Lucas Desanges, l’altruiste au service de son équipe

[En route vers les championnats du monde junior – GYÖR 2019]

Avec Léo Saladino et Arthur Ballon, il est le troisième Français à avoir été sélectionné pour disputer les premiers championnats du monde junior qui se déroulent à Györ, en Hongrie (27-30 juin). Tout juste âgé de 17 ans et fraîchement médaillé à la fixe lors des championnats de France élite, Lucas Desanges, pensionnaire de l’INSEP, représente l’avenir de la gymnastique française. À quelques heures des qualifications des Mondiaux, partons à sa découverte.

Il fait partie de la génération montante. De ces quelques juniors qui occupent une place de plus en plus importante dans le paysage de la gymnastique française. Ses débuts, il les a fait au club de Maromme. “Lucas était un enfant très speed, qui bougeait partout et qui grimpait partout“, sourit Béatrice, sa maman avant d’ajouter : “Lorsqu’il était en dernière année de maternelle, on avait hésité à l’inscrire à l’athlétisme et puis finalement, on a décidé de le mettre à la gym.  Il était très souple et il a toujours aimé les sensations fortes, ce sport lui correspondait bien. Il a rapidement été détecté et on nous a très vite proposé de l’envoyer en sports-études. Mais à l’époque, il n’était qu’en CP donc il était encore trop jeune. Deux ans après, à la rentrée de son CE2, il est entré en sports-études à La Sottevillaise.” Le début de son histoire…

Des débuts prometteurs pour un garçon qui a toujours su où il voulait aller. Travailler oui mais avec intelligence. Avec toujours cette volonté d’aller chercher les détails, de placer la barre toujours plus haut pour atteindre ses objectifs. “Lucas est très persévérant, souligne Romain Lecoq, son entraîneur de La Sottevillaise. Il est travailleur et ne lâche rien, même dans la difficulté ou la douleur…” Un constat partagé par sa maman. “Lucas est capable de répéter 50 fois le même élément jusqu’à y arriver. Il est persévérant pour aller chercher l’excellence.

Une recherche de l’excellence qui lui permet alors de multiplier les heures d’entraînement sans jamais lâcher. “C’est un gymnaste qui est fort mentalement à l’entraînement. Et il est également autodidacte ! Il a cette capacité à sentir ce qu’il fait gymniquement sur ses actions musculaires ou techniques et surtout il est capable de corriger” , analyse le coach sottevillais.

Des qualités qui lui permettent alors de rejoindre le cercle fermé de l’INSEP. Un nouveau départ pour le Normand qu’il a effectué à tout juste 15 ans, il y a 2 ans. Désormais entraîné au quotidien dans la structure parisienne par Damien Millot, il poursuit sa phase de progression et multiplie les sélections France. Depuis Sotteville, club où le lycéen de 17 ans est toujours licencié et avec qu’il évolue en Top 12, Romain Lecoq continue de suivre le parcours et la progression de son protégé. “Depuis que Lucas est à l’INSEP, il a beaucoup évolué techniquement. Et il a mûri dans sa pratique gymnique. Il est devenu autonome et plus métronome dans sa pratique” , se réjouit-il.

Ses points forts ? “La fixe et le sol” , confie le gymnaste qui rentrera en Terminale STMG à la rentrée prochaine. Ses points faibles ? “Les anneaux“. A Györ, lors de la première édition des championnats du monde junior, le lycéen, fier de faire partie des 3 gymnastes sélectionnés pour cette grande première, va tenter de tirer son épingle du jeu, tout en prenant encore un peu plus d’expérience sur la scène internationale mais ce qu’il vise avant tout, c’est un bon résultat en équipe. Car il est ainsi. Absolument pas de nature individualiste, Lucas est caractérisé par sa générosité et sa capacité à toujours mettre ses coéquipiers en avant. Dans le sport comme dans la vie de tous les jours. L’un de ses principaux traits de caractère. “Lucas est un garçon qui est toujours tourné vers les autres” , livre d’ailleurs sa maman. “Il est altruiste, généreux et pense toujours au bien-être de tous ses partenaires, complète également Romain Lecoq. Il a toujours été moteur du groupe dans lequel il était.

Alors quand on lui demande quels objectifs il s’est fixé sur ces championnats du monde, sa première réaction est de parler de l’équipe. “Sur ces Mondiaux, l’objectif est de faire notre maximum en équipe. Que chacun fasse ce qu’il a à faire et ensuite pour les finales, ce ne sera que du plus”, conclut-il.

Désormais, place donc à la compétition. Rendez-vous ce jeudi 27 juin pour connaître les premiers résultats. Quelle place occupera le jeune trio tricolore ? Et combien de finales individuelles atteindront-ils ? La réponse dans moins de 24 heures…

Charlotte Laroche 
Photos Damien Lecatelier

Article précédentAlison Faure, “une valeur sûre”
Article suivantJeux Européens (Minsk 2019) : huit finales pour le clan tricolore

LAISSER UN COMMENTAIRE

Merci d'inscrire votre commentaire !
Merci d'indiquer votre nom