Blessé à la cheville en août dernier, à quelques semaines des Internationaux de France et des championnats du monde, Mathias Philippe s’apprête à disputer la première étape de coupe du monde qualificative pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 qui se tiendra au Caire du 15 au 18 février prochain. Samedi, il était à Noisy-le-Grand avec son club de Boulazac dans le cadre du Top 12. Il fait le point sur sa première partie de saison et évoque son état de forme.
Spot Gym : Dernier match de la phase de poules ce samedi, vous êtes vainqueurs du match avec Boulazac mais vous n’échappez pas aux barrages, l’issue finale est un peu rageante ?
Mathias Philippe : Oui c’est rageant de passer si près pour au final aller aux barrages, mais je suis hyper fier de cette équipe. On a une belle équipe de jeunes, ils ont faim, ils veulent faire de leur mieux et quand je les vois passer, j’ai les frissons ! C’est une très belle équipe et les jeunes prennent de plus en plus d’expérience. Je pense à Ruddly (Bordelais-Maisonnable) et Alphonce (Burbail) qui auront, je l’espère, un avenir en équipe de France, ils ont les qualités et toutes les compétitions qu’ils font en Top 12, il faut qu’ils les prennent en expérience pour après le retransmettre sur les matchs France. Moi je suis forcément un peu déçu car je n’ai pas pu faire la première partie de saison, à cause de ma cheville qui n’était pas encore suffisamment remise au premier match, et à cause d’une blessure aux doigts au second match, donc je n’ai pas pu faire anneaux et barres parallèles. Sur la phase retour, j’ai pu faire les deux matchs, j’aime vraiment l’ambiance dans l’équipe. Ça fait deux ans qu’on est en Top 12 et ce sont des matchs qui sont toujours agréables à faire.
On t’avait quitté blessé début septembre, on te retrouve aujourd’hui en Top 12, qu’est-ce qu’il s’est passé entre les deux ?
Les débuts ont été un peu compliqués. Je me suis blessé début septembre à la cheville sur une lune vrille et demi au saut, j’ai été immobilisé dans une botte pendant deux semaines, ensuite j’ai enchaîné avec la kiné, j’ai pris un peu de temps pour moi, je suis parti en vacances, je suis allé voir les gars aux championnats du monde à Anvers, et c’est vrai que ce n’était pas une période évidente entre la non-qualif de la France en équipe pour les Jeux et ma blessure, mais ensuite j’ai repris l’entraînement pour le Top 12 et ça m’a bien aidé à retrouver la motivation. J’étais bien revenu, la motivation était revenue, j’avais hâte de rematcher avec l’équipe, sauf qu’un jour avant de reprendre la compétition, je me blesse aux deux doigts de la main gauche aux barres parallèles. Honnêtement mentalement, ça m’a mis un gros coup car la motivation était bien revenue à ce moment-là.
Malgré la blessure, tu parviens tout de même à te présenter aux tests France quelques semaines plus tard ?
Oui je me suis dit “vas-y fais de ton mieux, et advienne que pourra” ! Au final, j’ai réussi à faire le taffe ce qui m’a permis d’être sélectionné pour les coupes du monde donc je suis content.
Ensuite, tu retrouves le Top 12, c’est une approche différente des autres compétitions ?
Oui l’approche est différente mais j’ai essayé sur les deux Top 12 que j’ai pu faire de me mettre dans l’état d’esprit Coupe du monde. C’est une hyper bonne préparation. Et puis matcher pour le club, avec les gars, ce sont toujours des bons moments. Fatiguants mais de bons moments qu’on partage tous ensemble.
Physiquement, comment tu te sens ?
Physiquement, je vais bien. Les doigts sont encore un peu gonflés mais la cheville s’est bien remise. Mentalement, ça va bien, j’ai envie de me faire plaisir sur les coupes du monde, de tout faire pour aller chercher la qualif olympique, surtout que je pense que pour moi ce sera certainement les dernières années de ma carrière, donc je suis pressé d’y être, d’entrer dans l’arène, de prendre du plaisir et de faire du mieux que je peux. Et puis il y aura les barrages fin mars pour aller chercher le maintien en Top 12. On va tout donner pour aller chercher la victoire.