Encore inconnu du public il y a un an, Nicolas Diez, 17 ans, licencié au club de la Sottevillaise, a su faire sa place aussi bien au sein du collectif France junior qu’au niveau national avec son club tout au long de cette saison et l’a confirmée lors de ces championnats de France élite 2022. Septième de la première journée de compétition, le pensionnaire de l’INSEP ne partait pas favori pour une médaille au concours général, et pourtant, a su renverser la tendance en se hissant à la troisième place avant même le dernier agrès. Et une médaille en appelant une autre, le Savoyard d’origine s’est offert le titre de champion de France au sol. Il revient sur sa compétition.
Spot Gym : Lors de la précédente édition des championnats de France élite tu terminais à la 7ème position. Dimanche, pour ta seconde participation, tu montes sur la troisième place du podium. Comment te sens-tu suite à cette médaille ?
Nicolas Diez : Il est vrai que je fais un bon classement par rapport à l’année dernière. Donc très heureux de cette place car c’était un objectif que je m’étais donné personnellement donc je ne peux qu’être satisfait de ce résultat !
Comme l’année dernière, la compétition se déroulait sur deux journées avec l’addition des deux totaux. Lors de la première journée tu termines 7ème avec un total de 74.200 points avant de faire une remontée à la troisième place lors de la seconde journée. Comment peux-tu expliquer cette remontada ?
A l’issue de la première journée j’étais en même temps déçu de ce que j’avais pu faire dans mon tour mais je n’étais pas dans des conditions favorables physiquement parlant. Donc j’ai accepté la situation et je me suis directement focalisé sur la deuxième journée de compétition sachant que j’allais être mieux physiquement. Mais j’avoue que je ne m’étais pas projeté sur le podium suite à cette première journée de compétition difficile.
Pourquoi cette journée a été difficile pour toi ?
Parce que je sortais du COVID cinq jours avant la compétition et qu’il m’avait complètement empêché de faire de la gym et de me dépenser physiquement. Donc j’avais perdu une bonne partie de ma condition physique que j’avais acquise tout le long de la saison. J’avais pu reprendre le dimanche précédent la compétition mais malheureusement, sur une acrobatie au trampoline, je me suis bloqué le cou le mardi et donc impossible de m’entraîner à nouveau. Je suis remonté sur les agrès seulement la veille de la compétition.
De quelle manière as-tu pu préparer ce championnat ?
Du coup je ne pouvais pas baser ma préparation sur quelque chose de physique donc ce fut beaucoup de visualisation et beaucoup de travail mental pour avoir confiance en moi et en mes capacités et également pour pouvoir réaliser mes mouvements parfois simplifiés même si les conditions physiques n’étaient pas au mieux de leur forme.
Sur la deuxième journée tu totalises un score de plus de 80 points, un record pour toi ? Qu’est-ce qui t’as permis d’aller décrocher les fameux 80 points ?
Oui c’est un record pour moi, d’ailleurs je ne saurai pas comment expliquer comment j’ai pu concrètement atteindre ce score sachant que je ne m’en pensais pas capable ! Etonnement j’ai quasiment réussi à aligner toutes mes meilleures performances à chaque agrès. C’était un peu la compétition “parfaite” que je pouvais réaliser, en espérant pouvoir réitérer cet exploit de nouveau afin de le confirmer.
Une journée presque parfaite pour toi puis tu décroches même le titre de champion de France au sol (juniors et séniors confondus). De quelle manière as-tu abordé cette finale et t’attendais-tu à obtenir le sésame ?
Je finissais par le sol lors de la journée de vendredi, je savais que c’était l’agrès où l’on m’attendais et où je devais être présent. C’était donc un réel objectif pour moi d’atteindre la finale. En finale c’est vrai que les circonstances m’ont été favorables, je réalise un mouvement presque parfait au niveau des réceptions, ce qui me permet d’atteindre une note largement au dessus de ce que j’ai pu faire habituellement ! Cependant si Bastien Eloy et Edgar Boulet n’avaient pas chuté, cela aurait peut-être changé la donne. Mais je suis très fier de ce que j’ai pu réaliser et c’est un peu ce qui me manquait en début de saison, cette précision dans les réceptions, et c’est ce qui m’a permis d’aller chercher le titre. C’est d’autant plus gratifiant d’aller le chercher au milieu des séniors.
Propos recueillis par Anaïs Carlier