Champion d’Europe en titre à la barre fixe, Nile Wilson s’apprête à disputer ses premiers Jeux Olympiques avec la Grande-Bretagne. Véritable compétiteur, le Britannique n’y va pas pour faire simple figuration et compte bien rentrer du Brésil avec une médaille autour du cou. Début de la compétition, ce samedi 6 août.
Gym and News : Nile, comment s’est déroulée votre préparation olympique ?
Nile Wilson : L’entraînement a été intense ! Cependant, le dernier mois a été divisé en 50/50 entre des entraînements difficiles et plus relaxes. La clé de la réussite, ce n’est pas de partir trop vite pour après faire un burn-out car c’est difficile de garder son corps à ce niveau pendant un temps prolongé, demandez à n’importe quel athlète ou boxeur. Le principal est de pouvoir atteindre le sommet quand tu arrives sur le plateau.
Votre sélection olympique était-elle une surprise pour vous ?
Oui et non. Je pense que j’ai prouvé assez de choses ces deux dernières années, notamment lors des derniers championnats du monde et européen. Mais, on ne peut jamais savoir la forme des autres garçons.
Quelle a été votre réaction au moment de l’annonce ?
Soulagé, excité et fou de joie ! J’ai travaillé très dur pour en arriver là. C’est la meilleure sensation ressentie jusque-là. Maintenant que l’émotion est redescendue, je suis juste impatient d’y aller.
Quel est votre objectif à Rio ? En équipes et en individuel ?
Je veux rentrer chez moi avec une médaille autour du cou. Mes notes de départ commencent à être assez élevées à la fixe et aux parallèles. C’est un honneur immense de participer à cette compétition ultime mais je ne veux pas uniquement rapporter des souvenirs ! L’équipe a prouvé l’année dernière que nous pouvions être médaillés aux Mondiaux donc il n’y a aucune raison de ne pas le refaire cette année. Tout le monde est en forme, nous devons juste verrouiller nos routines sous la pression.
Pensez-vous que votre équipe a les capacités de battre les Japonais ?
Pourquoi pas ! Nous avons battu les Chinois aux Mondiaux l’année dernière. C’était eux qui détenaient les titres ces dernières années. Tout est possible. C’est ce qui est génial avec la gymnastique.
Quel sera votre principal concurrent ?
Tout le monde.
Dans quel état d’esprit vous trouvez-vous à quelques jours du début des Jeux ?
Je suis excité. Je savoure les grandes occasions ! J’aime être en compétition. Je serai arrogant de dire que je ne suis pas stressé mais finalement je suis tout simplement heureux. Tu travailles tellement dur pour te propulser à un tel niveau de compétition donc tu te dois de sourire.
Revenons rapidement sur votre participation aux championnats d’Europe. Quel bilan tirez-vous ? Et qu’avez-vous gagné de cette participation ?
C’est une expérience incroyable ! On pouvait voir la qualité des autres gymnastes, c’était génial. Cela vous pousse à aller encore plus loin. Et puis qu’est-ce que j’ai gagné ?? Une médaille d’or (rires).
Pouvez-vous revenir sur vos débuts. Quand et pourquoi avez-vous commencé la gym ?
J’étais un petit garçon maladroit qui sautait du canapé et j’allais embêter mes parents pour qu’ils m’emmènent à la gym. Je suis alors immédiatement tombé amoureux de ce sport. J’ai été chanceux que mon corps se développe dans le bon sens pour pouvoir bien pratiquer la gym. Le reste n’est qu’histoire.
Quels sont vos points forts ? Vos points faibles ?
Mes points forts sont mon dévouement et ma concentration. Cependant je m’accorde également des temps de relaxation et je profite du temps comme n’importe quelle personne de mon âge. Je pense que c’est important de se ménager un peu et de rester dans la normalité pour des raisons psychologiques.
Que pensez-vous de l’équipe de France ?
Ils ont des gymnastes fantastiques ! Définitivement, l’un de ceux que je vais regarder sur ces Jeux.
Comment vous voyez-vous dans dix ans ?
Etre encore parmi les cinq titulaires et avoir gagner plein de médailles j’espère.
Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News
[…] […]