L’Italienne vice-championne du monde Sofia Raffaeli perd son entraîneur

Illustration GR cerceau

L’équipe d’Italie ne sera pas accompagnée de son entraîneur pour Paris 2024. Julieta Cantaluppi, ancienne championne d’Italie (16e aux JO de Londres en 2012) et entraîneur national depuis 2013 a décidé de quitter l’Italie et le centre Fabriano Gymnastics pour rejoindre l’équipe d’Israël pour l’année olympique. 

À quelques mois des Jeux Olympiques, on aurait pu penser que ce départ perturbe la Championne du monde 2022 Sofia Raffaeli, ainsi que la numéro 2 italienne Milena Baldassarri, qui ont toutes les deux décroché leur ticket pour Paris, grâce au travail de grande qualité de Cantaluppi. C’est d’ailleurs une première pour un club italien d’emmener deux gymnastes aux JO. Pourtant, lors des séries A en Italie fin février, nous avons pu découvrir les compositions de Raffaeli. Des passages maitrisés, même si ils manquent du supplément d’âme auquel elle nous a habitué.

Mais alors pourquoi avec tant de réussite l’entraîneur national quitte le pays pour lequel elle a dédié sa carrière pendant plus de trente ans ? Comme à leur habitude, les bruits de couloirs ne manquent pas et rapportent des différents entre les gymnastes phares d’Italie et leur entraîneur ou encore entre la DTN Emanuela Maccarani et Cantaluppi.
On peut tout aussi bien penser que l’entraîneur de Raffaeli a eu une proposition plus alléchante en Israël. Elle n’a pas omis de mentionner toutefois : « Fabriano restera toujours ma maison [… ] J’ai parlé avec les gymnastes en tête à tête et nous nous sommes dit ce que nous avions à nous dire. »

Julieta Cantaluppi aurait désigné en personne sa remplaçante Claudia Mancinelli, qui a suivi l’équipe italienne cet été, lors des derniers championnats du monde à Valence. « Je voulais Claudia Mancinelli, je la trouve très talentueuse et j’espère qu’elle pourra prouver ce que je sais qu’elle peut faire. C’est un peu comme quand je parie sur une gymnaste, pour moi elle est vraiment bonne. Jusqu’à présent, il lui a manqué la place pour s’exprimer au mieux », a déclaré Cantaluppi dont l’absence aux côtés des deux individuelles à Valence avait fortement intrigué. Un choix justement fait si on en croit les déclarations dans les médias de la vice-Championne du monde Sofia Raffaeli : « Avec Claudia Mancinelli, nous avons immédiatement établi une relation de confiance et d’estime. J’aime travailler avec elle et je sens que je peux continuer à progresser ».

C’est tout de même un pilier de la gymnastique rythmique qui quitte l’Italie. Il sera important d’observer les conséquences de son départ sur les performances des Italiennes et notamment de Raffaeli qui jouera le titre olympique cet été. Le président de la Fédération italienne Gherardo Tecchi, s’est d’ailleurs exprimé à ce sujet : « Pour la Fédération, son départ est une perte importante, je ne le nie pas, mais je suis sûr que nous serons en mesure de trouver des alternatives valables, en atteignant tous nos objectifs, qui sont très ambitieux. Fabriano reste un centre d’excellence et c’est là que Sofia et Milena continueront à concourir et à se préparer pour les Jeux olympiques ».

Article précédentL’agenda compétitif de mars en GAM et en GAF
Article suivantLes seniors féminines en test pour déterminer les sélections France à venir

LAISSER UN COMMENTAIRE

Merci d'inscrire votre commentaire !
Merci d'indiquer votre nom