Loris Frasca : la marche en avant est lancée

Il vient de célébrer sa première grande sélection en équipe de France à l’occasion de la Coupe du monde de Varna et a été sélectionné pour disputer les Internationaux de France et les championnats du monde. Pensionnaire du Pôle d’Antibes, Loris Frasca est lancé ! Généraliste avec de très belles dispositions au saut notamment, il revient sur son expérience bulgare et parle de sa préparation en vue des deux nouvelles échéances internationales qui l’attendent. L’occasion également pour Rodolphe Bouché, son entraîneur, de dresser le bilan de sa première sortie.

Trois finales décrochées pour une première sélection. Autant dire que Loris Frasca ne fait pas les choses à moitié ! S’il repart de Varna bredouille, sans médaille autour du cou, en revanche il est rentré en France avec une bonne dose d’expérience. Idéal à quelques jours des Internationaux de France et des championnats du monde de Montréal. “Pour une première sélection, je suis vraiment très content“, lance-t-il d’ailleurs avant de compléter : “Cette compétition a été une très bonne expérience pour moi surtout que je ne m’attendais pas du tout à me qualifier à trois finales. Surtout pas aux arçons ! C’était une vraie surprise.” Une surprise qui ne l’était pas totalement pour son entraîneur. “L’objectif était de rentrer sur une finale à cet agrès. Il en avait les moyens avec un mouvement pour. Aux qualifications, il a réalisé un mouvement sans trop d’erreurs et a pu profiter des erreurs de certains”, confie Rodolphe Bouché. Résultat, en se classant parmi les huit premiers, il validait son ticket pour une place en finale aux côtés de l’expérimenté Cyril Tommasone.

Si le généraliste de 22 ans ne visait pas une place en finale aux arçons, en revanche, la finale saut, son agrès de prédilection, était l’objectif qu’il s’était fixé. Et si cet objectif a été rempli, en revanche, il a tout de même laissé quelques plumes… “Loris a présenté un tshuk triple vrilles en premier saut et au moment de la réception, il se fait mal à la cheville. Une cheville sur laquelle il s’était déjà fait mal auparavant“, livre son coach. Résultat, au lieu de présenter une lune double avant et demi en deuxième saut, il se -contente- d’une lune double avant. Et malgré une chute à la réception, il parvient tout de même à se qualifier en finale. La troisième sur cette étape de Coupe du monde puisqu’un peu plus tôt, grâce à un mouvement correct présenté à la fixe, il était déjà parvenu à décrocher une deuxième place en finale.

Loris Frasca saut

Le samedi, en finale, la pression, qui jusque-là s’était assez pu manifestée, a commencé à monter. Compréhensible lorsqu’on sait que c’est sa première vraie compétition internationale chez les seniors. Aux arçons, si son mouvement était bien réalisé, il avait une chance de podium. “Mais il passe à côté de sa finale”, regrette son entraîneur. Et malheureusement, le dimanche, les choses ne se sont pas passées non plus comme espérées. Loris est malade et n’est vraiment pas en forme. Il a pourtant une finale saut et une finale fixe à assurer. Malgré son petit état de forme, il présente une lune double avant et demi en premier saut. Un saut, sur lequel il avait obtenu les minimas lors d’un test de sélection à l’INSEP, et qu’il se devait de passer en compétition pour engranger de l’expérience pour ses prochaines échéances internationales. Un saut qu’il n’avait encore jamais présenté en compétition. Et malgré une cheville douloureuse, sa lune double avant et demi passe mais il pose un genou et une main à terre au moment de la réception. Des précieux points qui se sont envolés. En deuxième saut, il présente un tsuk double vrilles et demi et manquera finalement la médaille de bronze pour deux dixièmes. “C’est rageant de se dire que je manque le podium de si peu mais c’est aussi encourageant pour la suite. Je me dis que je ne suis pas passé loin“, analyse l’Antibois.

Après les arçons et le saut, Loris pouvait encore créer la surprise à la fixe. Dernier agrès sur lequel il était engagé. Mais la maladie du matin et la pression de la finale saut ont fait qu’il passe finalement à côté de sa finale. “Il a essayé de faire du mieux qu’il pouvait mais il était cuit“, confie Rodolphe, son entraîneur qui se dit néanmoins très satisfait du comportement de son gym. “J’ai un niveau d’exigence très élevé mais quand j’y réfléchis, c’est bien pour une première. Les conditions n’étaient pas faciles, c’était sa première compétition internationale et il s’est battu jusqu’au bout. Il n’a pas baissé les bras. C’est ce que je voulais voir et c’est positif pour la suite“, complète-t-il.

De son côté, Loris tire de ce voyage en Bulgarie beaucoup de positif. “C’était une superbe expérience et une très belle compète. J’ai eu l’occasion de voir la concurrence de plus près, c’est très bien pour la suite, pour continuer à travailler encore plus à l’entraînement. Même si je repars sans médaille, j’ai tout de même disputé trois finales, le travail commence à payer. C’est vraiment motivant !” sourit-il.

Loris Frasca 3

La page Varna terminée, désormais, il se concentre sur les Internationaux de France. Une compétition pour laquelle il a une légère appréhension. “Matcher en France est vraiment quelque chose de super, j’attends ce moment, mais je ne sais pas du tout comment je vais gérer la pression. Je verrai sur le moment, je ne me pose pas trop de questions”, lance-t-il. Pour l’heure, il va également prendre soin de sa cheville souffrante. “Ma préparation va être un peu aménagée et je vais éviter les réceptions sur le dur“, explique celui qui vise une finale au saut à Bercy.

“Varna, les Internationaux, ce sont deux très bonnes expériences avant les Mondiaux. Loris est tout neuf, il faut le mettre dans le bain en vue des qualifications de l’équipe de France pour les Jeux Olympiques. Il faut qu’il soit confronté à la difficulté. C’est très bénéfique pour la suite”, confie Rodolphe, son entraîneur.

Les choses sont dites. La marche en avant, vers un avenir olympique souhaitons-lui, est lancée ! Alors après un premier saut dans le grand bain à Varna, Loris Frasca, qui ne cesse de confirmer sa montée en puissance, va-t-il marquer les esprits devant son public, à l’AccorHotels Arena ? La réponse les 16 et 17 septembre prochains !

Charlotte Laroche pour Gym and News

 

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