
Vous connaissez Emily in Paris, qui cartonne sur Netflix, et Lena Situations, influenceuse et entrepreneuse française qui est également l’une des youtubeuses françaises les plus suivies dans le monde. Mais si vous êtes passionné.es de gymnastique, vous devez aussi certainement connaître Livie From Paris… Suivie par plus de 11 000 personnes sur Instagram, 10 000 personnes sur YouTube et 4 000 sur Twitter, cette parisienne autour de qui plane une grande part de mystère et dont seules les personnes les plus proches connaissent sa véritable identité, est l’une des influenceuses gym les plus connues en France. Mais ne croyez pas que tout est simple. Car mettre en ligne des centaines de vidéos en un temps record tout en luttant parfois contre la connexion internet, mettre en forme des stories, les poster, se documenter, rechercher, sous-titrer des vidéos de l’anglais au français ou du français à l’anglais, traduire des interviews pour les rendre accessibles au plus grand nombre demande beaucoup de travail. Et pour en arriver là où elle en est aujourd’hui, rien n’est dû au hasard. Véritable passionnée, amoureuse de la gymnastique et adepte des échanges et des rencontres aux quatre coins du monde, Livie From Paris, qui n’hésite pas à donner de son temps pour des missions de bénévolat sur de nombreuses compétitions, s’est imposée au fil des années comme une figure populaire dans le milieu gymnique. Dans le cadre de sa toute nouvelle rubrique “Histoire de passionné.es”, Spot Gym vous emmène la découvrir, en conservant toutefois la zone de mystère qu’elle souhaite conserver.
Spot Gym : Livie, en quelques années, tu t’es imposée comme l’un des comptes les plus suivis sur Instagram en France avec cette particularité de toucher également les personnes du monde entier, comment tout cela a commencé ?
Livie From Paris : Il faut savoir que je m’intéresse à la gymnastique depuis toute petite. Mon premier souvenir remonte aux Jeux Olympiques de Pékin, en 2008. J’ai toujours suivi la gym américaine mais pas la gym française. C’est une de mes particularités d’ailleurs. En grandissant, j’ai commencé à regarder certaines compétitions américaines comme les P&G Championships, l’American Cup et l’US Classics, puis plus tard la NCAA. À chaque fois, je les regardais en direct, en pleine nuit et en streaming. Lorsque je ne pouvais pas les suivre en direct, je les regardais en replay. Je faisais tout cela dans mon coin et puis un jour j’ai commencé à partager certaines choses sur les réseaux à partir de mars 2019. Cette année-là, j’avais appris que Simone Biles venait à Paris et il était impensable pour moi de la manquer. De ne pas la voir. J’ai cherché son hôtel, je suis allée devant et je l’ai rencontrée. C’était un tellement bon souvenir ! C’était trop bien ! Ensuite, elle a fait une étape de coupe du monde à Stuttgart et j’y suis allée. C’était la première fois que j’assistais à une grande compétition en vrai. J’ai adoré, c’était incroyable ! Il y avait plein de grandes gyms, dont Aliya Mustafina, Lorette Charpy et Simone Biles.
Tu as ensuite commencé à être bénévole sur les compétitions, avec une présence de plus en plus accrue sur les réseaux sociaux ? Comment ton expérience en tant que bénévole a-t-elle débutée ?
Comme je parlais quatre langues, je me suis dit que ça pourrait bien d’être bénévole et que mon profil pourrait intéresser. J’ai alors envoyé ma candidature pour la Sainté Gym Cup, en juillet 2019. Je me souviens ils étaient super surpris qu’une Parisienne postule pour être bénévole sur la compétition mais ils étaient surtout super contents ! Ensuite, j’ai été bénévole sur les championnats du monde de Stuttgart, en octobre 2019. C’est à partir ce cette compétition que j’ai commencé à poster sur les réseaux de façon plus régulière.
À partir de quand as-tu commencé à percer sur les réseaux sociaux ?
Hmmm, je dirai après les championnats d’Europe 2021, à Bâle.
Tu expliques t’être d’abord passionnée pour la gymnastique américaine, à partir de quand as-tu commencé à t’intéresser à la gym française ?
C’est vrai que j’ai toujours beaucoup plus suivi la gymnastique internationale que française. En 2016 par exemple, au moment des Jeux Olympiques de Rio, je ne suivais pas du tout la gym française et à part Marine Boyer et Louise Vanhille, je n’avais quasiment aucune connaissance du milieu français. Et puis progressivement j’ai commencé à m’y intéresser mais ça a pris plus de temps. Ça fait bizarre de dire ça maintenant, mais à l’époque, tout ce qui était Top 12, le club d’Avoine Beaumont, le Massilia, c’était des choses dont je n’avais jamais entendu parler, tellement je suivais la gym française de loin. J’avais un énorme train de retard, car ce qui m’intéressait à l’époque c’était la gymnastique américaine. La gymnastique élite d’abord puis la NCAA.
Aujourd’hui, les choses se sont équilibrées ?
Oui totalement, je suis autant la gym américaine que française. Mais principalement la GAF par contre. Je suis la GAM de beaucoup plus loin.
As-tu déjà pratiqué la gymnastique ?
J’en ai fait un an quand j’avais 10 ans mais j’ai commencé un peu trop tard. Grand drame de ma vie ! Mais j’étais aussi passionnée de danse classique. La danse et la gymnastique ont toujours été les deux sports qui m’ont passionnés.
Quelles missions as-tu effectuées sur les différentes compétitions lorsque tu étais bénévole ?
Au départ, lorsque j’ai postulé pour être bénévole, j’ai avancé le fait que je parlais 4 langues, à savoir le français, l’anglais, l’espagnol et l’italien, et que donc ça pouvait leur être utile. On a alors commencé à me confier des missions d’interprètes. C’est ce que j’ai fait par exemple en grande partie à la Sainté Gym Cup. Je faisais interprète entre les juges et les entraîneurs. Mais je m’occupais aussi des réseaux sociaux, je postais les résultats, je filmais les mouvements, etc. C’étaient des missions très variées. En 2019, lors des championnats du monde de Stuttgart, compétition qualificative pour les Jeux Olympiques de Tokyo, j’étais en charge de traduire les interviews en zone mixte. C’était quelque chose que je ne connaissais pas du tout et que j’ai adoré faire. Et puis j’ai aussi aidé sur des tâches logistiques, après la compétition j’apportais le repas aux juges, je touchais un peu à tout en fait. Mais c’est vrai que ce que je préfère faire c’est l’assistance aux délégations. Par exemple, en mars 2020, j’ai voyagé jusqu’au Canada et j’étais responsable de tous les chauffeurs pour Gymnix. C’était vraiment une expérience inoubliable. J’ai également été assistante délégation au Massilia, une super compète.

As-tu déjà refusé d’effectuer certaines missions ?
Je n’ai pas eu à refuser des missions mais c’est vrai qu’il y a des missions sur lesquelles je ne me positionne pas. Après c’est sûr que ce que je préfère faire c’est tout ce qui touche à l’interprétariat et aux réseaux sociaux.
Sur combien de compétitions as-tu été bénévole ?
Je dirais une petite quinzaine environ. Il y a eu plusieurs Massilia, les championnats du monde à Stuttgart en 2019, les championnats d’Europe à Bâle en 2021 juste après le COVID… Ces championnats d’Europe là, c ‘était vraiment la compétition que je ne voulais pas manquer ! Pendant un an, à cause du COVID, j’avais été frustrée de n’avoir pas pu suivre la gym alors je l’ai vraiment savourée ! J’ai aussi fait des championnats de France élite, des Top 12, les Internationaux de France, le match France-Roumanie à Haguenau, le Gymnix et dernièrement, c’était cet été, j’ai fait les championnats d’Europe de Münich.
Tu es une grande fan de NCAA, es-tu déjà allée voir une rencontre en tant que spectatrice ?
Oui j’ai assisté à une rencontre de UCLA en NCAA, en 2020. C’était juste avant le COVID. C’était génial de la voir en vrai car moi habituellement je les regarde depuis mon ordinateur en streaming à 3h du matin ! Là j’étais dans la salle, où l’ambiance était dingue, c’était magique ! C’est le seul match en NCAA que j’ai fait car après il y a eu le COVID et je ne suis pas repartie aux Etats-Unis. Mais mon objectif est d’en revoir d’autres, surtout cette année où il y a beaucoup de gyms d’élite qui matchent comme Jade Carey, Sunisa Lee, Jordan Chiles. Et puis l’ambiance est tellement différente de ce qu’on peut voir habituellement en compétition. Alors certes le niveau est plus bas qu’en compétition élite mais c’est une ambiance incroyable et c’est bien d’y être. Bon par contre, on ne va pas se mentir, partir là-bas, c’est quand même beaucoup de frais. Du coup pour pouvoir y aller, il faut bien choisir le coin pour pouvoir visiter des endroits sympas en même temps. Faire d’une pierre deux coups et ne pas y aller uniquement pour la gym. Il y a beaucoup d’universités qui sont dans des villes un peu paumées donc forcément c’est moins intéressant d’y aller.
Tu as évoqué les coûts que cela représente de voyager pour aller voir des compétitions, comment finances-tu tes voyages ? Lorsque tu es bénévole, as-tu des aides financières de la part des fédérations ?
Quand je suis bénévole, le transport n’est jamais pris en charge, sauf dans de très rares exceptions. Pour le logement j’arrive toujours à faire en sorte de me faire héberger. Par exemple au Gymnix, j’ai eu la chance de me faire héberger par une entraîneur pendant 2 semaines. Ce n’est pas négligeable car ça réduit énormément les coûts. Lorsque j’ai été aux championnats du monde à Stuttgart, j’ai été hébergée par une femme qui était dans la gymnastique. Cette année à Münich, j’ai repris attache avec une contact qui venait de Stuttgart et qui gérait une maison de danse classique. Elle m’a hébergée dedans et j’ai eu la chance de dormir dans une maison de danse classique. Digue ! Surtout pour moi qui suis une passionnée de danse classique. Toutes ces expériences font de super souvenirs. Maintenant, à force d’être sur les compétition, avec le bouche-à-oreille et les comités d’organisation locaux qui proposent parfois des endroits pour dormir comme dans des gymnases ouverts pour les bénévoles, j’arrive toujours à m’arranger pour être logée gratuitement. Sinon, ça peut vite être très coûteux. Par contre quand je suis en France, c’est un peu plus difficile car il y a peu d’hébergement gratuit donc je prends des Air Bnb. Mais c’est sûr que pour pouvoir faire ce que je fais, il faut prendre sur ses économies. Mais honnêtement, il y en a qui dépense pour aller en boîte de nuit, qui prennent des Uber pour se déplacer, et bien moi je dépense pour aller voir des compétitions de gym.

Tu as assisté aux championnats du monde de Liverpool l’automne dernier en tant que spectatrice et tu as mis en place une cagnotte solidaire après avoir été sollicitée sur les réseaux, c’est-à-dire ?
Alors oui à la base, je n’avais pas du tout envisagé de mettre en place une cagnotte. En fait, à l’origine je suis allée à Liverpool pendant une semaine. C’est un voyage très coûteux, ça m’a coûté plus de 500€. Tout au long de la compétition, notamment lors de qualifications pour lesquelles il n’y avait aucune retransmission, j’ai partagé quasiment en temps réel sur ma chaîne YouTube les passages des gyms. Je postais le plus de mouvements que je pouvais. J’ai alors reçu des messages de remerciements des quatre coins du monde. Il y avait les Américains et les Brésiliens qui me remerciaient car grâce à moi ils pouvaient voir les passages de leurs gyms. Certaines d’entre-elles ont commencé à me demander de leur partager mon PayPal afin de me faire un don en guise de remerciements et j’ai alors ouvert une cagnotte. J’ai eu pas mal de dons et ça m’a permis d’amortir une partie de mon voyage à Liverpool, ce qui n’est pas négligeable.
Avant tu postais principalement les vidéos sur Instagram mais depuis quelque temps tu es aussi de plus en plus présente sur YouTube, comment expliques-tu cette évolution ?
Oui, c’est depuis les championnats d’Europe de Münich, j’ai commencé à poster sur YouTube et plus uniquement sur les réseaux. L’avantage avec YouTube c’est que ça dure dans le temps et les gens peuvent commenter, échanger entre eux et revoir les mouvements des semaines, des mois ou des années après.
Tes activités te permettent-elles de générer des revenus ?
Pour l’instant je ne génère pas de revenus. Sur Youtube avec les compétitions, tu ne peux de toute manière pas générer de revenus car les musiques sont bloquées. Et avec Instagram, je n’ai pas de partenariats rémunérés. Donc pour le moment non, je ne génères pas de revenus. Mais à terme, j’aimerais bien. Et puis cela permettrait de valoriser le travail qui est fait. Car derrière tout cela, il y a du travail. Même si c’est pas un talent en particulier que j’ai, c’est quand même beaucoup de travail. Sur Insta, faire des stories, les mettre en forme, ce n’est pas quelque chose qui se fait en un claquement de doigts. Sur YouTube, filmer, poster, répertorier, tout cela demande du temps donc si ma chaîne peut grandir je serai très heureuse.
Quelles compétitions envisages-tu de couvrir cette année ? Aussi bien en tant que spectatrice que bénévole ?
Je ne sais pas car je ne sais pas si je serai en France l’année prochaine. Je suis en plein questionnement sur plusieurs points de ma vie professionnelle et privée donc impossible de me projeter pour le moment. Mais c’est certain que j’irai voir des compétitions, je ne sais juste pas lesquelles (Rires).
Les gens commencent-ils à te reconnaître ?
Jusqu’à cette année, personne ne me reconnaissait mais cette année ça commence. Petite anecdote, quand j’étais à Münich, chez LIDL, une fille m’a arrêtée et m’a dit en anglais “Hello tu es Livie From Paris ?” C’était une Allemande. J’étais choquée, dans le bon sens du terme, qu’on me reconnaisse et qu’on vienne me voir. Ça m’a fait super plaisir ! À Liverpool, j’ai aussi rencontré des personnes qui m’ont arrêtée pour prendre des photos avec moi. Des parents qui voulaient me prendre en photo avec leur fille ! C’était assez dingue car je ne m’y attendais pas forcément même si comme je poste beaucoup ma tête, forcément les gens commencent à me reconnaître. Parfois, je reçois aussi des messages de personnes qui me disent qu’elles m’ont vues mais qu’elles n’ont pas osé venir me voir.
Tu es très présente sur Instagram, qu’est-ce qui te plaît avec Insta ?
J’aime poster en story car ça me permet d’échanger avec beaucoup de gens. Je n’ai aucun ami dans mon entourage proche qui aime la gymnastique donc je ne peux pas partager ma passion avec eux. Insta me permet d’échanger avec des fans et je trouve ça top d’avoir une aussi grande communauté. Tout cela, c’est grâce à Instagram. Toutes les personnes avec qui j’ai pu échanger, c’est grâce à Instagram. J’ai rencontré des supers personnes aussi et je trouve ça top. Dédicace pour Julia, Marie, Pauline, Sarah, Lucas et Fred qui se reconnaîtront.

Tu as indiqué avoir un travail à côté, dans quel domaine travailles-tu ?
Je travaille dans le domaine des ressources humaines et de la communication. Un travail que j’occupe à temps plein et qui n’a rien à voir avec le domaine du sport. J’ai étudié à La Sorbonne, donc j’ai un parcours assez traditionnel. Beaucoup de personnes pensent que mon métier principal est de travailler pour la fédération internationale de gymnastique mais en fait pas du tout, je suis juste bénévole. Il y a beaucoup de personnes qui me demandent ce que je fais dans la vie ou ce qu’il faut faire comme études pour pouvoir faire ce que je fais, pensant que je vis de la gym, mais malheureusement, à chaque fois, je leur réponds qu’ils vont être déçus car j’ai un travail normal et que je n’ai absolument pas de travail en lien avec la gymnastique. La gym est un milieu qui ne rapporte pas beaucoup d’argent, il y a très peu de médiatisation et peu d’opportunités avec très peu d’offres donc moi j’ai un travail normal et je m’éclate en étant influenceuse gym à côté.
Comment fais-tu pour trouver du temps pour aller voir les compétitions de gymnastique ?
Je prends beaucoup de mes vacances personnelles pour aller voir de la gym. Je n’ai pas plus de vacances que les autres, c’est seulement que je les utilise pour aller voir des compétitions. Par exemple, cet été, au lieu de partir en “vraies vacances”, j’ai pris 10 jours pour aller à Münich. En 2021, j’ai pris une semaine de vacances pour aller voir les championnats d’Europe à Bâle afin d’y être bénévole. Ce sont des vacances un peu particulières mais moi c’est ce que j’aime donc ça ne me frustre pas du tout. Par contre, ce ne sont pas des vacances des plus reposantes car les grosses compétitions durent 4-5 jours d’affilée avec des journées très intenses mais c’est mon choix et ça me plaît.
Le fait d’avoir du télétravail te permet également de te libérer plus facilement pour assister à des compétitions ?
Le télétravail, ça a complètement aidé même ! Dans mon entreprise, j’ai 4 jours de télétravail par semaine et 1 jour de présence obligatoire donc c’est extrêmement souple. On peut travailler d’où on veut, mais il faut être en France. Par exemple, pour la finale du Top 12 à Mouilleron-Le-Captif, j’étais à La Rochelle toute la semaine qui a précédé la compétition. Je travaillais la journée et j’allais visiter le soir. Le télétravail aide énormément car ça me permet de ne pas poser de jour de congés tout en pouvant aller voir des compétitions sur mon temps libre.
Tu l’as confié un peu plus haut, tu parles trois langues en plus du français, comment les as-tu apprises ?
J’ai appris l’anglais grâce aux séries américaines, et surtout grâce aux Frères Scott ! Je regardais la série en VOSTFR au collège et je me notais tous les mots anglais que je ne connaissais pas. Petit à petit, mon niveau s’est nettement amélioré. Au lycée, je regardais plus de 10 séries américaines en VOSTFR et ça m’a beaucoup aidé ! Pour l’espagnol, j’ai fait LV2 espagnol au collège et LV3 italien au lycée. J’ai aussi fait langues étrangères appliquées à la fac ce qui explique également mon niveau. J’ai ensuite beaucoup voyagé pour pratiquer sur place et j’ai également fait un échange universitaire à Singapour.
Quelle est la compétition que tu as préféré faire en tant que bénévole ?
C’est très difficile à répondre car j’ai de très bons souvenirs de toutes les compétitions. Mais je dirais tout de même les championnats du monde de 2019 car c’était ma première grosse compétition en tant que bénévole. J’ai pu accéder à tous les entraînements des Américaines avec notamment Simone Biles, Sunisa Lee, etc. Et puis faire les traductions médias en zone mixte était une expérience unique ! J’attache aussi une place toute particulière au Massilia où j’ai été bénévole en 2019 et en 2021. Une très belle compétition avec une belle ambiance très familiale.
Et en tant que spectatrice ?
Les championnats du monde à Liverpool en novembre dernier. Une ambiance de folie, et je suis ravie de la médaille d’or au concours général pour Rebeca Andrade. Je suis partie avec une autre fan de gym que j’ai rencontrée sur Instagram, c’est toujours mieux de partager la gymnastique avec d’autres passionnés et de pouvoir commenter en direct les mouvements car sinon je suis souvent seule.
Tu te considères aujourd’hui comme une influenceuse gym, quels sont tes projets ? Tes objectifs ?
J’ai toujours suivi la gym comme une fan mais cette année ça a pris un tournant différent. Du coup, je commence à me sentir un peu redevable, dans le sens où il y a de plus en plus de personnes comme des parents de gymnastes ou des gymnastes qui me demandent de filmer des mouvements. Mais moi ce que j’aime avant tout, c’est aller à des compétitions, en tant que spectatrice ou bénévole, je n’ai pas envie de me forcer et de me dire qu’il faudrait que j’aille sur telle ou telle compétition car les gens aimeraient que j’y sois. En plus je travaille à côté donc il faut qu’au niveau de mon emploi du temps ça colle pour pouvoir voyager. Il faut que je puisse m’organiser, que ce ne soit pas trop cher non plus, donc si je peux continuer à faire ce que je fais, aller aux compétitions quand je peux, être bénévole, poster mes mouvements sur YouTube, partager en stories, c’est ce qui me plaît. Mais si à force, ça peut commencer à me rapporter un peu d’argent et que je peux joindre l’utile à l’agréable, je ne dis pas non (Rires).
Propos recueillis par Charlotte Laroche