais omnisports francilien. Les Françaises remportent le concours général du samedi (62.050 points) et les deux finales, cerceaux (35.000 points) et ballons rubans (30.750 points) le dimanche. Après son succès durant la coupe du monde de Sofia début avril, l’ensemble France continue de faire rêver la France et poursuit son envolée vers le rêve olympique. Une fierté pour leur entraîneur Anna Baranova qui nous livre ses impressions à la sortie du palmarès.
Spot Gym : Comment s’est passé ce week-end de compétition ?
Anna Baranova : Cette compétition est très importante pour nous, parce que c’est comme si nous étions à la maison. C’est vraiment avec joie que nous avons concouru ici. Cela a été très émouvant pour nous toutes. Je suis heureuse, car les filles progressent petit à petit ; nous sommes de plus en plus fortes. Nous avons donné du spectacle pour le public, en particulier pour le public français qui nous fait confiance. Aujourd’hui, nous sommes capables de montrer notre bon niveau et nous nous dirigeons avec détermination vers les Jeux Olympiques.
Concourir en France, à Thiais ce fut une pression supplémentaire ou plutôt une source de plaisir ?
Les deux en même temps. Être en France, c’est une pression bien sûr, parce que c’est davantage de responsabilité et parce que nous voulons donner le meilleur. Mais en même temps, cela a été une grande joie pour nous. Les gens nous ont tellement supportées, c’était très émouvant. Vraiment, j’étais surprise de l’énergie qu’ils ont transmis aux filles, mais aussi à nous les entraîneurs. Nous nous sentions vraiment bien grâce à eux.
Pouvez-vous nous parler de la blessure d’Aïnhoa ?
Oui, c’était un coup dur pour nous, qui plus est le jour même de la compétition et juste à la fin de l’entraînement. Nous avons dû rebondir en remplaçant Aïnhoa. Évidement, nous ne savions pas ce que cela aurait donné. C’est pourquoi nous sommes doublement satisfaits. C’était beaucoup d’émotion à gérer pour Justine qui a dû prendre un autre rôle que le sien. Ce n’est pas facile, entre le rythme et la difficulté qu’impose le code de pointage, de changer une gymnaste pour une autre et de réussir une compétition. Nous sommes donc très heureuses pour elles et pour nous les entraîneurs et chorégraphes. C’est un beau moment.
Qu’est-ce qu’il faut travailler désormais ?
Maintenant, nous ne devons pas simplement travailler la technique, qui est aussi très importante certes, mais ce n’est pas tout. Cette compétition nous a montré que nous pouvions rêver aux médailles. Je pense que Thiais est une étape historique et j’espère que nous pouvons faire encore mieux.
Quelle est la prochaine étape ?
Être meilleur et meilleur tout le temps. Parce que notre rêve est d’avoir quelque chose de plus grand encore…aux Jeux Olympiques. Nous rêvons de cela. Cela pourra être une fin heureuse ou non, mais nous rêvons. J’y crois, car les filles sont si jolies, elles essaient de faire de leur mieux. Je suis épanouie avec elles ; elles sont responsables, elles ressentent la musique. Elles ont fait une si belle compétition, même si le premier jour était difficile avec Aïnhoa, elles ont fait de leur mieux.
Vous êtes fière d’elles ?
Oui bien sûr, je suis toujours fière d’elles, parce que cela ne dépend pas des médailles. De façon générale, ces filles me donnent de bonnes émotions. Mais pas qu’à moi, à Sara, aux autres coachs, au chorégraphe. Elles nous le rendent très bien.
Propos recueillis par Elisa Cohen, à Thiais