Elle a fait son entrée à l’INSEP début août entamant un nouveau départ après cinq saisons passées au Pôle de Dijon. Peu épargnée par les blessures ces derniers mois, Morgane Osyssek (14 ans), membre de l’équipe de France junior lors des championnats d’Europe de Bern en 2016, a désormais repris l’entraînement dans sa nouvelle structure laissant derrière elle ses pépins physiques. En cette rentrée 2017, celle qui vient d’entrer en catégorie senior se dévoile à travers cette interview découverte.
Gym and News : Morgane, tu viens d’entrer à l’INSEP, peux-tu revenir sur ton parcours gymnique ?
Morgane Osyssek : J’ai débuté la gymnastique à l’âge de 2 ans, en babygym. A 5 ans, j’ai vraiment commencé la vraie gym et je suis entrée en sports études à l’âge de 7 ans, à Haguenau. Fin 2012, je suis entrée au Pôle de Dijon après avoir effectué un stage à Marseille et après avoir été détectée suite aux championnats de France de 2012.
Comment se passe ton intégration à l’INSEP ?
Tout se passe très bien et l’intégration se passe très bien aussi. Je connais les filles en plus donc ça aide. Et puis, on a déjà fait des stages ici donc je connaissais les infrastructures.
Avec qui partages-tu ta chambre ?
Avec Blanche Beziaud qui vient également d’intégrer l’INSEP cette saison. Comme moi.
Qu’est-ce qui t’as donné envie de faire du haut-niveau ?
Quand j’étais petite, je regardais les filles de sport-études s’entraîner et je voulais faire comme elles !
Qu’est-ce qui te plaît dans la gym ?
La sensation et l’adrénaline que ça procure. Etre portée par l’air, avoir des frayeurs même parfois. C’est tout cela que j’aime.
Quels sont tes points forts et tes points faibles ?
Je suis courageuse, enfin à part aux barres car c’est un agrès qui me fait un peu peur (Rires). Je suis aussi quelqu’un de très déterminée. Quand je veux quelque-chose, je me donne les moyens de réussir. Je suis également assez musclée mais pas très souple !
Sur quel agrès te sens-tu la plus à l’aise ?
C’est au sol. C’est un agrès que j’aime vraiment.
Le moins à l’aise ?
Les barres ! Je ne sais pas pourquoi mais j’ai beaucoup plus d’appréhension aux barres que sur les autres agrès. C’est un des agrès où il me faut le plus de temps pour avancer.
Quel serait l’élément que tu rêverais de présenter en compétition ?
Tsuk double vrille au saut.
Tu n’as pas été épargnée par les blessures la saison dernière, peux-tu nous en dire plus sur tes blessures ?
Avant le tournoi international de Gand, je suis tombée à la poutre à l’entraînement et je me suis blessée au gros orteil droit. Je me suis faite opérer et tout s’est bien passé. Avant le Top 12, j’étais également blessée au coude. Une blessure due à la croissance mais comme on s’y est pris assez tôt, ça n’a pas duré trop longtemps. Et maintenant, tout va bien.
Pas trop déçue d’avoir été blessée une grosse partie de la saison ?
Si bien sûr, j’étais très déçue, mais ça ira mieux cette saison. Parfois, il faut passer par-là pour mieux repartir après.
Quels sont tes objectifs cette saison ?
Je ne me fixe pas réellement d’objectifs… Ce que je veux, c’est bien reprendre et puis pourquoi pas faire un podium aux Championnats de France. Mais vu la concurrence et comme ce sera ma première année en senior, terminer dans le Top 5 sera déjà très bien !
Et te fixes-tu déjà des objectifs à moyen terme ?
J’aimerais bien faire les championnats d’Europe senior et puis j’aimerais que la transition junior/senior se passe bien. J’appréhende un peu car il n’y aura plus de limite d’âge et puis le niveau change en senior. Il est beaucoup plus élevé. Mais pour le moment, je pense surtout à ma reprise et à mon retour à l’entraînement.
Tu as quitté le Pôle de Dijon après plusieurs années passées là-bas, pas trop dur le départ ?
D’un côté j’étais triste mais de l’autre côté, intégrer l’INSEP était un rêve de petite fille. Et puis, je ne retiens que les bons moments vécus à Dijon. Je suis contente d’avoir pu partager tant de choses avec les filles là-bas. Je n’oublierais jamais.
Lorsque tu as posé tes valises à l’INSEP, quelle est la première chose que tu t’aies dite ?
Je me suis dit que j’étais satisfaite de moi-même (Rires). Et surtout que j’étais en train de vivre quelque chose d’incroyable !
Propos recueillis par Charlotte Laroche pour Gym and News